Deadpool 2

Catégorie
Cinéma
Pays
USA
Date de sortie
17/10/2018
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Simon Kinberg, Ryan Reynolds et Lauren Shuler Donner
Scénaristes
Rhett Reese, Paul Wernick et Ryan Reynolds
Compositeur
Tyler Bates
Critique cinéma
Edition
Standard
DureeFilm
140
Support
Critique de Emmanuel Galais
L’insolent mercenaire de Marvel remet le masque ! Plus grand, plus-mieux, et occasionnellement les fesses à l’air, il devra affronter un Super-Soldat dressé pour tuer, repenser l’amitié, la famille, et ce que signifie l’héroïsme – tout en bottant cinquante nuances de culs, car comme chacun sait, pour faire le Bien, il faut parfois se salir les doigts.

Lors de sa première apparition au cinéma, le moins que l’on puisse dire c’est que « DeadPool » n’avait pas fait une entrée tonitruante. Notamment à cause d’une mise en scène assez peu convaincante et d’un scénario qui tentait d’amener ce personnage hors norme, dans l’industrie Marvel, dans une vision différente, qui s’est vite révélée hors sujet. Du coup, les fans se sont offusqués, et, dans une industrie où ces derniers prennent de plus en plus le pouvoir, la Fox a donc décidé de revoir sa copie et de re-donner, sous l'impulsion de Ryan Reynolds lui-même, à « Deapool » la place qu’il avait dans l’univers de la BD. Une place hors norme, notamment parce que ce personnage n’est pas un héros à proprement parlé, comme on a l’habitude de les voir, chez les X-Men, par exemple, dont il ne cesse de se moquer. Bavard, bourré d’humour, un brin déluré, très anticonformiste et surtout incapable de discerner la frontière entre le bien et le mal.

Ce premier film offrant la vedette à Wade, s’était révélé convaincant grâce à une mise en scène inventive qui nous entraînait donc dans les origines du héros, avec une certaine émotion, mais toujours un goût prononcé pour le décalé. Et comme pour mieux s’imprégner de la tonalité du héros, le réalisateur signait une mise en scène interactive, dans laquelle le héros interagissait avec le public, et faisait allusion, en permanence, à la vraie vie comme par exemple : la photo de Ryan Reynolds en couverture de Newsweek, ou encore les différentes mésaventures de l’acteur en super héros (Deadpool, Green Lantern,…). Un choix qui associait de façon intelligente l’acteur avec son rôle. Du coup, le ton du scénario se retrouvait volontairement en décalage avec tout ce qui se faisait auparavant.

Et ça marchait ! Doté d’un budget tout aussi peu conséquent que le premier, « Deadpool 2 » doit donc assumer la lourde tâche de succéder au succès du premier volume. Et malgré le départ de Tim Miller pour divergence artistique avec son acteur principal, qui est aussi le producteur et le principal défenseur de la citadelle, le film s’offre le luxe d’une mise en scène soignée et inventive signée par Davd Leitch qui a pu briller avec des productions telles que « John Wick » ou encore « Atomic Blonde ». Contre toute attente, le film se révèle un successeur, non seulement digne, mais tout aussi surprenant que le premier. Le scénario nous installe dans une nouvelle intrigue, dans laquelle il n’est plus question de parler des originaires du héros, mais plutôt de le plonger cette fois-ci dans une intrigue dont il doit forcément apprendre à discerner le bien du mal. On y retrouve la même tonalité outrancière, les mêmes goûts pour le subversifs avec, en plus, un côté sadique qui s’amuse avec les émotions du public dès la scène d’ouverture. 

Avec une maîtrise évidente des films d’action, le réalisateur ne cherche pas à en mettre plus plein les yeux, que nécessaire. Les scènes se succèdent avec une efficacité redoutable, mais ce qui plait le plus dans « Deadpool 2 » c’est jeu d’équilibriste constant entre le film de super héros et la caricature grossière. Et du goût, forcément on en redemande, on trépigne à chaque twist qui fourmillent avec une efficacité rare, nous rions forcément d’un rire coupable lorsque Deadpool sort des horreurs, et on s’amuse de cette façon que ce héros hors norme s’amuse de tout en toute situation, pour notre plus grand plaisir. Alors bien sûr, il y aura toujours des acerbes pour trouver je ne sais quel détail débilisant voulant systématiquement mettre à mal une recette qui fonctionne à merveille, mais il suffit de laisser la salle parler pour comprendre que ce deuxième volume est redoutablement à la hauteur du premier volume. Cela est suffisamment rare pour le souligner. 

Et bien évidemment, il y a Ryan Reynolds, dont l’implication est tout aussi omniprésente que dans la premier volume. Il s’amuse de tout et tout l’amuse. Et si le comédien joue moins la carte de l’autodérision que dans le premier (Et c’est une très bonne idée, car ce serait devenu lourd !), il continue de placer son héros dans une généalogie Marvel qui va se faire plus pressante maintenant que la Souris s’est offert le Renard. Face à lui Josh Brolin qui interprète déjà Thanos dans « Avengers : Infinity War » endosse à nouveau le manteau du méchant, mais cette fois un vilain plus en nuance, qui colle parfaitement à l’univers de Deadpool.

En conclusion, « Deadpool 2 » est un film qui s’offre le luxe de coller à son prédécesseur d’en garder toutes les qualités et d’y ajouter sa propre originalité. Le film recèle des petits bijoux d’humour tout aussi borderline que dans le précédent sans surenchérir et encore faire un simple copié collé de son prédécesseur. Du coup, on se laisse porter à nouveau par une mise en scène particulièrement soignée, inventive et qui ne lésine pas sur les efforts pour en mettre plein les yeux malgré un budget en dessous de ce qui se fait pour ce type de film. Un pur moment de bonheur !
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.40:1
Film de super héros oblige l’image est particulièrement soignée et les contrastes se doivent d’offrir le plus de profondeur de champ possible. Du coup, le support se révèle forcément d’une très grande qualité pour servir la photographie du film qui oscille entre scènes d’actions ultra stylisées et scènes plus traditionnelles dans lesquelles la lumière et la couleur jouent un rôle bien précis. Lumineuse et cosy lorsque l’on est sur l’histoire d’amour du héros, puis vert foncés lorsque l’on est dans le laboratoire crasseux de Francis. Les contrastes dont un volume et une profondeur à l’image à la hauteur de l’ensemble.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 7.1 se révèle d’une grande précision et permet au film d’appuyer encore un peu plus son aspect décalé entre grande scènes d'actions et passages plus émouvants. La musique vient parfaitement habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités. Jamais dans l’excès, la piste sonore est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique ou par les effets sonores. Encore une fois on regrettera tout de même une VF en DTS-HD Master Audio 5.1 beaucoup moins précise.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
La section bonus joue clairement la carte du contenu et même de l’humour, avec pour commencer :

Un making of qui répond au doux nom de : « David Leitch pas Lynch, La réalisation de Deadpool 2 » vient expliquer le choix narratif tout autant que l’évolution voulue par son interprète et par toute l’équipe.

« Les Valeurs Familiales de Deadpool » est une présentation toujours drôle des personnages et de l’importance qu’ils ont dans la sphère Deadpoolienne.

Les scènes inédites pour en remettre une couche, c’est drôle et effectivement on comprend certains choix opérés qui auraient alourdis le propos.

Les commentaires audios, sont à mon sens plus du remplissage que du bonus saisissant de surprises. Bien au contraire, tout au plus on y apprend quelques anecdotes de tournage mais pas grand-chose de plus que dans le making of.

« Pas un mot : secrets et clins d’œil cachés », ça pour le coup c’est intéressant car le film fourmille de référence plus ou moins assumées.

« Le membre le plus important de la X-Force » est évidemment un bonus dont on ne dévoilera rien mais qui est amusant.

« Musclé et sexy », comme pour le précédent, un focus amusant sur un personnage important du film.

Un bêtisier, même chose que pour les commentaires audios, c’est toujours un peu du remplissage, mais dans le cas de « Deadpool » c’est vraiment drôle.


La hotte de Deadpool comprend tous les teasers et les bandes annonces du film.