Le Silence est d'or

Catégorie
Cinéma
Pays
FR
Date de sortie
23/10/2019
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
René Clair
Scénaristes
René Clair
Compositeur
Georges Von Parys
Edition
Standard
DureeFilm
95
Support
Critique de Emmanuel Galais
Émile Clément, un séduisant cinéaste quinquagénaire s'éprend d'une jeune et prometteuse actrice, Madeleine. Cependant Franck, son fils adoptif, plus sentimental et moins expérimenté, à qui il a tout appris en matière de séduction, tombe également amoureux de la jeune femme...

Le temps a passé, le cinéma français s’est un peu autocentré et a bien du mal à rayonner à l’étranger. Porté par une sacro-sainte volonté d’affirmer son identité culturelle et de faire valoir ses auteurs plus que son public. Il n’en n’a pas moins oublié ceux qui ont pourtant porté fièrement ses couleurs dans le monde. De ces réalisateurs, on parle plus fréquemment de Jean Renoir, ou Cocteau, de Jean Duvivier ou encore de Maurice Carné, mais un nom a failli sombrer dans l’oubli : Celui de René Clair. 

Pourtant ce réalisateur aussi atypique que visionnaire porta son art à un tel niveau, qu’il fut vénéré jusqu’aux Etats-Unis, par des stars comme Charlie Chaplin par exemple, qui tournera, d’après l’histoire, « Les temps Modernes », en hommage au réalisateur français. Le film fut attaqué par la Continentale, compagnie Allemande sous la direction de Goebbels, pendant la seconde guerre mondiale. Une décision, à laquelle René Clair s’opposera et subira le courroux du gouvernement de Vichy, au point d’être obligé de fuir se réfugier aux Etats-Unis. Il ne rentrera en France qu’une fois la guerre achevée, et retrouvera le chemin des plateaux de cinéma, pour signer des œuvres toujours aussi inspirées et fantaisistes, qui furent déjà sa réputation avant la seconde guerre mondiale.

Venu au cinéma, après la première guerre mondiale, par le biais du journalisme, René Clair, aimait créer des œuvres iconoclastes et parfois teintées de fantastiques ou de burlesques. Dans ses rééditions d’ailleurs, la société Pathé propose « Entr’acte » ou « Paris qui dort » deux œuvres de l’époque muette du cinéaste, qui montrent toute la technicité de René Clair et à quel point il aimait mélanger les genres pour donner à son public une expérience visuelle et divertissantes, qui à elle seules peuvent venir expliquer la passion que lui vouaient Chaplin, mais également Serguei Eisenstein, réalisateur Russe d’un chef d’œuvre tel que « Le Cuirassé Potemkine ».

Avec « Le Silence est d’or », René Clair vient de rentrer des Etats-Unis et décide de livrer une libre adaptation de « L’Ecole des Femmes » de Molière, avec Maurice Chevalier en tête d’affiche. Et comme le réalisateur aime être là où, nous ne l’attendons pas, il va imposer au chansonnier, star mondiale, de ne pas chanter dans le film et de se livrer à une composition sur le fil, entre bonhomie et cabotinage. La mise en scène, est bien évidemment soignée et le réalisateur retrouve toutes les qualités de sa réalisation qui ont fait son succès et sa réputation. Avec « Le Silence est d’or », il va devenir le révélateur de talents qui vont se presser à sa porte, Chevalier donc, mais également Gérard Philippe, qui y trouvera son plus grand rôle dans « La Beauté du Diable » en 1949.
Maurice Chevalier se laisse porter par le réalisateur dans « Le Silence est d’or » au point de montrer une autre facette de son talent. Ce n’est plus simplement, le chansonnier qui entonne des chansons comme « Prosper » ou ma « Pomme » et joue dans des films à sa gloire comme « Aimez-moi ce soir » de Rouben Mamoulian (1932) ou encore « La Grande Mare » d’Hobart Henley (1930). Cette fois-ci, l’artiste de Music-Hall devient comédien, et se lance dans une composition toute en nuance et en subtilité.

Pour les cinéphiles, comme pour les curieux qui veulent découvrir l’histoire du cinéma français, « Le Silence est d’or », est une œuvre majeure du réalisateur, puisqu’elle signe le retour de ce dernier en France et donne un tournant remarquable à la carrière de Maurice Chevalier. 
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
4/3 n&b
Format Cinéma
1.85:1
Le travail de restauration est absolument remarquable avec un noir et blanc particulièrement bien dosé, qui donne un nouveau relief. Le film est débarrassé de ses défauts et nous donne ainsi un film touchant, et des environnements qui gagnent en mystère mais peut-être pas assez en profondeur. Le support est de toute façon remarquable de précision et donne ainsi au film une nouvelle jeunesse qui mérite de s’y arrêter.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Mono ne masque pas le passage du temps, mais se révèle d’une grande précision et met parfaitement en valeur les dialogues et les effets sonores. Jamais dans l’excès, la piste Audio est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique qui parvient à se faire suffisamment discrète pour être oubliée.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Des Bonus toujours à la hauteur de l'événement dans les rééditions de Pathé Films. Ici l’éditeur nous propose, un documentaire sur le réalisateur et notamment sur son parcours et son œuvre.