Daisy Miller

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
21/06/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Peter Bogdanovich
Scénaristes
Frederic Raphael
Compositeur
Divers
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
91
Support
Critique de Emmanuel Galais

L’Américaine Daisy Miller voyage à travers l’Europe en compagnie de sa mère et de son jeune frère. En Suisse, elle fait la connaissance de Frederick Winterbourne, un compatriote depuis longtemps exilé sur le Vieux Continent. Son charme et sa candeur intriguent et séduisent le jeune aristocrate. Leurs chemins se croisent bientôt à Rome où l’excentricité de Daisy va rapidement choquer le cercle fermé des expatriés américains…


Longtemps considéré comme un petit génie du cinéma américain, Peter Bogdanovich eut une carrière la M. Night Shyamalan (Sixième sens), d’abord adulé pour son audace et son arrogance, il fut ensuite conspué pour son manque de régularité dans ses œuvres. Disparu en Janvier 2022, ce réalisateur, acteur et critique de cinéma n’en demeure pas moins un acteur majeur de la scène cinématographique américaine, notamment grâce à des films comme « La dernière séance » réalisé en 1971, ou alors « On s’Fait la valise, Docteur ? » l’année suivante. Adulé » ou détesté, Peter Bogdanovich n’en fut pas moins un cinéphile de grande envergure et un amoureux du cinéma qui n’eut de cesse de vouloir se mettre à son service et de mettre en lumière l’importance de certaines gloires passées du cinéma, comme Orson Welles a qui il consacra plusieurs ouvrages, ou encore Howard Hawks ou John Ford qui passèrent sous l’œil et la plume du réalisateur, ou encore Fritz Lang et Allan Dawn.


Seulement voilà, être la nouvelle coqueluche d’Hollywood ne préserve pas des échecs ! Peter Bogdanovich l’apprit à ses frais avec cette adaptation d’un nouvelle d’Henry James : « Daisy Miller ». Après avoir remplit les caisses des studios avec ses précédents films : « La Dernière séance » en 1971, déjà l’adaptation d’un roman, mais de Larry McMurtry, cete fois-ci, sur les ados des années 50, puis « On s’fait la valise, Docteur ? » en 1972, l’hommage du réalisateur à un autre géant d’Hollywood : Howard Hawks, avec Barbra Streisand, et enfin « Paper Moon » en 1973, où Bogdanovich revient sur la grande dépression, Peter Bogdanovich se lance alors dans l’adaptation de cette nouvelle d’Henry James qui dépeint une jeunesse illustrée en deux camps pour deux Amériques différentes. Une nouvelle écrite en 1878, qui dépeint une jeunesse américaine coupée en deux entre celle trop ancrée dans l’esprit de sa terre natale et une autre pas assez. 


En se l’appropriant Peter Bogdanovich, en fait une opposition entre l’Amérique et l’Europe, notamment en opposant Daisy, libre et parfois inconvenante et Frederick Winterbourne, un personnage moins joyeux que l’héroïne, parce trop imprégné du cynisme et de l’esprit réactionnaire européen. Avec des idées remarquables, comme cette scène d’ouverture dans un Hôtel en Suisse dans une atmosphère quasi intemporel, où le réalisateur plante le décor et notamment ses personnages et les premières bases de cette réflexion qui sera le moteur de son film. L’héroïne qui ne cesse de souffler le chaud ou le froid avec son prétendant un peu plus terne : Frederick Winterbourne, ou encore la vieille dame qui ne cesse de déblatérer des répliques d’un snob confondant envers les habitants des pays qu’elle traverse, un ton presque méprisant qui se retrouve chez le gamin insupportable qui s’amuse à mettre le bazar devant les chambres d’hôtel.


Bogdanovich soigne sa mise en scène et ses personnages pour que l’œuvre d’Henry James devienne sa vision de l’Amérique et sa place dans un monde qu’elle regarde de loin. Mais voilà dans un contexte sociétale marqué par la guerre du Vietnam et le Watergate, l’Amérique n’est pas prête à une vision trop moderne et à une forme d’œuvre introspective. « Daisy Miller » sera un « Flop » considérable et mettra un frein durable à la carrière du réalisateur qui aura bien du mal à s’en remettre.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Le film a bénéficié d’une restauration minutieuse et précise, qui permet aux images du réalisateur de pouvoir retrouver un nouvel éclat. Du coup le travail minutieux et précis de son chef opérateur, particulièrement dans la mise en lumière d’endroits aussi magiques que le Colisée, par exemple. Bogdanovich a voulu une image soignée, avec des éclairages minutieux qui puissent mettre en lumière la narration et le support met en lumière et en valeur tout le soin apporté pour la mise en scène.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Le film est disponible en DTS-HD Master Audio 1.0, en VO comme en VF qui ne manque pourtant pas d’intérêt, même si effectivement cela ne permet pas une plongée plus précise dans la beauté renversante de ce film hors du commun du réalisateur. Pourtant l’ensemble reste suffisamment bien restauré pour que le film retrouve une nouvelle splendeur et que le public puisse profiter du film dans les meilleures conditions.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« Mourir d’Europe ». « Daisy Miller » est un film sur l’interlocution impossible entre l’Amérique et l’Europe. Dans l’esprit de Peter Bogdanovich, c’est le cinéma de l’action pure contre celui de l’Arrière-pensée. Un entretien inédit avec Jean Baptiste Thoret, Historien du cinéma et Réalisateur (Michael Cimino, Un rêve Américain).


« Daisy Miller : Une introduction de Peter Bogdanovich ». Ecrit, réalisé et produit par Laurent Bouzereau. Le réalisateur Peter Bogdanovich évoque la genèse du film « Daisy Miller », le choix de ses interprètes et se remémore le tournage au gré d‘anecdotes.