Reine Barb, membre de la royauté hard-rock, aidée de son père Roi Thrash, veut détruire tous les autres genres de musique pour laisser le rock régner en maître. Le destin du monde en jeu, Poppy et Branch, accompagnés de leurs amis – Biggie, Chenille, Satin, Cooper et Guy Diamond – partent visiter tous les autres territoires pour unifier les Trolls contre Barb, qui cherche à tous les reléguer au second-plan.
Coloré, rythmé et musicalement trépidant, le dessin animé qui réveille la bonne humeur à coup de grands numéros musicaux et d’une intrigue assez simpliste dans l’ensemble mais suffisamment efficace pour nous embarquer dans les aventures de ces petits êtres, dont le seul handicap est d’être un met de qualité pour des espèces de monstres tristes à la recherche du bonheur. Dreamworks s’est depuis longtemps, fait plaisir en créant des histoires originales où la folie des scénaristes n’a d’égale que celle des animateurs.
Alors l’annonce d’un long métrage d’animation avec pour sujet ces petites poupées qui firent un tabac dans les années 80 et 90 ne fut pas des plus rassurantes, loin de là ! Et pourtant le résultat de fut pas si éloigné de ce que nous pourrions appeler : Une totale réussite ! D’abord parce que le scénario avait bien compris que les enfants avaient été séduits par cette folie et cette sorte d’euphorie étrange qui sortait de ces poupées colorées, souriantes qui donnaient envie aux enfants de jouer avec un sourire scotché sur son visage. Les scénaristes Jonathan Aibel (Kung Fu Panda), Glenn Berger (Monstres contre Aliens), Maya Forbes (Mes Vies de Chien), Wally Wolodarsky (Fantastic Mr Fox) et Elizabeth Tippet ( Life in Pieces) signent pour le studio Dreamworks, une trame amusante dans laquelle le rock veut détruire les autres styles musicaux afin de régner en maitre, et les entraînent dans une sorte de grand n’importe quoi où se mélangent une playlist mêlant le disco, le funk et le tube de Cindy Lauper « Gilrs Just want to have Fun ».
Et de la folie, il y en a dans ce film, plus que de raison. Loin d’un film politiquement incorrect, on assiste à une effusion de musiques et de couleurs, qui parviennent à créer un univers sensible, chaleureux, drôle et particulièrement bien écrit. Avec ces types de musique qui s’opposent et notamment le Rock qui devient le méchant, ou tout du moins La méchante de l’histoire. Du coup, le long métrage part dans un délire intéressant mais tout de même moins réjouissant que le premier opus, même si parfois quelques passages restent savoureux, notamment le détournement de certains morceaux pour coller à l’histoire. Et c’est toute la sympathie que procure ce nouveau long métrage mettant en scène ces poupées aux cheveux en brosse, que de mélanger tous les styles de musique, avec une préférence pour la pop. Le film scinde la musique en plusieurs types et intègre même la Kpop. Cela reste tout de même un bon moyen d’amener les enfants à être curieux sur tous les styles de musique, ce qui manque cruellement à notre époque, alors qu’internet pouvait laisser espérer le contraire.
Quant à la mise en scène des réalisateurs Walt Dohm (Le Chat Potté) et David P.Smith (Shrek 2) elle a su prendre les connaissances communes des deux pour en sortir une sorte de synthèse brillante dans laquelle le spectateur plonge sans grande hésitation. Énergique dès les premiers plans, le montage qui peut paraitre hystérique sait toutefois garder une certaine contenance pour pouvoir être lisible sans beaucoup d’effort. Malgré tout ce deuxième opus souffre d’une intrigue trop restrictive pour rester dynamique et du coup, au bout d’une heure de film, il devient difficile de masquer son ennuie.
En conclusion, « Les Trolls : Tournée Mondiale » est le deuxième opus d’un film d’animation inspiré de poupées qui firent fureur dans les années 80 et 90. On rit, quel que soit notre âge, on se laisse porter par une aventure qui voit s’opposer tous les courants musicaux. Mais le simplisme de l’intrigue tourne un peu trop en rond et il devient difficile de se passionner d’un bout à l’autre du film. Ne reste plus que le détournement de certains morceaux, comme « Girls just want to have fun » de Cindy Lauper qui devient « Trolls, Just want to have fun »