Sean McCaffrey, le fils de Stephen, est désormais pompier à la 17ème caserne de Chicago, sous les ordres de son oncle Brian. Avec sa partenaire Maggie, il est chargé d’enquêter sur un incendie mortel. Mais très vite ils s’aperçoivent que ce crime est relié à un groupe terroriste international.
En 1991, le réalisateur Ron Howard, connu pour avoir dirigé Tom Hanks dans « Da Vinci Code » ou pour être celui qui finit et d'une certaine manière assuma l'échec de « Solo : A Star Wars Story », réalisa un hommage aux pompiers, avec un film construit comme une intrigue policière : « Backdraft », dans lequel un pompier enquêteur spécialiste du feu, interprété par un Robert De Niro monolithique, enquêtait sur une série d'incendies particulièrement sophistiqués qui touchait la ville de Chicago. Parallèlement à cela, le film suivait le quotidien de la brigade de pompiers intervenant sur ces sinistres et dirigés de façon empathique par Stephen Mc Caffrey, interprété par Kurt Russell, sombre et charismatique. Tous les ingrédients étaient présents pour rendre les personnages attachants et héroïques, à une époque où les super héros n'étaient pas encore les poules aux œufs d'or des studios. Le film explosa les scores au box-office, mais étonnamment ne fut jamais accompagné d'une suite, nous pourrions dire heureusement.
Mais voilà 28 ans plus tard, le réalisateur espagnol Gonzalo Lopez-Gallego, qui avait signé un film intéressant : « Les Proies », se voit confier la mission de plonger à nouveau le spectateur dans l'enfer des incendies criminels. Ici, nous suivons les pas et l'enquête menée par le fils de Stephen, Sean Mc Caffrey, personnage tout aussi sombre, marqué par la mort de son père. Si le film de Ron Howard savait utiliser tous les codes du genre et gardait à distance les poncifs du genre, le feu est un personnage à part entière et on va le traiter comme tel, le réalisateur espagnol y va avec ses gros sabots et frôle parfois le ridicule lorsqu'il fait parler son héros avec le feu comme s'il était un autre acteur. C'est un parti pris qui aurait pu être intéressant mais qui se révèle très rapidement insuffisant et trop maladroitement amené. Et même si la mise en scène réutilise les bonnes idées du premier, comme cette fumée qui sort discrètement sous la porte et retire vivement comme aspirée pour annoncer le drame à venir, le reste manque de constance et de prise de risque pour être touchante.
Cote distribution, oubliée les stars, même si William Baldwin et Donald Sutherland (M.A S H.) reviennent, le héros est interprété de façon très inégale par Joe Anderson (Twilight), se retrouve au cœur d’une intrigue qu’il a bien du mal a tenir sur ses épaules. Finit l’esprit de corps, la solidarité qui unissait, l’ensemble des personnages. Ici, on se retrouve avec un solitaire ténébreux, mais que l’acteur ne parvient pas à incarner.
En conclusion, « Backdraft 2 » est une sortie directe en Vidéo et on comprend pourquoi. Le film n’est pas à la hauteur de celui de Ron Howard, et le manque d’inspiration en font un film qui pourrait tout aussi bien être un épisode de série TV sur les pompiers de Chicago, par exemple !