Lady Bird

Catégorie
Cinéma
Pays
USA
Date de sortie
03/07/2018
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Scott Rudin, Eli Bush et Evelyn O'Neill
Scénaristes
Greta Gerwig
Compositeur
Jon Brion
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
95
Support
Critique de Emmanuel Galais
Christine « Lady Bird » McPherson se bat désespérément pour ne pas ressembler à sa mère, aimante mais butée et au fort caractère, qui travaille sans relâche en tant qu’infirmière pour garder sa famille à flot après que le père de Lady Bird a perdu son emploi.

Dans la sphère des films sur l’adolescence, sur cette étape charnière où une jeune fille devient une femme et ou un jeune garçon devient un homme, il y a une sacro-sainte lecture romantique qui fait que les intrigues tournent invariablement autour de la vie sentimentale, amoureuse et surtout sexuelle du personnage dont on narre l’histoire. Et pour être sûr de toucher sa cible, on vient y poser des éléments perturbants souvent une maladie ou un accident qui vient comme une métaphore de la rupture dans leur existence qu’est ce passage inévitable où chacun doit enfin comprendre son être propre et vivre avec. Alors du coup lorsque l’intrigue de « Lady Bird » nous parle d’une jeune fille qui veut absolument ne pas ressembler à sa mère tout en découvrant son corps, la sexualité et l’amour, on se dit : « Tiens mais il y a quelque chose de surprenant dans ce que l’on vient de nous dire ».

Et ce petit rien qui change tout c’est avant out la peinture simple et pourtant si minutieuse que dessine la réalisatrice Greta Gerwig dans « Lady Bird ». Cette relation si complexe et rarement bien exposées tout au plus survolée, et qui pourtant change tout, entre une fille et sa mère. Une cassure inévitable et d’une violence rare, qui vient couper le cordon qui relie la mère et sa fille. Longtemps portée comme un exemple, la mère devient subitement la monstrueuse créature qui bride les envies, censure l’émancipation et l’ouverture au monde. Il n’en n’est, bien évidemment rien, mais cette période sombre de la vie humaine est inévitable pour que l’adolescente devienne une adulte et trouve ainsi sa propre longtemps ensommeillée dans l’ombre matriarcale. Et la réalisatrice, qui a prit tout son temps pour écrire son scénario et lui donner toute la subtilité qui en fait une réussite, a décidé de ne pas aller chercher le mélo dans une obscure raison vitale ou métaphorique, elle a simplement prit le parti de laisser transparaître la sauvagerie passive d’une relation qui se fissure pour mieux renaître de ses cendres lorsque la maturité prend le pas de l’insouciance.

Et la mise en scène de la réalisatrice est à l’image de son scénario, simple et cohérente, avec des plans qui ne cherchent pas la complexité mais plutôt a faire transparaître les émotions pour mieux laisser parler ce qui ne se voit pas, sans oublier de mettre en lumière la complexité autant que la simplicité des sentiments entre adolescents qui veulent enfin faire l’expérience la plus importante de leurs existences : Le Sexe. Et c’est avec lui que tout se joue, que l’on apprend à s’accepter, et à vivre avec l’autre. Les sentiments se lient, autant que les corps avec autant de fragilité que leurs pensées en pleine solidification. Jamais voyeuriste, toujours sobre et en même temps si puissante, chacun des plans de « Lady Bird » participe à la peinture d’une existence humaine qui se construit aux grès des rencontres, des envies mais également et surtout de la rupture avec la figure paternelle ou, dans le cas présent, maternelle.

Et pour incarner ce personnage aussi attachant qu’intriguant, la réalisatrice a choisit la belle Saoirse Ronan (Brooklyn). L’actrice Irlandaise impose une palette de sentiments surprenante pour une œuvre d’une telle simplicité. A la fois dans la caricature et dans l’introspection, la jeune femme impose un personnage tout en nuance qui ne sonne jamais faux et se laisse emporter par tout ceux qui gravitent autour d’elle à commencer par sa mère magnifiquement interprétée par Laurie Metcalf (Leaving Las Vegas) mais également les acteurs sensations de l’année : Lucas Hedges (Three Billboards : Les panneaux de la vengeance) et Timothée Chalamet (Call me by your name).

En conclusion, les choses les plus simples sont souvent les meilleurs, la preuve en est avec « Lady Bird », un film minutieux et en même temps particulièrement simple qui suit les pas d’une jeune fille qui devient femme et doit accepter les changements dans sa vie. A commencer par l’envie de passer enfin à sa première relation sexuelle, la naissance des sentiments amoureux qui va de pair avec l’appréhension de la rupture et bien sûr les conflits avec la mère devenue en quelques temps l’opposée du rêve de vie.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Sacramento, ville rurale du Nord de la Californie, effacée par ses deux sœurs : Los Angeles et San Francisco. Elle n’en demeure pas moins la capitale de l’Etat. Personnage sous-jacent de l’histoire, elle se devait de trouver une image qui oscille en sombre et colorée comme les sentiments des personnages. Avec une lumière souvent en contre jour ou en saturation, la réalisatrice et son directeur de la photographie, Sam Levy (Frances Ha) donnent au film sa texture particulière entre rétro et nostalgie.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Un film sobre et sans beaucoup d’effets, mais qui se laisse tout de même illustrer par la musique de Jon Brion (Jean-Christophe et Winnie). Et puis il y a les environnements sonores discrets qui viennent habiller le film pour lui donner toute sa cohérence et plonger le spectateur au cœur d’une intrigue simple à la mise en scène sobre et minutieuse. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Un making of assez sobre qui nous plonge dans les dessous d’une création d’un film simple et pourtant qui touche son but.

Puis les commentaires audios de l’équipe.