Cher Evan Hansen

Catégorie
Cinéma
Pays
USA
Date de sortie
20/04/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Marc Platt et Adam Siegel
Scénaristes
Steven Levenson
Compositeur
Benj Pasek et Justin Paul
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
137
Support
Critique de Emmanuel Galais

Evan Hansen est un lycéen de 17 ans qui souffre de trouble d’anxiété sociale. Son thérapeute lui conseille de s’écrire une lettre pour l’aider à renforcer sa confiance. Lorsqu’un de ses camarades de classe, Connor, se suicide, Evan se retrouve au centre de la tourmente. Dans une tentative malavisée de réconforter la famille en deuil, Evan prétend qu’il était meilleur ami avec Connor. 


« Cher Evan Hansen » est avant tout l’adaptation d’une comédie musicale qui s’est jouée de 2015 à 2017 à Broadway et qui fut écrite par le trio : Banj Pasek (The Greatest Showman), Justin Paul (Aladdin) et Steven Levenson (Tick, Tick, Boom). Couronnée de prix, cette comédie musicale devait assez logiquement trouver sa place sur grand écran. Mais chose assez exceptionnelle dans ce type de cas, l’acteur qui créa le personnage sur scène est également celui qui l’interprète à l’écran. Loin d’être un inconnu, Ben Platt, qui travaille pour la première fois avec son père, puisque ce dernier est producteur, fit les grandes heures d’Universal avec « Pitch Perfect » dont il tenait l’un des rôles principaux, mais fut également à la tête d’une série Netflix, signée Ryan Murphy et Brad Falchuk : « The Politicians » et dans laquelle le comédien fait preuve d’une qualité de jeu assez remarquable et saisissante. Très précis dans l’intention et puissant dans ses émotions, le jeune homme de 28 ans s’imposait comme une valeur sûre de l’entertainment à l’américaine.


Avec « Cher Evan Hansen », la surprise est donc autour de ce sujet, assez peu propice, de prime abord avec les rythmes de la comédie musicale. Et pourtant, les auteurs ont su trouver une tonalité, touchante, sans être pourtant pesante sur les affres de l’adolescence et sur ce trouble de l’anxiété, bien propre à nos sociétés occidentales industrialisées et modernisées à l’outrance. Ici, le jeune Evan Hansen, en question, est un jeune homme touché par ce handicap, qui aimerait dire à la jeune fille qu’il aime ce qu’il ressent, mais ne parient pas à le faire. Adé par son psy, il va s’écrire une lettre, dans lequel il va dévoiler ses sentiments, mais cette missive tombera dans les mains du frère de la jeune fille. Ce dernier, déjà touché par un trouble psychique va se suicider, et Evan Hansen, par un quiproquo va être pris pour son meilleur ami. De quoi exacerber ses troubles. 


Rarement dans le surplus de larmes ou dans le surplus de pathos, le film tente de trouver sa place dans une sorte de comédie musicale « Kleenex » qui fait mouche quasiment à chaque fois mais parvient surtout à ne pas trop en rajouter pour ne rendre l’ensemble indigeste. Et d’ailleurs, les chansons écrites par le duo Banj Pasek et Justin Paul qui avait déjà fait bouger le public avec « The Greatest Showman » viennent illustrer ses sentiments perdus, à l’instar du tubesque « Anonymous One » écrit avec Amandla Stenberg qui vient parfaitement donner corps à ce sentiment de solitude dans une masse où les adolescents peuvent se sentir perdus et noyés. Et c’est justement l’interprétation de ces chansons qui vient donner tout son sens à la comédie musicale. Celle d’Amandla Stenberg est tout simplement captivante, mais celles de Ben Platt sont tout simplement subjuguantes, tant l’acteur pousse au maximum le curseur de l’émotion et nous fait dresser les poils sur les bras et couler les larmes sur les joues. D’une justesse remarquable et d’une sensibilité touchante l’acteur porte le film et le fait bien.


Une émotion lacrymale que le réalisateur de « Wonder » a bien compris. Lui qui maitrise déjà les codes de la comédie sentimentale, signe une mise en scène inventive et légère qui tourne autour des sentiments et des difficultés des uns et des autres à trouver une place dans un monde bien compliqué à comprendre. D’ailleurs, il brise quelque peu les codes en inscrivant les chorégraphies qui viennent habiller les chansons dans la continuité des actions peintes dans les scènes. Inventive et maitrisée, la mise en scène ne peut toutefois pas empêcher certaines longueurs, dues, en partie, à un scénario qui pousse au plus loin le curseur de l’émotion. Un choix payant sur scène, mais un peu pesant sur l’écran.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Mettre en scène et en image une comédie musicale, répondre aux codes de la dynamique qu’un tel exercice implique tout cela implique un travail sur les décors et particulièrement sur la photo, une tâche dévolue à Brandon Trost, dont les qualités étaient visibles dans « An Américan Pickle » sa première réalisation. Ici l’image varie entre comédie lycéenne classique avec ses lumières, ses couleurs et ses grands angles et moments beaucoup plus intimes, quasiment scéniques, lorsque les personnages chantent ou se retrouvent pour échanger leurs sentiments. Le transfert est correct sans être brillant, mais offre tout de même un bel éclat avec des nuances et des contrastes parfaitement dosés
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Le film est disponible en VO dans une piste Dolby Atmos qui s’avère un bien bel écrin pour la musique du duo Banj Pasek et Justin Paul. Les musques sont puissantes et enveloppantes en même temps dans jamais venir créer de désordre avec des dialogues qui pourraient en souffrir. Les basses sont présentes pour mieux souligner les tonalités et les intentions et la répartition offre une plongée digne des salles de spectacles. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« Songs To Be Seen » est une explication de texte des différents morceaux, par l’équipe, mais également de la mise en scène qui les illustre.


« Looking Through the Lens » est un making of qui revient sur les dessous du film et particulièrement sur les choix difficiles de l’adaptation.


« Sincerely Ben Platt ». Bon si nous ne l’avions pas compris, Ben Platt est LA star du film, celui qui a créé le rôle à Broadway. Ce focus est donc concentré sur l’acteur.


« Star in Our Eyes », un focus sur la joie de pouvoir retravailler ensemble durant un tournage marqué par la pandémie.