Après avoir démissionné de son poste de président de la République, Jeff et sa famille sont heureux de retrouver leur village de Bouzolles. A l’approche des fêtes de fin d’année, Cathy demande un unique cadeau : renouer les liens avec sa sœur Maguy, et son mari Jean-Yves avec qui Jeff est fâché depuis 10 ans. La réconciliation aurait pu se dérouler sans problème, sauf que lors d’un déjeuner, Jeff et Jean-Yves, vont une nouvelle fois trouver un sujet de discorde : NOËL. Cette querelle familiale qui n’aurait jamais dû sortir de Bouzolles va se transformer en bras de fer entre Jeff et un géant de la distribution sur Internet.
Bon, alors, comment parler de ce quatrième opus sans se mettre une partie de la France à dos, d’un film qui a fait plus de 2 Millions d’entrées (C’est quand même deux fois moins que les 2 précédents volumes) avec : Rien ! ? Et bien la gageure est d’autant plus ardue que le film est « Nul ». N’y allons pas par quatre chemins ! « Les Tuche 4 » c’est le film de trop, celui qui tourne en rond, pense avoir de bonnes idées, mais n’en possède aucune ou tout du moins les brule au bûcher de la médiocrité. On ne rit quasiment jamais parce que tout a déjà été dit ou fait dans les trois premiers volumes, et même avec toute la sympathie que l’on éprouve pour l’équipe, on ne peut que reprocher l’épisode de trop ! de la même manière que « Les Visiteurs » se sont définitivement perdus, ou que « les Bronzés » ont répondus à l’argent ou au succès facile, « Les Tuche » viennent de toucher le fond et nous entrainent par la même occasion dans leur lente agonie.
Et c’est dommage ! Car si les deux premiers volumes ne jouaient clairement pas dans la cour des films à haut potentiels intellectuels, ils avaient tout de même le mérite d’opposer des cultures et de rendre leurs personnages attachants. Là, le seul argument de vente est de créer le Noël des « Tuche » et de rencontrer la belle famille, permettant au passage d’en savoir un peu plus sur Jeff. Sauf que cela ne marche pas un seul instant, car les auteurs, qui comptent Olivier Baroux, le réalisateur et Jean Paul Rouve l’acteur principal, accumulent le déjà vu dans de nombreuses comédies, et n’arrivent plus à nous surprendre, donc à nous faire rire. Pire, on s’ennuie ferme pendant une heure et demie de film. Même pas un sourire, juste des réflexions comme : « Ah oui ils le faisaient déjà dans le 1 ! » ou alors « J’ai vu ça dans tel film et c’était plus drôle ! ». Pire, on sort de la projection, éprouvés d’avoir passer 90 minutes à essayer de rire aux éclats comme dans les deux premiers volumes (On oublie de toute façon le précédent, qui souffrait déjà des mêmes maux), mais en vain.
Même chose pour la mise en scène ! Olivier Baroux connait bien son sujet et sait le filmer pour le mettre en valeur, mais comme il n’y a pas grand-chose à tirer du scénario, il aurait fallu, au moins nous surprendre avec une mise en scène dynamique et innovante, et des clins d’œil réguliers à des films qui ont forgé la cinéphilie du réalisateur. Mais la comédie n’est pas forcément le terrain idéal pour cela et du coup, l’ensemble apparait sans aucune saveur et sans aucun rythme. Non, autant le dire, directement, ce film est un ratage complet, qui ne joue finalement que sur l’attente qu’il a suscité mais n’offre rien au public qui s’est déplacé, moins nombreux que pour le précédent opus, pour au final en sortir avec la larme à l’œil.
Et même la distribution semble usée par un quatrième volume qui joue sur les acquits uniquement ! A commencer par Jean-Paul Rouve qui s’épuise du début à la fin pour nous faire rire, mais qui fait choux-blancs à chaque fois. Isabelle Nanty parvient à tirer son épingle du jeu par la sympathie qu’elle véhicule systématiquement à chaque apparition à l’écran. Le reste de la distribution ne semble pas vraiment concerné par l’entreprise et se laisse partir en roue libre dans des compositions sans originalité.
En conclusion, « Les Tuche 4 » est un film décevant de bout en bout par l’absence de renouvellement et de gags savoureux. Nous ne rions pas un seul instant, et tout est fait pour alimenter l’univers des « Tuche » sans jamais chercher à le renouveler. Seulement voilà, au bout de quatre volumes, il est nécessaire de trouver de nouvelles idées.