De nos jours à Mexico. Dani Ramos, 21 ans, travaille sur une chaîne de montage dans une usine automobile. Celle-ci voit sa vie bouleversée quand elle se retrouve soudainement confrontée à 2 inconnus : d’un côté Gabriel, une machine Terminator des plus évoluées, indestructible et protéiforme, un « Rev-9 », venue du futur pour la tuer ; de l’autre Grace, un super-soldat génétiquement augmenté, envoyée pour la protéger. Embarquées dans une haletante course-poursuite à travers la ville, Dani et Grace ne doivent leur salut qu’à l’intervention de la redoutable Sarah Connor, qui, avec l’aide d’une source mystérieuse, traque les Terminators depuis des décennies. Déterminées à rejoindre cet allié inconnu au Texas, elles se mettent en route, mais le Terminator Rev-9 les poursuit sans relâche, de même que la police, les drones et les patrouilles frontalières… L’enjeu est d’autant plus grand que sauver Dani, c’est sauver l’avenir de l’humanité.
Difficile à comprendre comment on peut autant s’obstiner à refaire ce qui ne semble jamais être à la hauteur de l’attente du public ! Il y a forcément un moment où une saga doit être en capacité de s’arrêter, plutôt que de se perdre dans un énième volume qui ne vient que confirmer ce que tout le monde avait compris depuis longtemps : Il n’y a plus rien à tirer de l’idée de départ. Ce fut le cas avec bon nombre de films d’horreur comme les « Vendredi 13 » ou les « Halloween », même si le dernier montrait qu’il était encore possible, avec le temps bien sûr, de se donner des envies de mise en scène surprenantes. Mais le plus grand exemple qui se rapproche de « Terminator », c’est évidemment la saga « Jurassic Park », qui, même en ayant modifié légèrement son titre pour devenir « Jurassic World », ne trouve plus d’idées révolutionnaires, en capacité de faire renaître de ses cendres la saga. Avec « Terminator », depuis le 3ème volet qui déjà amorçait l’argument de « l’incroyable course poursuite », nous avions déjà compris qu’il n’y avait plus rien à dire.
Car le problème c’est le copié collé Sarah ou John Connor, un Terminator venu du futur pour anéantir l’un ou l’autre, chaque fois avec une technologie plus complexe, souvent métamorphe mais toujours invincible. Donnant l’occasion aux metteurs en scène d’aller chercher des idées de cascades toujours plus complexes. Du coup les scénaristes nous aurons tout sorti : Après John à naître (Terminator), il y eut le John enfant (Jugement Dernier), John Adolescent (Le Soulèvement des Machines), puis celui à 30 ans (Renaissance) et celui qui envoie l’un de ses lieutenants pour sauver l’humanité (Genisys), mais à chaque fois le même schéma, qui ne varie jamais et donc une licence qui s’enfonce inlassablement dans la redondance. Et pour que ce soit drôle, chaque fois soutenus par James Cameron pour ensuite, face à un retour critique et public négatif, être descendu en flamme par le réalisateur qui travaille actuellement sur ses suites d’Avatar.
Ici, pas de grande surprise dans la mise en scène, bien sûr Schwarzie est de retour, ainsi que Linda Hamilton, qui n’aura donc jamais réussit à sortir de l’ombre de la machine à tuer, mais pour le reste les technologie cinématographie ont avancé, mais pour « Terminator », c’est plutôt une mauvaise nouvelle puisque le principe est le même depuis le deuxième volume et les codes narratifs et visuels sont également identique. Le nouveau Terminator est protéiforme, et se transforme en liquide pour mieux renaître dans le corps de son modèle, ou modélise son bras en une arme létale, particulièrement efficace. Impossible de ne pas se dire : « Ah ben oui, c’était déjà le cas en 1991 ! ». Alors, il reste l’argument avancé, avec des sourires béats par la production, : « Il y a la plus grande course poursuite jamais réalisé », qui semble être imparable pour assurer le succès. Mais voilà, même constat que les effets spéciaux, c’était déjà le cas en 1984, en 1991 et en 2003, etc…
En conclusion, « Terminator : Dark Fate » n’a aucun argument qui puisse nous faire sursauter d’excitation ou de bonheur. Le film est un énième copié collé des autres opus. On se laisse porter sans aucune conviction, ni aucune implication dans une aventure qui nous laisse totalement indifférent. Les acteurs sont à bout de souffle, à commencer par Linda Hamilton, complètement à côté, notamment lorsque Schwarzie apparaît pour la première fois. La féminisation des personnages n’empêche pas de sauver du naufrage, ce film sans histoire et sans idée originale.