The card counter

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
20/04/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Braxton Pope, Lauren Mann, et David M. Wulf,
Scénaristes
Paul Schrader
Compositeur
Robert Levon Been et Giancarlo Vulcano
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
112
Support
Critique de Emmanuel Galais

Mutique et solitaire, William Tell, ancien militaire devenu joueur de poker, sillonne les casinos, fuyant un passé qui le hante. Il croise alors la route de Cirk, jeune homme instable obsédé par l’idée de se venger d’un haut gradé avec qui Tell a eu autrefois des démêlés.


Le réalisateur d’« American Gigolo » (1980) avec Richard Gere et  « La Sentinelle » (2014) avec Nicolas Cage, revient avec un film qui tourne encore autour de la culpabilité, de la recherche de rédemption et de solitude. Presque devenu une marque de fabrique à part entière, ces thèmes souvent développés par Paul Schrader sont mis encore plus en lumière ici, par un scénario qu’il a lui-même signé en trainant dans des casinos pour observer le mécanisme des joueurs addicts. Dans un style qui ne cherche nullement à faire de l’esbrouffe ou du voyeurisme de bas étage, le réalisateur cherche à surprendre et à faire réfléchir. Pour ce dernier objectif, il va mettre en parallèle l’addiction et la solitude de son personnage avec l’horreur de son passé dans la prison d’Abou Ghraib, à torturer les prisonniers.


Pour surprendre le spectateur visuellement, Paul Schrader a laissé carte blanche à son directeur de la photographie, Alexander Dynan (Sur le Chemin de la rédemption), qui lui-même s’est approché de Ben Schwartz, un technicien spécialisé en image Numérique dont la collaboration avait permis a des amateurs de VR de se glisser dans la peau d’Arthur Ashe, un joueur de tennis dans les années 60. Ce principe de caméra subjective, donne une sensation assez étrange qui renforce encore plus le sentiment de gêne fac aux actes du héros et de ses coéquipiers. Visuellement surprenant, au point de parfois dérouter, voilà exactement le but recherché par le réalisateur qui avec « The Card Counter » pousse encore plus loin la carte de la solitude de ses héros et de leurs besoins de rédemption. Lui qui s’était fait la main en signant le scénario de « Taxi Driver » pour Martin Scorsese par exemple, continue après toutes ces années à explorer et à sonder l’âme humaine.


Mais voilà, au bout de toutes ces années, est ce que le réalisateur peut encore surprendre ? As t il encore quelque chose à nous dire ? Peut-il encore nous surprendre ou nous provoquer des sensations inédites ? Du côté de nous surprendre, le réalisateur y parvient effectivement avec ses prises de vues pour retranscrire cette atmosphère douloureusement suspendue de la prison d’Abou Ghraib. Seulement voilà, comme Oliver Stone, ou même Terrence Malick d’une certaine manière, le réalisateur à pris de l’âge et n’a pas changé de style, ou tout du moins s’est laissé englué dans un style qui finit par le cannibaliser à la longue. Du coup, le résultat de ce « Card Counter » est très en dessous de ce que l’on pouvait. Avec une mise en scène et une dynamique trop lente, le film se trouve comme en lévitation, sans que l’on sache toutefois où veut nous emmener le réalisateur. Du coup le spectateur reste sur le carreau et ne parvient pas à reprendre le train en marche ou a se passionner plus que de raison.


Malgré tout, il tout de même bon de souligner la prestation d’Oscar Isaac (MoonKnight), qui parvient à créer un personnage en suspens, qui ne parvient pas à effacer son passé et cherche une rédemption. L’acteur est tout en intériorité et en discrétion pour laisser le mal transpirer. Tye Sheridan (The Tender Bar) continue d’imposer un jeu froid et énigmatique, un peu comme un Paul Dano et nous offre une prestation toujours impeccable. Seule l’actrice de la série « The Afterparty », Tiffany Haddish semble sous utilisée. Cette actrice au fort potentiel, semble enfermé dans un rôle qui ne lui laisse que très peu de liberté pour exprimer son talent.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
« The Car Counter » bénéficie d’un transfert de grande qualité dans lequel les couleurs sont parfaitement dosées, et permettent d’appuyer une ambiance qui passe par tellement d’ambiances et de styles, impliquant des couleurs et des lumières compliquées à maintenir. Les contrastes sont suffisamment présents pour pouvoir donner plus de profondeur à l’image, et le grain est bien évidemment inexistant y compris dans les scènes sombres, ou crasseuses comme celles d’Abou Ghraib.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle d’en grande efficacité dans la mise en place des ambiances. La bande-son envahie les différents canaux, avec beaucoup de précision et de dynamique. Et comme le film a été conçu autour des effets sonores et des dialogues, il était nécessaire que la piste sonore soit à la hauteur de manière à ne pas trop se laisser déséquilibrer par l’un ou par l’autre, notamment lors des scènes dans la prison. Le résultat est saisissant même si on peut noter parfois un certain déséquilibre dans les dialogues notamment lorsque la bande-son est à l’honneur et qu’elle doit rythmer la scène.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 3 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
« A High Stakes World (Un monde d’enjeux) » est un making of assez court, mais qui permet au réalisateur de nous en dire plus sur ses inspirations.