Chronique d'un amour

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Cronaca di un amore
Genre
Pays
IT
Date de sortie
05/07/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Francesco Villani
Scénaristes
Michelangelo Antonioni, Danièle D'Anza, Silvio Giovaninetti, Francesco Maselli et Piero Tellini
Compositeur
Giovanni Fusco
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
103
Support
Critique de Emmanuel Galais

Un riche industriel engage un détective privé pour enquêter sur le passé de sa femme. Se rendant à Ferrare, ville où Paola a vécu et fait ses études, l’homme apprend que sept ans auparavant, la jeune femme a aimé Guido, un modeste vendeur de voitures dont la fiancée s’est suicidée...

 
Cinématographiquement élevé au cinéma de Fellini (Le Cheik Blanc) et de Rossellini (Un Pilote Revient), pour lesquels il écrivit des scénarii au tout début de sa carrière, Michelangelo Antonioni (L’Avventura) est devenu en quelques temps l’un des maitres du cinéma italiens. Si les années 50 le firent rester un peu confidentiel, du moins sur la scène internationale, c’est dans les années 60, que le réalisateur va prendre toute sa hauteur, avec un style propre qui va l’éloigner du néoréalisme de ses pairs pour se concentrer plutôt sur la psychologie de ses personnages. Avec « L’Avventura », justement qui lui vaudra une polémique sur les marches de Cannes, mais lui offrira tout de même le Prix du Jury, et donc une porte grande ouverte sur la scène mondiale qui trouvera son apogée avec « Blow Up » en 1967, un drame redoutable dans lequel un jeune photographe arrogant est persuadé être témoin d’un meurtre, et permettra au réalisateur de repartir de Cannes avec La Palme d’or. Une consécration critique et publique puisque le film rapportera plus de 20 millions de Dollars au box-office.


Mais au début de tout cela, dés lors que Michelangelo Antonioni va se lancer dans la réalisation, il aura pour ambition de s’éloigner du Néoréalisme. Un mouvement né dés 1943 et qui se veut une opposition directe au style des téléphones blancs (Telefoni Bianchi) qui affichait une certaine légèreté de ton, le néoréalisme lui se fixant sur la peinture de la société. Mais voilà Antonioni s’intéresse plus à ses personnages même si ses œuvres conservent assurément un regard profond sur la société, cette dernière n’est plus le point central du propos, il reprend sa place d’origine : l’environnement de l’héroïne. Avec « Chronique d’un Amour », c’est ce à quoi va s’astreindre le réalisateur.


Pour son premier long métrage de fiction, lui qui fut formé à l’école de Fellini et de Rossellini, va d’emblée imposer sa signature. Il va peindre avec une sensibilité rare, dans le cinéma Italien, le parcours de Paola, jeune femme dont le mari cherche à connaitre le passé. Le détective privé engagé par le mari va alors découvrir que la jeune femme fut amoureuse de Guido, un vendeur de voiture qui cache un lourd passé. Une enquête qui a pour but de mettre en lumière les nuances et surtout les paradoxes de cette jeune femme dont la fragilité est apparente mais dont l’œil de la caméra d’Antonioni va présenter toutes les facettes. Jamais dans la simplicité, le réalisateur explore les sentiments, expose leurs complexités, leurs paradoxes et surtout défend l’idée que rien n’est linéaire dans notre monde, particulièrement lorsqu’il s’agit de sentiments.


Antonioni est maitre de son art et filme ses personnages à commencer par la jeune actrice débutante Lucia Bosé (Chronique d’une mort annoncée) avec beaucoup de soin pour mieux aller chercher un sens à son propos. Et « Chronique d’un Amour » se retrouve comme la plus belle introduction de la carrière d’un cinéaste qui deviendra l’une des figures majeures de son art. On y perçoit déjà tous les éléments qui feront l’œuvre du maître et qu’il va continuer d’explorer par la suite. 


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.37:1
Le support se révèle assez inégale dans la qualité de son image. La restauration en 4K permet de faire ressortir avec beaucoup plus d’éclat Le Noir et Blanc majestueux de ce film ainsi que les contrastes, mais le grain est encore très présent et ne masque l’ancienneté du film. L’ensemble ne brille pas par une grande qualité qui fasse hurler de bonheur nos cœurs de cinéphiles. Et même si le choix visuel d’Antonioni peut venir expliquer cette sensation de manque.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Italien
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
 
 
 
Côté Son la piste DTS-HD Master Audio 1.0 se révèle suffisante pour plonger le spectateur au cœur de l’histoire. La dynamique est simple et la spatialisation forcément discrète, mais l’ensemble ne manque toutefois pas de qualité. Le passage du temps ne peut être masqué mais est suffisamment atténué.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Avant de réaliser son premier long métrage de fiction, Michelangelo Antonioni, réalisa des documentaires et notamment des courts métrages, comme présentés ici :


« Nettoyage Urbain » un regard sur les éboueurs et balayeurs de Rome au sortir de la seconde guerre mondiale.


« La Rayonne », le processus de fabrication de la Rayonne à Torviscova, près de Trieste.