Lorsqu’Alita se réveille sans aucun souvenir de qui elle est, dans un futur qu’elle ne reconnaît pas, elle est accueillie par Ido, un médecin qui comprend que derrière ce corps de cyborg abandonné, se cache une jeune femme au passé extraordinaire. Ce n’est que lorsque les forces dangereuses et corrompues qui gèrent la ville d’Iron City se lancent à sa poursuite qu’Alita découvre la clé de son passé - elle a des capacités de combat uniques, que ceux qui détiennent le pouvoir veulent absolument maîtriser. Si elle réussit à leur échapper, elle pourrait sauver ses amis, sa famille, et le monde qu’elle a appris à aimer.
Adaptation de manga, décriée lors de sa sortie en salle (Notamment parce que les personnages n’étaient pas asiatiques), « Alita : Battle Angel » de Robert Rodriguez, et avant tout une prouesse visuelle et technique qui surprend dès les premières minutes, par une esthétique soignée et un mélange de live et de CGI. Pourtant, si le film est remarquable à bien des égards et comporte de nombreuses qualités, il fait preuve également de défauts perceptibles, qui montrent depuis un certain temps, la difficulté de James Cameron à créer de nouvelles histoires, réellement surprenantes ou tout du moins originales. Car avant tout, « Alita : Battle Angel » est un film dont le scénario est, en partie, signé par le réalisateur de « Titanic » et « Avatar ». Et justement concernant, ce dernier film, le premier reproche qui lui était fait, était justement d'avoir signé une histoire originale beaucoup trop proche de celle de « Pocahontas » par exemple. Ici, et même si l'on reste sur l'adaptation d'un manga, le premier constat que nous pouvons faire au scénario est qu’il ressemble à beaucoup de choses notamment de plusieurs œuvres marquantes du cinéma de science-fiction. Par exemple dès que l'intrigue aborde le contexte de la société dans laquelle évolues les héros, à savoir l'effondrement, le film semble avoir pioché dans « Terminator » de James Cameron (1984), les personnages de cyborg font également penser, dans le contexte, à « Blade Runner » de Ridley Scott (1982) le sport national et capital pour pouvoir atteindre Zalem, on pense évidemment à « Rollerball » de Norman Jewison (1975) ou son remake raté par John McTiernan en 2002.
Mais ce que l'on retiendra surtout d’« Alita : Battle Angel », c'est la mise en scène précise de Robert Rodriguez, réalisateur proche de Quentin Tarantino, à qui l'on doit notamment « Une nuit en enfer » (1996) ou encore « Spy Kids » (2001) . Ici loin d'être impressionné par la technologie mise en place pour donner vie à cette adaptation, et à la pression des fans, dont les voix se sont fates entendre dès les premières images, Robert Rodriguez signe une mise en scène dynamique, qui sait jouer sur les émotions, sans pour autant en oublier le spectaculaire. Tout est fait pour en mettre plein les yeux ! D'abord parce que l'utilisation des effets spéciaux et notamment de la motion capture n'a jamais été aussi loin, et aussi remarquable dans un film live, où le personnage principal évolue avec une palette d'émotions impressionnantes, notamment dû à l'actrice Rosa Salazar, que l'on avait déjà pu découvrir dans « Le labyrinthe ». Le réalisateur parvient à utiliser au maximum l'incursion des effets spéciaux dans une mise en scène.
Et même si on peut reprocher à James Cameron, d'avoir signé un scénario un peu feignant qui utilise toutes les clés de ce qui a fait son succès, on ne peut en aucun cas reprocher à l'histoire d'être suffisamment passionnante. Même si elle manque parfois trop d'originalité notamment dans la romance qui existe entre l'héroïne et le jeune homme dont elle va croiser la route, l'intrigue à tout de même le mérite, de pousser au maximum la vision post-apocalyptique en évitant le piège du : « Enième Mad Max », tout en gardant des influences, comme par exemple celle du romancier Philip K Dick. Dans ce monde, l'histoire nous entraîne dans le sillon d’une jeune cyborg qui cherche à la fois son identité, son passé, et tente de sauver ceux qu'elle aime. Comme d'habitude dans ce type de film le scénario tournent autour d'une guerre de pouvoir entre cette espèce de monstre qui flotte au-dessus de la ville et dont on perçoit le mystère de ne jamais savoir qui est aux commandes.
Côté distribution outre l'actrice principale Rosa Salazar, qui signe une prestation remarquable avec une palette d'émotions saisissante y compris dans l'utilisation du motion capture, c'est surtout le fait de voir Christoph Waltz enfin dans un rôle de gentil, enfin libéré de ce rôle de méchant qu'il a utilisé sous toutes ses coutures depuis le « Inglourious Basterds » de Quentin Tarantino. Le comédien se réveille à la fois tendre et charismatique dans un rôle de médecin sobre avec un double visage, mais enfin dans un rôle de gentil et non plus de personnages vicieux et méchant qu’il a tellement incarné. Mais n’oubliions pas dans la distribution, Mahershala Ali toujours aussi impeccable, y comprit dans un rôle de méchant, et Killian Johnson un nouveau venu que l'on a pu découvrir dans la série « Nashville » ou encore « Euphoria » actuellement sur OCS.
En conclusion, « Alita battle Angel » est un film de science-fiction visuellement surprenant, à la technique impeccable et à la mise en scène toujours aussi inspirée d'un réalisateur que l'on aimerait voir un peu plus souvent. Si le scénario de James Cameron souffre tout de même de légèreté et de manque d'originalité, l'adaptation qui a été faite du manga de Yukito Toshiro : « Gunnm » reste intéressante et même si l'on peut reprocher un visuel,,beaucoup de troupes américain et pas suffisamment asiatique, « Alita :battle Angel » reste un film de science-fiction de très bonne qualité et un excellent divertissement.