Notre dame brûle (Ultra HD / 4K)

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
20/07/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Jerome Seydoux et Ardavan Safaee
Scénaristes
Jean Jacques Annaud et Thomas Bidegain
Compositeur
Simon Franglen
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
110
Support
Critique de Emmanuel Galais

Le long métrage de Jean-Jacques Annaud, reconstitue heure par heure l’invraisemblable réalité des évènements du 15 avril 2019 lorsque la cathédrale subissait le plus important sinistre de son histoire. Et comment des femmes et des hommes vont mettre leurs vies en péril dans un sauvetage rocambolesque et héroïque.


Jean Jacques Annaud est un réalisateur précis qui sait répondre aux demandes particulières. Dans ce cas précis mettre en image le drame de Notre Dame de Paris, le 15 avril 2019 ravagée partiellement par un incendie d’origine accidentelle. Et le résultat est bouleversant, édifiant, la reconstitution minutieuse. Le réalisateur impose son style, sa signature, soigne chacun des plans et maintient une tension permanente avec des effets de caméra et d’incrustation d’images qui nous plongent littéralement au cœur des flammes.


D’abord, il y a une demande de Jérome Seydoux de compiler des images d’archives pour en faire un film de 90 minutes proposé à Jean Jacques Annaud. Ce dernier va plonger toute une nuit là-dedans et prendra sa décision dans la foulée. Comprenant qu’il y a tous les éléments pour un film de fiction avec des ingrédients imparable, il se lance dans l’écriture d’un scénario en collaboration avec Thomas Bidegain. Et le duo parvient avec une certaine force et un certain goût, non seulement de l’hommage mais également et surtout un goût pour toucher au plus près la vérité de ce drame. Son impact sur ceux qui travaillait au cœur de la vieille Dame de Paris, et ceux qui vivaient autour. Un choc, pour les habitants, pour les Français mais aussi pour les touristes du monde entier pour qui Notre Dame est une sorte de symbole de la foi, de l’amour et de Paris.


Intelligemment le réalisateur ne va pas chercher à trouver un coupable, mais plutôt à imaginer toutes les causes possibles, il va d’abord pointer du doigt le coupable facile pour l’opinion et pour tous les porteurs de sombres théories, ce jeune homme noir qui arrive pour son premier comme agente de sécurité incendie et que l’on accusé de ne pas connaître le matériel, pour ensuite le déculpabiliser, car, il y a tellement de facteurs qui auraient pu faire naitre ce drame, un dysfonctionnement électrique, une cigarette mal éteinte sur le chantier, une légère fuite de gaz, du matériel de chantier défectueux, tellement de choses. Le réalisateur les montre un à un dans un montage remarquable, puis lorsque le drame survient, l’âge de la dame, la fourmilière des touristes autour et dedans, les bouchons parisiens devenus insupportables à la faveur d’une politique désastreuse, tout est fait pour ralentir les pompiers, et mettre en péril cet édifice vieux de 850 ans.


Et alors le talent de mise en scène du réalisateur se met en route, il nous plonge dans l’action, ne se refuse rien. Tourné à la Cité du Cinéma à St Denis et dans les Studios de Bry sur Marne, la cathédrale fut reconstruite bout par bout pour mieux rendre palpant cet enfer qu’ont vécu tout ceux qui ont dû lutter pour éteindre l’incendie ou sauver les œuvres et les précieuses reliques comme celle obtenu par St Louis qui endetta la France pendant de nombreuses années : La Couronne d’épine, le clou de la croix et un morceau de cette croix. Jean Jacques Annaud aime faire du spectacle, aime plonger ses caméras dans des entreprises complexes pour en sortir le meilleur. Avec « Notre Dame Brûle », il nous prouve qu’il n’a rien perdu de son talent, rien du tout. Il trouve toujours l’angle le plus approprié pour donner corps à une scène, n’hésite pas les caméras portées ou à utiliser des caméras Ignifugées pour filmer au cœur des flammes. Le spectacle est dantesque ravivant un souvenir brulant.


Mais le drame se jouait partout, dans la rue avec la foule qui s’agglutinait aux alentours rendant difficile l’accès aux pompiers, ces derniers parfois bloqués dans leur ascension par des portes fermées avec un système complexe de clé, le plomb du toit qui s’écoulait et faisait fondre les tuyaux ou coulait par la gueule des gargouilles. Jean Jacques Annaud, ne rate aucun détail, s’amuse de certains comme le fameux tweet de Donald Trump demandant l’intervention des Canadairs. Mais ce qui touche le plus le réalisateur et les spectateurs, ce sont ces moments de grâce et de magie qui ont entouré l’enfer. Une foule à genou en train de prier pour que les pompiers parviennent à sauver l’édifice, les combattants et combattantes du feu qui luttent sans relâche pour éteindre ces flammes, qui perdent espoir mais le retrouve toujours grâce à un esprit de corps toujours chevillé au cœur, ces ecclésiastiques tellement habités par l’esprit de Notre Dame qu’ils se sentent blessés dans leur chair, ces statues miraculeusement épargnées par la chute de la flèche.


Enfin, dans « Notre Dame Brûle » il y a un casting incroyable qui a dû apprendre et faire un stage en caserne pour retranscrire les bons gestes, y compris dans les milieux le plus difficiles. Des acteurs et des actrices qui se sentent habités par cette envie et cette mission de rendre hommage à celles et à ceux qui ont œuvrés pour sauver du péril le plus vieil édifice de Paris et certainement son cœur le plus battant. Jean Jacques Annaud était le seul à pouvoir faire revivre toutes ces émotions, et en plus de son talent de réalisateur, de scénaristes et de metteur en scène il montre qu’il sait également compiler des images d’archives et de vidéos amateurs pour rendre un hommage appuyé à Notre Dame et à tout ceux qui ont œuvré pour la sauver.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
2.35:1
Film dantesque oblige, l’image est particulièrement soignée et les contrastes se doivent d’offrir le plus de profondeur de champ possible, particulièrement lorsque les caméras plongent au cœur de l’incendie. Et le support se révèle, fort heureusement, d’une très grande qualité et particulièrement lorsque l’on est à l’intérieur des flammes ou alors cette scène incroyable tournée en une seule prise où des tonnes de gravats en flamme s’abattent sur la nef ou lorsqu’il utilise les images d’archives tournées avec un drone par les pompiers eux-mêmes. L’ambiance visuelle et une reconstitution précise ayant été les maitres mots de la réalisation le support se devait d’être à la hauteur. Et il l’est ! Les contrastes donnent un volume et une profondeur à l’image qui viennent parfaitement mettre en valeur le travail de Jean Jacques Annaud et de son équipe. 
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste Dolby Atmos, fait sensation avec une répartition minutieuse. La dynamique ne se laisse jamais déborder par des effets de basse trop imposants ou trop en décalage avec l’action. Rarement en façade, la dynamique du film se fait puissante et brillante lors des scènes d’explosion ou d’effondrement à l’instar de la scène de la Nef, mais également à l’intérieur de la forêt en flamme. La musique de Simon Franglin (Avatar) vient habilement habiller l’ensemble pour donner encore plus d’épaisseur au film.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Images d'Archives

Un entretien toujours passionnant avec Jean Jacques Annaud qui revient sur les difficultés, les challenges et la fierté d’avoir dirigé ce projet, lancé, au tout départ par Jerome Seydoux. Le réalisateur communique sa passion de faire des films en se dépassant en permanence et en refusant au maximum les effets numériques.


Un making of complet qui vient illustrer les propos du réalisateur dans l’entretien précédent. On y voit l’équipe au travail et toute l’aide extérieure qu’elle a pu avoir pour tourner. C’est aussi l’occasion de se rendre compte du gigantisme du tournage.


Et enfin des images d’archives autour de Notre Dame.