Reminiscence

Catégorie
Cinéma
Pays
USA
Date de sortie
23/12/2021
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Lisa Joy, Jonathan Nolan, Michael De Luca et Aaron Ryder
Scénaristes
Lisa Joy
Compositeur
Ramin Djawadi
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
116
Support
Critique de Emmanuel Galais

Dans un futur proche, Miami a été submergé par les flots, suite aux effets du changement climatique. Un enquêteur privé, Nick Bannister, est engagé par des clients afin de retrouver leurs précieux souvenirs. Au cours de sa dernière affaire, il tombe éperdument amoureux de sa cliente. A sa disparition, le détective est désemparé et se lance à sa recherche. Il se retrouve alors perdu dans une boucle temporelle et découvre des aspects de sa personnalité qu'il ne connaissait pas auparavant.


Avec « Reminiscence », il y a d’abord un projet singulier : Celui de Lisa Joy l’une des créatrices de la série « Westworld » avec son mari Jonathan Nolan, frère du réalisateur Christopher Nolan. Pour son premier long métrage la réalisatrice a également signé un scénario aux inspirations fortes et assumées, notamment, des films noirs qui ont nourris la cinéphilie de la jeune femme, qui voulait également explorer cette étrange singularité qu’est la mémoire. Qu’elle soit personnelle, elle peut toujours nous échapper et lorsqu’elle se transmet peut également se pervertir d’un voile de fantasme de ceux qui ont la charge de l’entretenir. Ici, la réalisatrice qui a, donc, signé le scénario, veut associer ces deux sujets pour en sortit une œuvre sombre et en même temps lumineuse qui vienne nourrir ses propres fantasmes.


Ici, donc, nous suivons les traces d’un détective privé, qui est engagé pour retrouver des souvenirs précieux et les restituer à ses clients. Mais un jour, le détective tombe sur une cliente pas comme les autres. Une jeune femme belle, intrigante, qui va l’obséder, dés lors qu’elle va disparaître. Un peu à la manière d’un Philip Marlow (« Le Grand Sommeil » d’Howard Hawks (1946)) ou d’un Harry Angel (« Angel Heart » d’Alan Parker (1987)), Nick Bannister va trainer son obsession à travers tout le film et se lancer dans une intrigue qui va rapidement le dépasser, malgré les avertissements de ses amis et de ses collègues. Et même si les inspirations de la réalisatrice se font sentir, elle signe ici un scénario intelligent, bourré de fausses pistes et d’idées intéressantes, tout comme des idées venues de la série qui l’a rendu célèbre qui se joue de la réalité et de la confusion des genres.


Côté mise en scène, même constat, le film n’est pas forcément une très grande réussite, mais il a le mérite de savoir où il va et la réalisatrice semble bien décidée à offrir un spectacle à la hauteur de ses ambitions. Les plans sont soignés et l’éclairage donne une ambiance à la fois somptueuse et parfois crasse pour mieux marquer les différents types d’environnements dans lesquels le héros va évoluer. Et c’est d’ailleurs autour de lui que tout se joue puisque la réalisatrice va marquer son œuvre d’une ambiance film noire qui est évidente avec l’utilisation des contre-jours autour de la silhouette parfois fatiguée du détective, ou encore des fumées qui se dégagent sur un fond blanc. Le visuel est primordial dans « Reminiscence » et ne vient jamais ternir l’histoire. Alors même si parfois nous avons l’impression que la réalisatrice a voulu se la jouer confort en reprenant des ficelles de la série « Westworld » : le bureau et le laboratoire de Bannister, on ne regrette que très peu ce choix esthétique tant il apparaît cohérent avec le scénario.


Pour finir, il faut bien évidemment parler de l’acteur Hugh Jackman (Logan) qui fut très tôt approché par la réalisatrice et qui était une condition impérieuse pour que le film se fasse. L’acteur est comme toujours impeccable et se love totalement dans le rôle de détective privé, obsédé par la femme qu’il vient de croiser et qui vient de disparaître. L’acteur prouve une nouvelle fois qu’il n’est pas un acteur occasionnel et qu’il sait jouer autre chose que les super-héros. Face à lui, l’actrice Rebecca Fergusson (Dune) fait des merveilles en femme fatal mi ange mi démon. Elle parvient avec une aisance remarquable à capter l’attention et jouer de sa présence comme le firent d’autres grandes actrices du film noir de l’époque : Bette Davis, Lauren Bacall…


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Le mélange des genres pour contraster entre réalité et souvenirs, les effets spéciaux qui viennent illustrer la lecture des souvenirs, comme lorsque le personnage interprété par Rebecca Ferguson apparaît en robe rouge devant un micro, montre à quel point le support est totalement au service du film. Les couleurs sont subtilement dosées et apparaissent avec un éclat et une profondeur de détail remarquable. Avec « Reminiscence », l’éditeur nous prouve que décidemment il sait soigner ses sorties. Ici l’image est éclatante de beauté, brillante, virtuose. Les contrastes sont d’une précision remarquable et offrent une magnifique profondeur au film. 
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste Dolby Atmos, se révèle d’une grande précision et met parfaitement ce qui est la pièce centrale de l’esprit du film : Le Son. Avec une précision redoutable, la répartition minutieuse met chaque pièce de l’échiquier en valeur, à commencer par tous les effets spéciaux qui viennent apporter la touche futuriste à l’ensemble. Tout y est parfaitement réparti : La voix de Hugh Jackman qui s’est se faire hypnotisante, Il y a le bruit des pièces, les sonorités des véhicules, les voix, le son des outils high-tech, etc. Et puis il y a la musique de Ramin Djawadi (Game of Thrones) qui décidemment montre qu’il l’un des très grands compositeurs de musique de films de ces deux dernières décennies.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

La section bonus joue clairement la carte du contenu en adéquation avec le film :


« La réunion de Famille « Reminiscence ». La réalisatrice a voulu s’entourer de collaborateurs qu’elle connaissait bien, elles adonc logiquement puisé dans l’équipe de la série qu’elle a créé avec son mari : « Westworld ». Ce qui en a fait une réunion de famille durant le tournage.


« Tu Pars en voyage » ressemble plus à une explication de texte de ce qu’est le film qu’un making of. L’équipe est invitée à nous éclairer sur les moments clés de l’intrigue.


« La Côte submergée » revient sur l’élément clé du film : Miami submergé par les flots et une population qui doit vivre avec l’instinct de survie. L’occasion de nous monter dans quel environnement le film fut réalisé.


« Créer un Souvenir » : Autre explication de texte, mais cette fois-ci sur la « Reminiscence », cette machine qui permet au client du détective d’explorer leurs souvenirs, les plus précieux.


Puis le clip « Save my love ».