Le désert rouge

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Il Deserto Rosso
Genre
Pays
IT
Date de sortie
05/07/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Antonio Cervi
Scénaristes
Michelangelo Antonioni et Tonino Guerra
Compositeur
Giovanni Fusco et Vittorio Gelmetti
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
117
Support
Critique de Emmanuel Galais

Mariée à un riche ingénieur, Giuliana est sujette à de fréquentes crises d’angoisse. Dans la banlieue industrielle de Ravenne, elle cherche le réconfort auprès de Corrado, un collègue de son mari venu recruter de la main-d’œuvre...


Cinématographiquement élevé au cinéma de Fellini (Le Cheik Blanc) et de Rossellini (Un Pilote Revient), pour lesquels il écrivit des scénarii au tout début de sa carrière, Michelangelo Antonioni (L’Avventura) est devenu en quelques temps l’un des maitres du cinéma italiens. Si les années 50 le firent rester un peu confidentiel, du moins sur la scène internationale, c’est dans les années 60, que le réalisateur va prendre toute sa hauteur, avec un style propre qui va l’éloigner du néoréalisme de ses pairs pour se concentrer plutôt sur la psychologie de ses personnages. Avec « L’Avventura », justement qui lui vaudra une polémique sur les marches de Cannes, mais lui offrira tout de même le Prix du Jury, et donc une porte grande ouverte sur la scène mondiale qui trouvera son apogée avec « Blow Up » en 1967, un drame redoutable dans lequel un jeune photographe arrogant est persuadé être témoin d’un meurtre, et permettra au réalisateur de repartir de Cannes avec La Palme d’or. Une consécration critique et publique puisque le film rapportera plus de 20 millions de Dollars au box-office.


Mais revenons sur « L’Avventura » œuvre polémique, pour l’époque, puisqu’on y croise le destin d’Anna, jeune femme en plein doute sur les sentiments qu’elle éprouve pour son amant indélicat Sandro. Alors qu’ils partent faire une croisière en Yacht avec des amis, dont Claudia, l’amie fidèle, au moment du retour Anna a disparu et Claudia et Sandro partent à se recherche. Entamant de ce fait une liaison. Cette œuvre devient le premier opus d’une quadrilogie qui s’achèvera avec « Le Désert Rouge » et dans laquelle le réalisateur va livrer une vision de la société Italienne de son époque autant qu’une exploration psychologique de ses personnages.


Et « Le Désert Rouge » en est le point culminant, presque la synthèse avec ses personnages construit sur le même schéma, la femme en pleine errance, le mari ou l’amant et bien sûr l’élément extérieur qui va rebattre les cartes et plonger tout ce petit monde en plein doute et en pleine valse sentimentale et sociologique. Dans « Désert Rouge » nous suivons les pas de Giuliana, jeune femme aux prises avec des crise d’angoisse qui va chercher du réconfort en la présence de Corrado, un collègue de son mari. Le réalisateur va illustrer les démons intérieurs de son héroïne, dans une mise en scène qui va jouer perpétuellement les contrastes et les perspectives. A l’instar des tuyaux colorés de l’usine en contraste avec un bâtiment en noir et blanc, qui pourrait illustrer l’intérieur de la jeune femme. Même chose avec ces situations particulières comme dans la scène de la cabane rouge où deux classes sociales s’entrechoquent sans chercher à se comprendre totalement.


Antonioni est maitre de son art et filme ses personnages à commencer par Marina Vitti (L’Avventura) avec beaucoup de soin pour mieux aller chercher un sens à son propos. Et « Désert Rouge » se retrouve comme la conclusion la plus réussit d’une quadrilogie. On y retrouve tous les éléments qui ont fait l’œuvre du m’aitre et qu’il va continuer d’explorer par la suite. Conclusion d’une quadrilogie, donc, mais pierre angulaire d’un cinéaste précis et inventif. Ce qu’il confirmera avec « Profession : Reporter » et son incroyable plan séquence, quelques années plus tard.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Le support se révèle assez inégale dans la qualité de son image. La restauration en 4K permet de faire ressortir avec beaucoup plus d’éclat les couleurs et les contrastes, mais le grain est encore très présent et ne masque l’ancienneté du film. L’ensemble ne brille pas par une grande qualité qui fasse hurler de bonheur nos cœurs de cinéphiles. Et même si le choix visuel d’Antonioni peut venir expliquer cette sensation de manque.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Italien
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
 
 
 
Côté Son la piste DTS-HD Master Audio 1.0 se révèle suffisante pour plonger le spectateur au cœur de l’histoire. La dynamique est simple et la spatialisation forcément discrète, mais l’ensemble ne manque toutefois pas de qualité. Le passage du temps ne peut être masqué mais est suffisamment atténué.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« Le Désert et l’Oasis », Illustré par un texte de Jean Louis Comolli paru dans les Cahiers du Cinéma N°159 (Octobre 1964), retour sur « Le Désert Rouge » et sur le changement de regard que le cinéaste opère sur le monde.


« Le(s) Sens Suspendu(s) ». Un entretien avec Clotilde Simond, enseignante et auteure de l’ouvrage « Esthétique et Schizophrénie ». Comment Antonioni utilise les moyens du cinéma pour nous offrir une vision unique de l’être au monde du sujet moderne.


« Les Ecrans de la ville ». Dans cet entretien réalisé et diffusé e 1964, Antonioni revient sur la genèse du film, l’univers industriel peint et ses personnages.


Et enfin des scènes coupées


Comme à son habitude, l’éditeur sait soigner ses bonus et ses éditions.