Brick

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
01/11/2020
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Ram Bergman et Mark G. Mathis
Scénaristes
Rian Johnson
Compositeur
Nathan Johnson et Larry Seymour
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
110
Support
Critique de Emmanuel Galais

Lycéen d'une intelligence hors norme, Brendan Frye est un garçon solitaire qui préfère se tenir à l'écart de ses camarades. Jusqu'au jour où son ex-petite amie, Emily, tente de reprendre contact avec lui, avant de disparaître. Toujours amoureux d'elle, Brendan se met en tête de la retrouver...


Nous sommes en 2005, après deux court-métrages, assez remarqués, le réalisateur Rian Johnson signe, avec « Brick », son premier long-métrage. Et pour un passage au long, il n’est pas anodin, de dire que le metteur en scène ne fait pas dans la facilité, mais signe une œuvre personnelle et en même temps tellement originale. Un film, complètement barré, dans lequel un adolescent surdoué va décider, dans un premier temps de sauver son ex-petite amie, puis dans un second temps, va se lancer dans une enquête afin de déterminer les causes et les responsables de sa disparition.


Le film est complètement barré, notamment parce que le réalisateur, qui fait preuve d’une qualité de « storyteller » hors norme, casse les codes de la narration, notamment avec des plans serrés, d’autres légèrement en accéléré pour accentuer son propos. Un parti pris qui déroute le spectateur, qui ne sait pas s’il doit rire ou s’inquiéter. Entre Bad Trip et film policier adolescent, « Brick » est un voyage initiatique dans l’adolescence à la recherche d’un idéal entre désillusion et mauvaises rencontres, le réalisateur va signer un scénario et une mise en scène qui vont bousculer les spectateurs, afin les forcer à s’imprégner de cette histoire où idéologie et mauvaises intentions viennent se télescoper pour parfois se mélanger dans une sorte de recette malsaine, où l’on voudrait que nos enfants ne sombrent pas.


Porteur d’un message ou non, le scénario sait s’amuser des codes narratifs pour plonger le spectateur entre irréalité, fantasme, et mauvais trip. Le héros se cherche une place dans une société qui ne lui en laisse finalement aucune. Etonnant, vu qu’il va utiliser son intelligence et se sacrifier pour déjouer les pièges de personnages pas forcément prompts à la négociation. Fin et complètement inspiré des lieux et des personnages de son adolescence, « Brick » est une sorte d’hommage (un peu particulier, certes !) à la ville dans laquelle il a grandi et aux personnages qu’il a croisés. Le nom de la proviseure est celui d’une des profs du réalisateur, le lycée est également celui qu’il a fréquenté… On le comprend donc assez, sans être autobiographique, « Brick » est, avant tout un film personnel et profondément ancré dans le passé de Rian Johnson.


Côté distribution, après un passage particulièrement remarqué chez Gregg Araki et son « Mysterious Skin » et avant d’être remarqué chez Christopher Nolan : « Inception », « Dark Knight Rises », Joseph Gordon Levitt impose un charisme et un style de jeu, très fermé, presque non concerné tout en partageant des émotions sans aucun artifice. L’acteur est brillant et à l’aube d’une grande carrière, dans laquelle les films « d’auteurs » auront une belle place. Face à lui Lucas Haas (Witness), à déjà 30 ans, offre la composition toute en froideur d’un personnage proche de ces jeunes adultes, mais à l’influence néfaste. 


En conclusion, « Brick » est un film complètement barré dans sa structure, mais qui prouve si besoin en était (n’en déplaise aux pseudos fans de Star Wars qui ont conspué son Star Episode 8, alors qu’il fourmille de bonnes idées, et qu’il est certainement le meilleur de cette dernière trilogie !!!) ses talents de Storyteller, instinctif et inventif. La mise en scène est maitrisée et le scénario intelligemment écrit. La distribution est à la hauteur de l’entreprise, décalée mais tellement cohérente.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
San Clemente, la ville natale de Rian Johnson, n’apparait pas sous son meilleur jour avec des environnements bétonnés, une grisaille dominante et des personnages sombrement décalés. L’image, voulue par le réalisateur, est soignée jusque dans ses détails avec dans l’ensemble, des environnements plus ou moins lumineux pour ne pas alourdir le propos et conserver une certaine ambiance sombre qui colle à merveille avec l’histoire. Les intérieurs oscillent entre minimalisme et surcharge. Les couleurs sont soignées, elles se laissent porter par un support qui met en valeur toutes les nuances que l’on trouve dans la rue, dans les maisons et dans la nature qui entoure les personnages. Le support est d’une grande précision.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Un film sobre et sans beaucoup d’effets, mais qui se laisse tout de même illustrer lorsque les détonations ou les coups pleuvent autour ou sur le héros. Tous les canaux sont alors mis à contribution. Et puis il y a les environnements sonores discrets qui viennent habiller le film pour lui donner toute sa cohérence et plonger le spectateur au cœur d’une intrigue simple et complexe en même temps à la mise en scène efficace. Tout est magnifiquement réparti et nous nous laissons porter par la qualité du travail.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 0 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Pas de bonus !