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Silvio et les autres
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Catégorie
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Cinéma |
Titre Original
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Loro |
Genre
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Biopic |
Pays
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Ital |
Date de sortie
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06/03/2019 |
Réalisateur
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Paolo Sorrentino |
Avec
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Toni Servillo, Eléna Sofia Ricci, Riccardo Scamarcio |
Format
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Blu-Ray |
Boitier
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Amaray |
Producteurs
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Francesca Cima, Nicola Giuliano, Viola Prestieri et Carlotta Calori |
Scénaristes
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Paolo Sorrentino et Umberto Contarello |
Compositeur
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Lele Marchitelli |
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Critique de
Emmanuel Galais
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Editeur
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Fox pathé europa
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Edition
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Standard
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Label
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Zone / Région
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2
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Durée Film
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157 min
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Support
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Il a habité nos imaginaires par la puissance de son empire médiatique, son ascension fulgurante et sa capacité à survivre aux revers politiques et aux déboires judiciaires. Il a incarné pendant vingt ans le laboratoire de l’Europe et le triomphe absolu du modèle libéral après la chute du communisme. Entre déclin et intimité impossible, Silvio Berlusconi incarne une époque qui se cherche, désespérée d’être vide
Silvio Berlusconi a toujours opéré chez les Italiens une fascination, parfois gênante pour le reste du monde, qui voyait d’un œil circonspect la montée en puissance de cet homme d’affaires, vulgaire, proche de l’extrême droite, qui passait son temps à) orchestrer sa vie comme un spectacle. Une existence dont chaque étape semblait un nouveau jeu pour l’homme. Les Etats-Unis ont actuellement Donald Trump, mais en y regardant de plus prêt l’Américain n’est pas un précurseur dans les déclarations scandaleuses ou les exagérations en tout point, même si l’Italien, avec le recul, avait au moins un minimum d’éducation protocolaire, que ne semble pas avoir Trump.
Les deux hommes ont pourtant une destinée similaire, et un goût de la provocation qui sidère à chaque fois les populations médusées de les voir continuer à jouer un rôle sur la scène mondiale. Pour les autres pays du monde, ces deux hommes fascinent par la manière dont ils bousculent les conventions, par leur vulgarité, le rapport sulfureux qu’ils ont avec les médias où les réseaux sociaux. Il était donc normal que des réalisateurs qu’ils soient Italiens ou Américains, mais nous espérions tout de même un traitement qui ne soit pas un simple biopic tout ce qu’il y a de plus classique. Parce que le personnage de Silvio Berlusconi est forcément beaucoup plus complexe que ses frasques ne le laissent supposer. Du coup, la seule énoncée du nom de Paolo Sorrentino est une excellente nouvelle, car le réalisateur de la série sulfureuse et redoutablement décalée (Pas tant que ça !) : « The Young Pope » ou encore « Youth » ou « La grande Bellezza », sait comme personne explorer les personnalités et les déstructurer pour les intégrer à un environnement et à une intrigue dont il s’carte forcément des sentiers battus.
Et c’est bien le cas avec « Silvio et les autres », car le réalisateur plonge le spectateur dans une histoire complètement déstructurée, un brin iconoclaste dans laquelle la fascination de ses personnages pour Silvio transpire dans chaque plan, dans chaque réplique. On passe de négociations, en soirées avec une ombre planante dans la première partie du film jusqu’à ce que l’imposante pour ne pas l’envahissante personnalité de Silvio, ne vienne envahir l’écran. Car le réalisateur et son acolyte Umberto Contarello (This must be the Place), qui a travaillé sur tous les grands projets de Sorrentino, ne s’embarque pas dans une énumération des faits et dans les reconstitutions méticuleuses des dessous de la carrière de Berlusconi, ils en font un personnage fantasmagorique et le révèle à travers le regard des personnages qui gravitent autour de lui, comme s’il était nécessaire de l’effacer pour mieux le laisser envahir les esprits.
Avec une mise en scène précise et folle en même temps, qui rappelle les grandes heures du cinéma Italien avec cette multitudes de gestes, de mots, cette colère sous-jacente, cet emportement typique et cette exubérance permanente, le réalisateur nous fait découvrir un personnage à la complexité débordante qui génère la fascination et le rejet mais dont le charisme suffit à faire taire les révoltes. Incarné avec une incroyable justesse par Toni Servillo (La Grande Bellezza), transformé et captivant, Silvio Berlusconi y apparaît dans toutes ses nuances avec une redoutable efficacité. Face à lui Riccardo Scamarcio incarne à lui tout seul cette course à la réussite, ces manigances et cette fascination presque idolâtre pour celui qui incarne la réussite absolue, celle de pouvoir tout se permettre sans que l’aura ne soit entachée. Pourtant, le réalisateur n’en manque pas les zones d’ombres.
En conclusion, « Silvio et les autres » est une œuvre majeure dans le cinéma Italien, parce qu’il parvient à capter toutes les nuances et les imperfections d’une icône Italienne, tout autant hait qu’idolâtrée : Silvio Berlusconi. Le réalisateur offre une vision tout autant iconoclaste que complexe pour mieux cerner, sans aucune concessions ce personnage, que nous le voulions ou non, majeur de la scène politique et financière Italienne.
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Définition
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Couleurs
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Compression
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Format Vidéo
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HD 1080p
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Format Cinéma
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2.35:1
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Le réalisateur a choisi une image volontairement quelque peu kaléidoscopique pour mieux coller à l’effervescence de son intrigue. Si les couleurs sont parfaitement dosées pour créer une ambiance qu’elle soit d’alcôve, intime ou festive, les contrastes viennent appuyer certaines profondeurs de champs voulues par le réalisateur pour illustrer l’ivresse et le cynisme. Les ambiances sont parfaitement retranscrites. Les contrastes donnent un volume et une profondeur à l’image à la hauteur de l’ensemble.
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Langues
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Format
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Bonus
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Commentaires
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Spatialisation
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Dynamique
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Effets surround
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Langues
Type
Format
Sous Titres Film
Sous Titres Bonus
Sous Tit. Comment.
Spatial.
Dynamiq.
Surround
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle d’une grande précision pour mettre en valeur une bande son très inspirée qui vient illustrer les fêtes si chères à l’homme d’affaire et qui lui ont valu une réputation sulfureuse, qui n’a même pas réussit à entacher le charisme de Berlusconi. La musique vient parfaitement habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités. Jamais dans l’excès, la piste sonore est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique ou les effets sonores.
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Supléments
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Menus
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Sérigraphie
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Packaging
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Durée Bonus
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204 min
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Boitier
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Amaray
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Making of
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Version Longue Italienne |
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Bonus
La version Longue vient encore plus renforcer le propos du réalisateur, et se révèle plus efficace que la version française.
Puis un making of un peu court mais qui permet de voir toutes les approches des uns et des autres pour donner corps à ce film hors du commun.
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