Free Guy

Catégorie
Cinéma
Pays
USA
Date de sortie
10/12/2021
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Shawn Levy, Ryan Reynolds, Greg Berlanti, Sarah Schechter et Adam Kolbrenner
Scénaristes
Matt Lieberman et Zak Penn
Compositeur
Christophe Beck
Edition
Standard
DureeFilm
115
Support
Critique de Emmanuel Galais

Un employé de banque, découvrant un jour qu’il n’est en fait qu’un personnage d’arrière-plan dans un jeu vidéo en ligne, décide de devenir le héros de sa propre histoire, quitte à la réécrire. Evoluant désormais dans un monde qui ne connaît pas de limites, il va tout mettre en œuvre pour le sauver à sa manière, avant qu’il ne soit trop tard…

Le réalisateur Shawn Levy a su nous surprendre avec « La nuit au Musée » et ses deux suites, en ne cherchant pas à avancer dans les chemins balisés de l’Entertainment à l’américaine, mais en gardant une certaine envie de « Gamin » de se faire plaisir en se créant des aventures dans tous les univers qu’il va traverser. Comme un enfant, il va dans un musée et s’imagine d’un seul coup que les œuvres ou les personnages exposés prennent vie, une fois les grilles fermées. Ou alors qu’un « PNJ (Personnage Non Jouable) » dans un jeu vidéo s’émancipe des frontières imposées par les concepteurs et vive sa propre existence et cela donne « Free Guy », un film complètement barré dans lequel Guy, un employé de Banque d’un jeu Vidéo, va tomber sous le charme de MolotovGirl, une héroïne du jeu et ainsi déjouer les règles du jeu dans lequel il évolue.

Avec un tel pitch, on imagine bien que le film va nous embarquer dans une sorte de folie narrative, qui peut vite sombrer dans le gluant s’il on n’y prend pas gare. Et c’est justement ce que vont éviter les scénaristes Matt Lieberman (Les Chroniques du Noël) et Zak Penn (Ready Player One).  Car si le scénario peut paraître un peu simpliste parfois, notamment lorsqu’il s’intéresse aux concepteurs du jeu, il a l’intelligence de faire le contre-poids avec toute la folie qui se dégage des personnages qui peuplent le jeu vidéo et de cet univers complètement barré, où chacun répond à une situation précise sans jamais en changer. Ici, dés lors que Guy va croiser celle qu’il aime d’un amour foudroyant les choses vont devenir complètement folles et particulièrement réjouissantes, notamment parce que le scénario va faire croire de ne pas le prendre au sérieux pour ensuite le faire monter en puissance tout en gardant une certaine naïveté qui lui confère un intérêt grandissant à mesure que le film se déroule.

Et c’est justement la mise en scène de Shawn Levy, qui vient appuyer et orchestrer tout cela en donnant une texture colorée et naïve à l’excès qui lui va tellement bien. Le réalisateur joue des environnements et se libère des carcans balisés de la mise en scène classique de ce type de film pour lui donner une certaine folie, un humour dosé et une touchante conclusion qui font que le spectateur ne s’ennuie jamais et se laisse complètement touché par le charme des personnages, candides et déterminés dans leurs envies d’aller plus loin ou au contraire, comme le meilleur ami de Guy : Buddy, rester dans ce qu’il a apprit à faire ou ce pour quoi il a été conçu.

Bien sûr, personne d’autres que Ryan Reynolds (Deadpool) ne pouvait prendre autant de plaisir à s’amuser avec ce personnage à la fois Lunaire et naïf, qui va bousculer les règles et les codes établis pour mieux s’en affranchir et pouvoir vivre ce qu’il a envie de faire. L’acteur joue de la caricature comme d’une seconde nature, et va même jusqu’à se caricaturer dans un double « Pas Finis » à mourir de rire. Et c’est bien là toute la force du film et de sa distribution que d’avoir compris, que ne pas trop se prendre au sérieux était assurément la meilleure carte à jouer pour séduire son audience. Et c’est l’actrice Jodie Comer (L Dernier Duel) qui va venir faire le balancier de tout ça entre le monde réel et le monde virtuel, avec une prestation certes classique mais parfaitement maitrisée. N’oublions tout de même pas Joe Keerry (Stranger Things) et surtout Lil Rel Howery (Get Out) réjouissant dans des compositions toujours impeccables entre sobriété et folie assumée.

En conclusion « Free Guy » est une excellente surprise, où la folie des scénaristes trouvent un écho à la folie enfantine d’un réalisateur qui a décidé de réaliser ses rêves d’enfant en remplaçant les jouets par une caméra. Avec Ryan Reynolds en acteur principal, le film devient une folie réjouissante que l’on ne se lasse de voir et revoir.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
2.40:1
Film partagé entre réalité et virtuelle oblige, l’image est particulièrement soignée et les contrastes sont suffisamment bien marqué pour donner une certaine distance à l’ensemble. Le réalisateur a particulièrement travaillé l’esthétisme, et particulièrement l’écart entre le monde de Guy et celui des humains concepteurs du jeu dans lequel il évolue. L’ambiance lumineuse voulue par le réalisateur offre un spectacle pointu et soigné dans lequel chaque détail est travaillé pour assurer des transitions marquées mais pas tranchées. Les contrastes donnent un volume et une profondeur à l’image qui viennent parfaitement souligner chaque détail.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste Dolby Atmos se révèle d’une grande précision dans sa répartition. Chaque canal est mis à disposition et chaque détail sonore du film bénéficie d’un emplacement qui vient parfaitement envelopper le spectateur. Très peu en façade pour une meilleure spatialisation, la dynamique du film se fait puissante et brillante dans toutes les situations que ce soit dans les dialogues ou dans les scènes d’action. La musique vient joyeusement habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités, et parvient pas à se faire discrète lorsque cela est nécessaire. En VF, le Dolby Digital Plus 7.1, vient prendre de l'Atmos, avec plus de basse et peut-être un peu moins de précision, mais rien pour dénaturer l'ensemble.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

La section bonus joue clairement la carte du contenu avec pour commencer :


« Dude Contre Guy » est un documentaire qui revient sur la technique utilisée pour pouvoir créer le personnage de Dude, sorte de clone de Guy, moins fini mais beaucoup plus musclé que l’originale. Un documentaire intéressant car il permet de voir que le réalisateur a choisi d’utiliser une doublure dont le visage peut être assez proche de celui de Reynolds, mais dont le physique est effectivement surgonflé, pour créer Dude avec moins de contrainte.


« Molotov Girl », un documentaire, sur l’actrice Jodie Comer et sa capacité à incarner la jeune conceptrice qui bat pour faire reconnaître son travail et Molotov Girl dans le jeu. Et puis évidemment les choix opérés pour donner une texture à la fois commune et totalement originale au personnage de Molotov Girl.


« Le Monde de Taika Waititi », Du coup un focus sur le réalisateur de « Thor Ragnarok et du futur « Thor : Love and Thunder » qui laisse parler toute sa folie et son énergie au service de ce film décidemment pas comme les autres.


« Welcome to Free City », revient sur les dessous du film et sur la manière dont les choix esthétiques ont été opérés, et particulièrement l’influence nostalgique de chaque membre de l’équipe pour pouvoir rendre à la fois crédible et totalement irréel cette ville de jeu vidéo.


Puis des scènes coupées et rallongées, un bêtisier et les bandes annonces.