Dans un monde post-apocalyptique où les ressources naturelles ont disparu depuis longtemps, le prince de l’Oasis, l’un des derniers havres de paix au monde, part à la quête d’un remède pour sa mère mourante. Il s’engage alors dans un périple à travers des étendues désertiques dans lequel il va devoir affronter le seigneur de la guerre et un baron de la drogue.
« Bien, bien, bien », voilà au bout de 10 minutes de visualisation de ce film futuriste qui surfe assez lamentablement, il faut bien le dire, sur les terres du « Mad max » de Georges Miller (Quand on n’a pas d’idée, on pompe les idées des autres !), ce que l'on pense laconiquement. Et plus le film avance, et plus nous sommes atterrés de voir à quel point un acteur et réalisateur talentueux tel que James Franco est capable du pire. Et dans ce film rien n’est réellement à garder tant, le film ressemble à tout ce qui a déjà été fait par le maître de la mise en scène post apocalyptique. Dans sa mise en scène James Franco (127 heures) semble avoir voulu rendre hommage à George Miller, mais ne fait que copier assez maladroitement son modèle. A l’instar de la scène d’ouverture, où l’on voit les motos arriver dans un nuage de poussière qui les masque.
Outre le fait que James Franco ne fasse pas d’étincelle dans ce film, alors qu’il a sut prouver qu’il était capable de faire bien mieux comme avec « The Disaster Artist » ou encore « As i Lay Dying », deux films dans lesquels il su faire preuve d’un véritable sens de la subtilité, de l’émotivité et de la sobriété. Ici, le réalisateur est assisté de Bruce Thierry Cheung (Les Insoumis), un directeur de la photo, également scénariste et donc, ici réalisateur au côté de son mentor. Le résultat est un désastre absolu, inintéressant, fade et l’utilisation des ralentis ne sert qu’à appuyer ce manque d’originalité qui court actuellement à Hollywood. Le ralenti est devenu la nouvelle arme de séduction massive, depuis que les Wachowski l'ont magnifié dans
« Matrix
», il semble qu’il ne soit plus possible de faire des films d’action sans y mettre un ralenti pour mieux appuyer la violence d’une scène. Il n’est peut-être pas injuste que de demander un peu d’originalité plutôt que de pomper de façon systématique ce que les autres ont fait des millions de fois et en bien mieux.
Car ici, en plus d’une mise en scène laborieuse, on se repose également sur un scénario inepte qui se retrouve également dans les « Mad Max » ou dans le « Waterworld » de Kevin Costner. Un monde où les ressources sont épuisées et où des hordes de méchants sanguinaires font régner la terreur dans les populations survivantes. Au milieu de tout cela, un jeune héros, a besoin de chercher un remède pour « Sa pauvre maman malade » et va devoir affronter toutes ces hordes pour s’en sortir. Voilà, nous avons fait le tour ! Si cela vous rappelle l’œuvre de Georges Miller, c’est tout le problème de ce « Future World ». Ah si, il y a quand même une originalité, le jeune « Prince » va aussi croiser la route d’un baron de la drogue.
Du coup : Mise en scène laborieuse, Scénario inintéressant, pour boucler la boucle, nous avons le droit à une distribution en adéquation. A commencer par James Franco, qui livre ici une composition proche du ridicule, également maladroitement pompée sur celle de Clancy Brown dans « Highlander », qui achève le spectateur, tant l’acteur se ridiculise. Face à lui
Milla Jovovitch (Le Cinquième Elément), qui, depuis le film de Luc Besson, brille par une filmographie, si bas de plafond que l’on doit y vivre allongé. Héroïne de la série « Reisdent Evil », l’actrice brille par un jeu inexistant qui colle finalement assez bien à ce genre de production, inepte et sans intérêt. On termine avec la présence également au générique de
Snoop Dog, et l’on imagine bine que nous n’allons pas naviguer dans les eaux de la finesse de jeu.
En conclusion, « Future World » est un film à fuir absolument de peur d’être contaminé par la bêtise de son scénario et la transparence de sa mise en scène.