Cette fois-ci, c’est elle qui débarque ! Jacqueline, en pleins travaux dans son appartement, est joyeusement contrainte d’aller vivre « quelques jours » chez sa fille ainée Carole et son gendre, en pleine thérapie de couple. Ces « quelques jours » se transforment en « quelques mois », Jacqueline se sent vite chez elle, prépare les dîners, accapare la télévision, réorganise la cuisine… Elle est là et on ne sait pas pour combien de temps !
Faire la suite d’une comédie légère, c’est déjà prendre un risque et, parfois peut être interprété comme un manque d’inspiration, même si souvent la démarche est de s’arrêter un peu plus sur les personnages. Avec « Un Tour chez ma fille », Eric Lavaine remet donc le couvert, mais cette fois-ci l’héroïne du premier, Stéphanie (Alexandra Lamy), étant au Brésil, c’est à Carole que vont incomber les responsabilités de subir, car autant le dire, il s’agit de subir, les attitudes envahissantes de sa mère.
Comme à son habitude, le réalisateur a planché sur le script avec son acolyte de toujours Hector Cabello Reyes (Beaux-Parents) et Bruno Lavaine (99F), mais le résultat est très en dessous de ce que nous pourrions attendre d’une comédie à la française. Notamment parce que les situations tombent assez vite à plat et que les dialogues manquent souvent leur cible, parce manquant d’originalité. Et même si certaines sont savoureuses, elles se révèlent vite mal entretenue et mal mise en scène pour pouvoir convaincre. C’est d’ailleurs l’un des grandes faiblesses de ce film que cette mise en scène molle et en manque d’inspiration et de direction d’acteurs.
Car, il faut bien le dire, la direction d’acteur est absente et laisse quasiment toute la distribution en roue libre. A commencer par Josiane Balasko (Les Bronzés font du Ski) qui est complètement à côté de son personnage. La comédienne pourtant si drôle d’habitude, surjoue à outrance et ses interventions manquent cruellement de subtilité, au point qu’elle nous irrite plus qu’elle nous fait rire. Et ce, dès les premières scènes lorsqu’elle est confrontée à son amant, avec qui elle veut s’installer, la comédienne ne trouve jamais le bon ton et plombe complètement le dialogue. Même constat avec Mathilde Seigner, pourtant si précise dans des films comme « Edmond » (2018) ou « Vénus Beauté (Institut) » (1999). Ici la comédienne est effacée et joue, même si elle convainc plus que Josiane Balasko, assez peu dans la bonne tonalité des scènes ratées, comme celle où elle s’(énerve enfin après sa mère.
En conclusion, il n’y a pas grand-chose à dire sur « Un Tour chez ma fille », hormis que le scénario manque cruellement de force et de consistance. Une comédie qui manque de rythme et de direction d’acteurs. Le scénario enfile les perles sans aucune subtilité et sans aucune originalité et la mise en scène est d’une pâleur assez désastreuse, que vient renforcer une distribution en roue libre et fort peu convaincante.