Notre famille de monstres préférée embarque pour une croisière de rêve afin que Drac puisse enfin souffler un peu et savourer des vacances au lieu de s’occuper de tout le monde à l’hôtel. Tout s’annonce à merveille pour la petite famille, entre matchs de volley monstres, excursions exotiques et séances de bronzette au clair de lune… Mais les vacances idéales prennent un tour inattendu lorsque Mavis se rend compte que Drac est tombé sous le charme de la mystérieuse Ericka, la capitaine humaine du navire, dont le secret les menace tous…
Faire rire avec ce qui fut créé pour faire peur, c’est une chose assez peu commune ! Et pourtant à travers sa section animation, qui fut déjà à l’origine de longs métrages comme « Les Rebelles de la Forêt », « Les Rois de la glisse » ou encore « Tempête de Boulettes géantes », Sony Animated Studio a su prouver au monde entier sa capacité à sortir des chemins balisés et à rivaliser de ce fait avec ses concurrents. Et alors que « Spider-Man : New Génération » sa dernière création cartonne un peu partout sur la planète, le studio a sorti de manière peut-être un peu trop confidentielle un troisième volume de sa licence, inspirée des monstres terrifiants de la littérature gothique : « Hôtel Transylvanie ». Un concept amusant, qui fait d’ailleurs penser à ‘Moi, Moche et méchant » du concurrent Universal (Il est d’ailleurs amusant de voir comme Sony Pictures semble s’inspirer de ses concurrents, ici avec les méchants, un peu avant les pingouins et encore plus loin les animaux de la forêt, de là a s’interroger, nous n’irons pas jusque là, mais quand même).
Avec un style plus décousu que chez la concurrence, le studio Sony Animated Pictures, nous a donc proposé de suivre les aventures de Drac (autrement dit Dracula) dans son hôtel en Transylvanie où avec ses amis il doit résoudre différentes problématiques qu’elles soient familiales ou professionnelles. Avec une certaine maîtrise de l’humour et de la légèreté, il faut bien le dire, les animateurs nous plongent dans une ribambelle de gags plus amusants et plus décalés les uns que les autres. Et après deux volets au sein de l’établissement, l’équipe a décidé de faire voyager toute la petite bande, afin de les sortir de leur environnement naturel. Du coup, ils sont tous cordialement invités à participer à une croisière. L’occasion de renouveler les gags et surtout de trouver une nouvelle intrigue qui peut être source de nouvelles bêtises et autres intrigues hilarantes pour les enfants.
Alors n’allons pas tourner autour du pot, c’est effectivement une excellente idée, que de sortir les personnages de leur environnement, mais cela ne garantit, bien évidemment pas, la réussite du projet. Et c’est effectivement la règle qui semble commune à beaucoup de licences qui ont vu le jour ces vingt dernières années. Dés lors que l’on abord le troisième volet, il y a toujours un risque de tourner en rond. Et c’est un peu ce qu’il se passe avec ce troisième volume qui sembla avoir été conçu sous « Acide » tant le rythme y est excessif et les personnages secondaires nombreux. Il y a l’intrigue principale dans laquelle, Drac tombe amoureux de l’organisatrice de la croisière, tout en courant, avec ses amis un grand danger, mais il y a une multitude de petites intrigues en forme d’intermèdes destinés à faire rire, comme Scratch dans « L’Âge de Glace ». Il devient subitement difficile de pouvoir suivre et de se laisser à se concentrer sur l’une ou l’autre des intrigues.
Côté distribution, la règle de la version de luxe en VO et pauvre en VF se confirme également chez Sony, puisque des comédiens déjà bien connus du grand public prêtent leurs voix aux personnages :
Adam Sandler (Demain on se marie), Andy Samberg (Brooklyn Nine Nine), Sélena Gomez (13 reasons why), Kevin James (Little Boy) et Steve Buscemi (Boardwalk Empire), de notre côté aucune star pour venir en aide à la production.
En conclusion, « Hôtel Transylvanie 3 : Des vacances monstrueuses » est une nouvelle aventure survoltée (beaucoup trop d’ailleurs) qui ravira certainement les plus jeunes mais fatiguera rapidement les adultes par un trop plein de séquences interludes.