Pandora

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
27/10/2021
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Coffret
Producteurs
Albert Lewin et Joseph Kaufman
Scénaristes
Albert Lewin
Compositeur
Alan Rawsthorne
Editeur
Edition
Coffret
DureeFilm
124
Support
Critique de Emmanuel Galais

À la fin de l’été 1930, deux corps sont repêchés au large du village d’Esperanza, en Espagne. Quelques mois plus tôt, la chanteuse américaine Pandora Reynolds enflammait les cœurs de tous les hommes de la région. Suite à un pari, elle se fiance avec Stephen Cameron, un pilote automobile britannique. Un soir, Pandora observe un yacht amarré dans la baie et décide de s’y rendre à la nage. Elle fait alors la rencontre de son propriétaire, Hendrick van der Zee, qui n’est autre que le Hollandais volant de la légende : un homme condamné à errer sur les océans pour l’éternité, jusqu’à ce qu’il trouve une femme prête à mourir pour lui... 


Le Hollandais Volant est l'un des plus célèbres spectres de l'histoire maritime. Sa légende remonte au 17e siècle et parle d'un marin condamné à errer éternellement sur les mers sur son navire fantôme entouré d'un étrange halo rougeâtre, à moins qu'une femme n'accepte de mourir par amour pour lui. Plusieurs versions sont avancées concernant l'origine de cette malédiction : pour certains, le marin aurait passé un pacte avec le Diable et payerait ainsi le prix de sa richesse et de la rapidité de son bateau ; pour d'autres, c'est en prenant la mer un vendredi saint que le Hollandais Volant s'attira les foudres de Dieu ; enfin, la version la plus courante raconte le destin d'un marin qui, trop fier pour vouloir renoncer à affronter une terrible tempête, y survécut et s'attira la colère du Seigneur. Mythe ou réalité, Le Hollandais Volant aurait été aperçu à de nombreuses reprises à travers les siècles, condamnant à la mort le premier marin qui l'aperçoit...


C’est de ce mythe que le réalisateur Albert Lewin a décidé de s’emparer pour sa première œuvre en dehors de la MGM, le studio pour lequel il travaillait depuis longtemps. Un mythe au cœur de l’opéra de Wagner : « Le Vaisseau Fantôme » et dont le réalisateur va tirer une œuvre d’une modernité renversante. Empreint d’une certaine mélancolie, « Pandora » c’est avant la vision propre d’un réalisateur passionné par la littérature Européenne et la peinture surréaliste. Chaque plan peut se lire comme le fragment d’une toile qui se dessine devant nos yeux. A la fois grandiose et très auteuriste, « Pandora » c’est surtout la preuve qu’Albert Lewin, à qui l’on doit notamment : « Le portrait de Dorian Gray » en 1945, déjà une adaptation d’un auteur anglais : Oscar Wilde, et « Bel Ami » en 1947 d’après l’œuvre de Maupassant, filme magnifiquement bien et garde la littérature européenne comme essence de son œuvre. Précis, visionnaire et subtile dans sa réalisation Lewin ne ressemble à personne et cela se voit dans son œuvre.


Et pour donner corps à son rêve, à sa vision poétique du mythe du Hollandais Volant, le réalisateur a choisi deux monstres sacrés : Ava Gardner et James Mason. Les deux comédiens s’étaient déjà rencontrés sur « Ville Haute, Ville Basse » de Mervyn LeRoy en 1949. La comédienne, magnétique et sensuelle à souhait compose un personnage à la fois tendre et fort. Nous la suivons dans cette histoire comme hypnotisés, comme possédés par sa douceur et par sa force, un peu comme le sont les hommes du film et comme elle se retrouve captivée par Hendrick Van Der Zee, magnifiquement interprété par James Mason. L’acteur impose un jeu tout en minéralité et en séduction. Si le tournage ne fut pas de tout repos, pour l’actrice, notamment à cause de l’acteur Mario Cabré, qui joue le mari d’Ava, mais qui finit par confondre le rôle et la réalité.


« Pandora » est un film lunaire et sensuel que l’éditeur Carlotta nous propose de découvrir, ne serait-ce que pour profiter du premier film en couleur avec Ava Gardner. La mise en scène est somptueuse de poésie et les acteurs remarquables. Le réalisateur montre à la fois son savoir-faire et sa connaissance pointue de la littérature Européenne.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.33:1
Assez sobre dans ses effets de photographies, le film bénéficie pourtant d’un beau transfert qui parvient à mettre en valeur le travail du Directeur de la photographie Jack Cardiff (Conan le Destructeur). Avec des effets subtils qui viennent habiller le film de couleurs chaudes et naturelles, le film se regarde comme une peinture et illustre parfaitement toute la poésie que le réalisateur a voulu mettre dans sa vision du mythe du Hollandais Volant. La restauration du film est parfaitement dosée et offre une véritable nouvelle jeunesse à ce film de 1951.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Surprenant pour un film datant de cette époque, une piste DTS-HD Master Audio 5.1, est disponible en VO et offre une immersion plus précise dans l’univers du film. La répartition est minutieuse, et les voix ne sont pas trop en retrait.  Même, si la piste sonore ne parvient pas à masquer totalement son âge, la dynamique de l’ensemble se met au service du film et notamment à ses ambiances. Un véritable plaisir pour les oreilles.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 50 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Edition Ultra Collector Oblige, le film est proposé dans un très beau coffret dans lequel le vidéaste pourra trouver un livre de 160 pages avec des photos d’archives magnifiques. Le livre permet de mieux comprendre comment le film fut créé et n’en n’oublie pas de parler de l’histoire derrière l’histoire, comme celle de l’attitude de Mario Cabré envers l’actrice principale.


« Un Rêve de Cinéma », est un petit documentaire qui nous fait plonger dans l’analyse d’un film unique aussi baroque, fantastique que poétique.


« Jack Cardiff ouvre la boite de Pandore », le directeur de la photographie du film revient sur le tournage et nous livre quelques secrets et quelques impressions.


« Le Toréro de Cordoue », un film d’actualité évoquant le célèbre toréro Espagnol : Manuel Rodriguez « Manolete ».


Puis une ouverture alternative ainsi qu’un petit documentaire sur la restauration du film.