The lighthouse

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
12/09/2020
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Robert Eggers, Youree Henley,
Scénaristes
Robert Eggers, Max Eggers
Compositeur
Mark Korven
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
110
Support
Critique de Guillaume Simon

L'histoire

Au large de la Nouvelle-Angleterre, deux gardiens de phare viennent relever l'équipe précédente et restent coincés sur place pour cause de tempête. Le caractère autoritaire du chef de phare ne tarde pas à créer les conflits et la méfiance devient mutuelle, chacun gardant ses secrets.

 

Critique subjective

Robert Eggers avait impressionné beaucoup de monde (et il faut le dire ennuyé encore plus) avec son précédent et premier film, le terriblement austère The witch. Il n'(en reste pas moins que le film était formellement assez impressionnant avec une maitrise de la mise en scène étonnante pour un premier film, plaçant d’emblée son auteur comme l'un des nouveaux auteurs de l'horreur aux côté notamment d'un Ari Aster. Il transforme cette fois clairement l'essai avec The lighthouse, véritable trip halluciné qui aura autant enchanté les critiques que laissé bon nombre de spectateurs indifférents (18 millions de dollars au box-office mondial - ce qui reste honorable vis-à-vis de son budget de 4 millions de dollars).

Encore une fois, la mise en scène est l'une des grandes forces du film, le parti-pris esthétique étant fort. Doté d'un noir et blanc impeccable et d'une variation des formats qui en aura dérouté plus d'un, le film d'Eggers ne se sert pas de ces artifices uniquement pour épater la galerie, mais pour construire une ambiance assez unique, qui nous rappelle fortement l’impressionnisme allemand notamment. Lourd, dérangeant, le film et son spectateur mal à l'aise. Même si on ressent parfois l'effet d'un exercice de style d'un élève doué qui aurait trop bien appris et digéré ses classiques, on ne peut nier l'efficacité de l'ensemble.

Au centre du film on trouve évidement son duo d'acteurs. Robert Pattinson force le respect. D'ailleurs, après des années de rôles aussi risqués que peu lucratifs afin d'effacer son image de "gars qui a joué dans Twillight" il est en passe de trouver une forme de rédemption d'acteur, enchainant les projets d'envergure (en tête, The batman). Le film d'auteur lui va pourtant plutôt bien, sa composition s'avérant tout à fait convaincante même si Willem Dafoe, habité par le rôle, mène la barque et est à la tête de la plupart des moments qui restent en tête immédiatement après la fin du film.

The lighthouse tombe pourtant encore dans certains écueils que n'arrivait déjà pas à éviter The witch. A trop vouloir être arty, Eggers fini par parfois virer dans le barbant voir le prétentieux. L'intrigue est simple mais pas simpliste et donnait la possibilité à un traitement autrement plus profond que celui proposé au final, pas loin d'être creux par moment. Un manque significatif au niveau du scénario et du traitement des personnages se fait sentir et handicape un film pourtant au fort potentiel. Le film montre beaucoup, mais dit peu.

 

En conclusion

Pour son second film, Robert Eggers monte d'un cran et nous offre un meilleur film que le fut the witch. Visuellement beau, bien mis en scène et porté par un duo d'acteurs impeccables, The lighthouse semble un peu trop creux pour vraiment totalement convaincre. The lighthouse est pourtant dans l'ensemble un bon film, car on passe un moment intéressant, il reste de très beaux moments de cinéma, mais sans doute pas assez de contenu pour vraiment marquer le genre.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.33:1
Visuellement atypique, The lighthouse a bénéficié d'un traitement minutieux pour cette sortie Blu-ray. La définition est exemplaire, et le rendu de la photo est simplement magnifié par une compression sans faille. Le contraste, essentiel pour cette œuvre en noir et blanc atteint des sommets. Un excellent travail.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Peu propice aux excès, The lighthouse possède cependant d'autres atouts. Tout est misé sur l'ambiance, et c'est une franche réussite. Stressante et oppressante, la piste originale ne souffre ne presque aucun défaut, discriminants ses effets de manière à mieux impacter le spectateur. Malheureusement moins convaincante, la piste française reste néanmoins plutôt bonne.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

On commence avec le commentaire audio du réalisateur, un peu trop explicatif et technique pour être vraiment captivant. Il reste tout de même une mine d'information sur la fabrication du film.
La making-of, d'une durée d'une quarantaine de minutes couvre plutôt bien l'ensemble de la fabrication du film et s'avère plus accessible et intéressant.
On termine avec deux scènes coupées parfaitement anecdotiques mais qui restent une curiosité à voir.

En somme, on ne trouve pas ici une édition bourrée de bonus, mais au regard de l'aspect plutôt confidentiel du film, on ne peut pas vraiment se plaindre.