L'histoire
Centerville, une ville paisible des Etats-Unis est chamboulée par le réveil soudain des zombies. Un groupe composé de policiers et citoyens vont essayer de les combattre.
Critique
Jim Jarmursch, réalisateur culte, en marge de Hollywood, qui nous offert des classiques tels que Mystery train, Stranger than paradise, Down by law, Dead man, Broken flowers, Ghost dog ou plus récemment Only lovers left alive et Paterson. Une filmographie de qualité impressionnante.
The dead don't die est inspiré par la chanson de Sturgill Simpson, sans l'ombre d'un doute, puisque les personnages du film ne manquent une occasion de le répéter incessamment durant le film. Le film se veut être une comédie satirique sur notre société de consommation. Le procédé n'est pas nouveau, puisque George A. Romero l'avait déjà utilisé avec La nuit des morts-vivants. L'humour du film ne prend pas vraiment, excepté une ou deux scènes de dialogue qui font sourire, l'aspect comique (subtile) est complètement raté. Le réalisateur a du mal à faire décoller son film afin de faire passer son message, qui comme dit plus haut n'a rien de nouveau.
Le scénario nous réserve un twist final qui est censé être drôle et surprenant, mais qui tombe à plat. On en vient à se demander ce qui est arrivé à Jim Jarmusch, réalisateur des grands films cités plus haut. Aurait-il perdu l'inspiration, ou bien toutes ces réussites l'ont rendu trop confiance, pour se dire qu'il peut se permettre de bâcler un scénario pour que son publique et les critiquent l'applaudissent tout de même ?
Sa mise en scène donne l'impression d'une réalisation à la va-vite, paresseuse, ressemblant plus à un téléfilm. La photographie est également fade, surtout quand on connait les précédents films du réalisateur, qui prenait soin de ses plans et de leur composition.
Les acteurs, Bill Murray, Adam Driver, Chloé Sévigny, Tilda Swinton, Danny Glover sont les attractions du film. Mais rien n'est remarquable dans leur performance, étant donné le scénario et la direction qui leur sont fournis.
Conclusion
The dead don't die n'est ni drôle ni inspiré. Pour l'humour et les films de zombies contenant un message,préférez La nuit des morts-vivant de Romero et Shaun of the dead de Edgar Wright.
L'image est encodée en AVC au format 1.78:1. Le film ayant été tourné en numérique, l'image retranscrit reflète le support de tournage utilisé. Certains plans paraissent plats et sans reliefs, surtout les scènes nocturnes et les plans larges. Les couleurs sont intentionnellement ternes. En revanche, les gros plans sur les visages des acteurs se montrent précis et détaillés. L'encodage est solide même dans les séquences sombres.
Si l'ensemble n'est pas impressionnant visuellement, cela est dû au support utilisé et aux intentions artistiques du réalisateur.
La VO bénéficie d'une piste DTS MASTER AUDIO 5.1 et la VF d'un encodage en DTS 5.1. Le mixage sonore du film privilégie une atmosphère calme, avec l'accent mis sur les dialogues, par conséquent les enceintes frontales sont plus souvent exploitées. Les Surrounds ne sont pas pour autant oubliés en distillant subtilement différents effets pour renforcer l'atmosphère tranquille mais inquiétante. Les rares scènes de fusillades réveillent le tout sans pour autant nous faire bondir de notre fauteuil. Tout comme l'image, le rendu sonore est voulu par le réalisateur.