Au-dessous du Volcan

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Under The Volcano
Genre
Pays
USA
Date de sortie
07/04/2021
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Moritz Borman et Wieland Schulz-Keil
Scénaristes
Guy Gallo
Compositeur
Alex North
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
112
Support
Critique de Emmanuel Galais

À la veille du 1er novembre 1938, la nuit s’est abattue sur Cuernavaca et l’animation est déjà vive dans les rues où l’on prépare le Jour des morts. Geoffrey Firmin, ex-consul britannique, erre parmi la foule, ivre mort, pour oublier le départ de sa femme Yvonne. Imbibé de mezcal et rongé par le passé, il est devenu une figure tragique notoire. Mais, au petit matin, Yvonne réapparaît sans crier gare, prête à commencer une nouvelle vie auprès de son mari...


Le réalisateur John Huston, marqua le cinéma avec des œuvres comme « Le Faucon Maltais », qui participa à créer le mythe Bogart. Cinéaste précis et véritable technicien, Huston, se fit une réputation en adaptant avec précision des romans renommés. C’est d’ailleurs le cas avec « Au-dessous du Volcan » adaptation de l’œuvre éponyme culte de Malcom Lowry, œuvre qui ne fut reconnu qu’après sa mort, comme bien souvent le sont des romans majeurs et importants de la littérature. Roman puissant et sensible sur la place de l’amour dans notre existence, « Au-dessous du volcan » fut donc adapté au cinéma par le réalisateur John Huston en 1984.


Sur un scénario signé Guy Gallo (Les Aventures de Huckleberry Finn), le réalisateur signe une adaptation fidèle d’un roman jugé longtemps inadaptable. Autour du thème de la vie ne vaut rien sans amour, le réalisateur tourne, en décor naturel, l’errance de cet homme rongé par l’alcool, suite au départ de son épouse qui ne parvient plus à reprendre pied, même lorsque celle-ci revient. Jamais dans l’excès ou dans la surenchère, le scénario touche au plus près le personnage central et le suit dans ses divagations alcoolisées. Jamais en juge, mais plutôt en témoin, la mise en scène d’ailleurs cherche avant tout à créer l’émotion qu’elle soit répulsive ou empathique. Tout un panel nous parcourra pendant le film et c’est le réalisateur qui, en grand chef d’orchestre, va se charger de les mettre en ordre. Geoffrey Firmin s’est enfermé dans sa tristesse, dans son abandon et a trouvé un exutoire dans l’alcool. Mais cette dernière est une maitresse démoniaque car il ne parviendra jamais à sortir de ses griffes.


Avec une précision d’orfèvre et une envie d’être le plus proche possible de son personnage, en le plaçant au centre de son propos pour lui donner toute la dimension tragique de sa condition, John Huston signe une œuvre magistrale de naturelle. Car au-delà du décor, le réalisateur a voulu également que les figurants ne soient pas simplement des professionnels jouant tel ou tel personnage, mais de véritables personnes dans leurs véritables fonctions. Ainsi lorsque John Huston veut voir des prostituées à l’écran, il en embauche des vraies pour donner à sa galerie de portraits le plus de véracité possible.


Bien sûr la grande réussite d’« Au-dessous du Volcan », c’est évidemment son acteur principal : Albert Finney, que l’on connait pour avoir joué, par la suite, dans  « Erin Brockovich, seule contre tous » de Steven Soderbergh en 2000. L’acteur ne joue pas un personnage alcoolique, il laisse le personnage prend possession de lui. Et lorsqu’il se retrouve face à la magnifique et subtilement séduisante Jacqueline Bisset (Du Miel Plein la tête), il parvient à se laisser entrainer dans ka valse de ses sentiments contradictoire. D’une très grande justesse, l’acteur porte le film et transcende son jeu en le maitrisant à la perfection.


« Au-Dessous du Volcan » est un film remarquablement mise en scène par le réalisateur John Huston, qui nous entraine dans les divagations d’un homme rongé par la tristesse et par l’alcool. Véritable chant du cygne de ce personnage, le réalisateur réussit l’exploit d’adapter avec maestria, un roman réputé inadaptable. 


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Le travail de restauration est absolument remarquable avec un noir et blanc particulièrement bien dosé, qui donne un nouveau relief. Le film est débarrassé de ses défauts et nous donne ainsi un film touchant, et des environnements qui gagnent en nuances. Le support est de toute façon remarquable de précision et donne ainsi au film une nouvelle jeunesse qui mérite de s’y arrêter.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Mono ne masque pas le passage du temps, mais se révèle d’une grande précision et met parfaitement en valeur les dialogues et les effets sonores. Jamais dans l’excès, la piste Audio est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique qui parvient à se faire suffisamment discrète pour être oubliée.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 100 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Pour mieux comprendre l’importance de ce film et la qualité de réalisation de John Huston, l’éditeur a choisi dans un premier temps de nous permettre d’aborder le film avec une Préface de Patrick Brion.


Puis dans un second temps deux documentaires/entretien :


« Conversation avec John Huston », dans lequel on peut découvrir le réalisateur, lors de la sortie du film, s’entretenir avec le directeur de la publication du magazine « Positif », Michel Ciment. John Huston revient sur son cinéma et sa manière d’aborder les œuvres qu’il adapte.


« Au-dessous du Volcan : L’ivresse Lucide » : Serge Chauvin, traducteur, critique et maitre de conférences en littérature et cinéma américain à l’université Paris X-Nanterre, évoque l’appropriation personnelle que fait Huston du roman de Malcolm Lowry en donnant au héros une dimension tragique qui le place parmi les personnages « Hustoniens » les plus fatalement lucides.


Et puis pour finir un making of d’époque : « Notes sur « Au-dessous du Volcan » » : dans lequel le réalisateur Gary Conklin (Gore Vidal : The an who said No) capta, en 1984, le travail de John Huston sur le tournage du film.