Respect

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
19/01/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Scott Bernstein, Harvey Mason Jr, Jonathan Glickman et Stacey Sher
Scénaristes
Callie Khouri et Tracey Scott Wilson
Compositeur
Kristopher Browers
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
146
Support
Critique de Emmanuel Galais

Le film suit l’ascension de la carrière d’Aretha Franklin, de ses débuts d’enfant de chœur dans l’église de son père à sa renommée internationale. RESPECT est la remarquable histoire retraçant le parcours de cette icône de la musique.


Il y a des destins qui, par leur singularité, leurs multiples angles de lecture et surtout l’importance qu’ils ont pu avoir dans la conscience collective, deviennent presque impossible à traiter dans un seul film. Et ce, quelle que soit sa longueur. C’est évidemment le cas d’Aretha Franklin dont la destinée synthétise quasiment tous les codes du genre et coche toutes les cases d’une existence d’exception, fille d’un pasteur proche de Martin Luther King, activiste pour les droits civiques et pour celui des femmes, orpheline de mère à l’âge de 10 ans, mère à 12 ans, et un début de carrière qui l’amèneront à devenir une icône soul incontestable recevant les plus hautes distinctions tout au long de sa carrière et de sa vie.


Prévu sortir fin 2020, le film « Respect » fut l’une des nombreuses victimes de la pandémie. Le film débarqua sur nos écrans en septembre 2021 et permit à bon ombre de spectateurs de découvrir ce destin hors du commun que fut celui de cette chanteuse hors norme. Rien que pour cela l’entreprise menée par les deux producteurs Scott Bernstein et Harvey Mason Jr (NWA : Straight Outta Compton) de produire un biopic sur la « Queen of Soul » est parfaitement louable. Mais voilà, les bonnes intentions ne suffisent pas à rendre l’entreprise intéressante et convaincante. Et « Respect », justement rate le coche, par un scénario et une mise en scène qui ne parviennent jamais à totalement trouver le bon angle de narration pour mettre en lumière et donner toute l’ampleur de la vie d’Aretha Franklin. 


Les scénaristes Callie Khouri (Thelma et Louise) et Tracey Scott Wilson (Fosse/Verdon) sont partis sur deux pistes : La foi et les droits civiques comme passages obligés pour retracer le destin de la chanteuse. Et comme pour toute narration classique, ils se sont attelé à tout mettre pèle mêle dans un scénario pour pouvoir raconter cette personnalité majeure de la scène musicale et politique américaine. Seulement voilà le scénario ne parvient jamais à être là où on l’attend ! Perdu dans un trop plein d’informations, de choix aléatoires, à l’instar du viol dont la jeune Aretha fut victime dans son enfance et qui donna naissance à ses deux premiers enfants. L’information est donnée, mais devient subitement anecdotique. C’est d’ailleurs le même reproche que l’on peut faire avec le traitement de la relation Père Fille, les scénaristes ne traitent jamais ce côté lié au viol, mais préfère se centrer sur une guerre d’égo, et même lorsqu’ils abordent les violences familiales, semble-t-il fréquentes à cette époque-là, les scénaristes ne parviennent jamais à l’aborder avec finesse et subtilité. Du coup, nous nous retrouvons avec un biopic, sans âme et sans grandeur.


Et même si la mise en scène de la réalisatrice Liesl Tommy (Jessica Jones) tente parfois de trouver un plan ou une dynamique qui puisse être à la hauteur de la « Queen of Soul », comme la mise en scène des chansons et particulièrement de « Respect », ou encore cette mise en scène de la scène finale, notamment lors de l’enregistrement de l’album Gospel d’Aretha Franklin. Mais voilà, tout le reste sonne creux et sans signature. Lorsque le générique de fin débute, nous prenons plus de plaisir à voir et à entendre la véritable Aretha Franklin sur scène devant le président Obama et un parterre de célébrités émus devant le charisme et la puissance vocale de la diva, que devant tout le film. Car a trop vouloir ou pas assez dire sur la star, les scénaristes et la réalisatrice passent totalement à côté de toutes les nuances et toutes les facettes de cette artistes, bien plus nuancées et plus complexe que le film ne tente maladroitement de nous la révéler.


Et ce ne sont pas les efforts de Jennifer Hudson (Dreamgirls) qui viendront dire le contraire. Car si l’actrice chanteuse se révèle bouleversante dans le rôle d’Aretha Franklin, elle ne parvient pas à sauver le film, notamment à cause de scènes étonnamment ridicule comme lorsque Aretha tente un hommage sur scène à l’artiste qu’elle adule Dinah Washington et qu’elle se prend l’ire publique de cette dernière. La distribution est trop enfermée dans un carcan imposé par la réalisatrice et par es producteurs pour être totalement convaincants. Même Forest Whitaker (Good Morning Vietnam), pourtant impeccable dans le rôle du pasteur C.L. Franklin, ne parvient pas à sauver le film.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
La reconstitution des années 50 et 60 étant méticuleuse, l’image se devait d’être particulièrement soignée et les contrastes se devaient d’offrir le plus de profondeur de champ possible. Et c’est le cas, le support se révèle d’une très grande qualité et particulièrement lors des scènes où la réalisatrice reconstitue des moments clés de la carrière de star. L’ambiance visuelle et l’esthétique ayant été les maitres mots de la réalisation le support se devait d’être à la hauteur. Et il l’est ! Les contrastes donnent un volume et une profondeur à l’image qui viennent parfaitement souligner chaque détail y compris dans les effets de premiers plans ou d’arrière-plan.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 5.1, est capital dans ce genre de programme. Le biopic sur Aretha Franklin ne pouvait pas se rater sur la piste sonore. Rarement en façade, et malgré quelques distorsions entre musique et dialogue, la dynamique du film se fait puissante et brillante lors des scènes musicales ou comportant des effets sonores, comme lors des reconstitutions d’enregistrements ou de concert, avec une mention spéciale pour l’émotion véhiculée lors de la scène finale. La musique est magnifiquement mise en valeur dans cette édition avec une belle répartition et une remarquable dynamique.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Un making of qui revient avec précision sur les intentions louables de l’équipe. Ils reviennent notamment sur es relations entre les producteurs et la chanteuse qui avaient été approchée durant son vivant et suivaient avec beaucoup d’attention ce qui allait se dire sur elle.


« Devenir Aretha » est un documentaire dans lequel l’actrice et chanteur Jennifer Hudson revient sur son approche du personnage et notamment sur les relations qu’elle avait avec la diva.


« Filmer un Héritage » revient sur la difficulté d’être à la hauteur et, du coup, sur les directions prisent par la réalisatrice pour être à la hauteur de la dimension culte d’Aretha Franklin.


« En direct de Muscle Shoals ». Reproduire le studio Muscle Shoals fut l’un des instants pivots du film, tant il fut important dans la carrière de l’artiste. L’équipe revient sur cette importance et sur les difficultés rencontrées.


« Le Design de Respect » est un focus sur les décors et sur les choix esthétiques du film.