L'équipe est de retour mais le jeu a changé. Alors qu'ils retournent dans Jumanji pour secourir l'un des leurs, ils découvrent un monde totalement inattendu. Des déserts arides aux montagnes enneigées, les joueurs vont devoir braver des espaces inconnus et inexplorés, afin de sortir du jeu le plus dangereux du monde.
Sorti en 2017, « Jumanji : Bienvenue dans la Jungle » avait été une excellente surprise et un énorme succès au cinéma avec 952 Millions de Dollars de Recettes. Excellente surprise, car le film ne prenait pas le pari de faire un remake, mais tout simplement de reprendre le concept et de l’emmener ailleurs, dans une autre aventure, toute nouvelle, sans connexion particulière avec le film de 1995, interprété par la très regretté Robin Williams. Avec un premier écart : Nous n’étions plus dans un jeu de société mais dans un jeu vidéo (Epoque oblige !!!), et les héros n’étaient plus des frères et sœurs, mais es amis, bien décidés à se soutenir les uns des autres.
Succès oblige, l’équipe s’est donc retrouvé tout logiquement pour la réalisation d’un deuxième opus. Ce qui n’est que très rarement une bonne nouvelle, les producteurs et les réalisateurs ayant très fréquemment l’envie de capitaliser sur les réussites passées et d’en faire encore plus pour faire croire à une nouvelle idée originale. Dans le cas de « Jumaniji : Next Level », nous sommes clairement dans la bonne nouvelle. D’abord parce que les scénaristes et le réalisateur assument le fait de remettre le couvert, mais assume surtout le fait de vouloir emmener les héros ailleurs avec une histoire qui utilise les mêmes critères que 1995, avec toutefois une idée nouvelle : Faire jouer des acteurs par d’autres, et originale qui avait été fort peu exploitée dans le premier opus : Le transfert de corps. Un consensus narratif qui marque dés les premières minutes et reste cohérent du débit à la fin.
Alors bien sûr, mon petit côté « Pisse-froid » s’était préparé à dire beaucoup de mal d’un deuxième volume qui ne s’annonçait pas forcément sous les meilleurs hospices, notamment par la concurrence à laquelle il dût faire face lors de sa sortie en salle. Et puis l’éternel nostalgique que je suis, ne pouvait s’empêcher de regarder cette nouvelle sortie avec un certain dédain, particulièrement depuis que j’avais visionné le premier opus (Que j’avais trouvé réussit !!!!). Comme il est toujours plus facile de tirer sur l’ambulance, j’avais déjà affûté mes plus acerbes critiques, préparé mes phrases de destructions massives, et donc, avait laissé les rides de mon front se plisser pour pouvoir mieux me sentir dans la peau d’un éternel insatisfait. Mais tel est prit qui croyait prendre, le résultat, est encore une fois, surprenant. Alors oui, nous ne rions peut-être pas autant que dans le premier opus (et encore que, Jack Black fait le travail avec brio), ais nous passons un excellent moment, notamment parce que les scénaristes ont l’intelligence de décortiquer les codes du jeu vidéo et de lancer leurs personnages dans des situations toutes plus folles les unes que les autres en provoquant évidemment des aberrations qui viennent servir l’intrigue.
Evidemment l’autre bonne idée, c’est de faire jouer à Dwayne Johnson (Fast and Furious) et Kevin Hart (Mise à l’epreuve), les personnages interprétés par Danny de Vito (La Guerre des Roses) et Danny Glover (L’Arme Fatale). Et outre le plaisir de retrouver le jeu outrancier de De Vito et la tranquillité désarmante de Danny Glover, voir Kevin Hart, jouer un personnage calme, qui parle doucement (Trop doucement !) et face à lui un Dwayne Johnson reprendre les mimiques verbales de De Vito est absolument imparable (J’en connais un qui va esquisser un sourire avec cette dernière remarque !). Même chose lorsque Jack Black (Kung Fu Panda) et Karen Gillan (Avengers Endgame) échangent leurs corps, le duo est à mourir de rire et l’acteur parvient comme peu, à trouver la gestuelle juste pour caricaturer avec respect et nous provoquer de gros éclats de rire.
En conclusion, « Jumanji : Next Level », n’est certainement pas le chef d’œuvre de l’année, mais il a le mérite de savoir renouveler son histoire, de ne pas faire dans la facilité et de chercher à tout prix comment surprendre, comment faire rire et transporter les spectateurs dans un spectacle d’aventure à couper le souffle. L’ambition est tenue, et le charme opère. Une bonne chose dans le climat un peu particulier que nous vivons actuellement.