À la veille du centenaire d’Anarene, l’heure est au bilan pour les anciens élèves de la promotion 1951. Duane Jackson est chef d’entreprise d’une compagnie pétrolière proche de la faillite. Son meilleur ami Sonny Crawford a des troubles du comportement et une fâcheuse tendance à se replier dans le passé. Quant à Jacy Farrow, une récente tragédie l’a amenée à quitter sa vie en Europe pour revenir s’installer à Anarene…
Vingt ans après The Last Picture Show, Peter Bogdanovich renoue avec l’univers de l’écrivain Larry McMurtry en adaptant la suite des aventures de Duane et Jacy, toujours campés par les excellents Jeff Bridges et Cybill Shepherd. Après avoir évoqué les amours de jeunesse d’une bande d’adolescents, Texasville retrouve les mêmes personnages à l’âge adulte et dresse un portrait de l’Amérique des années 1980 qui oscille entre humour et noirceur.
Longtemps considéré comme un petit génie du cinéma américain, Peter Bogdanovich eut une carrière la M. Night Shyamalan (Sixième sens), d’abord adulé pour son audace et son arrogance, il fut ensuite conspué pour son manque de régularité dans ses œuvres. Disparu en Janvier 2022, ce réalisateur, acteur et critique de cinéma n’en demeure pas moins un acteur majeur de la scène cinématographique américaine, notamment grâce à des films comme « La dernière séance » réalisé en 1971, ou alors « On s’Fait la valise, Docteur ? » l’année suivante. Adulé » ou détesté, Peter Bogdanovich n’en fut pas moins un cinéphile de grande envergure et un amoureux du cinéma qui n’eut de cesse de vouloir se mettre à son service et de mettre en lumière l’importance de certaines gloires passées du cinéma, comme Orson Welles a qui il consacra plusieurs ouvrages, ou encore Howard Hawks ou John Ford qui passèrent sous l’œil et la plume du réalisateur, ou encore Fritz Lang et Allan Dawn.
Seulement voilà, être la nouvelle coqueluche d’Hollywood ne préserve pas des échecs. Peter Bogdanovich l’apprit à ses frais avec toute une série d’échecs qui le mirent quasiment aux bancs des réalisateurs. Après avoir rempli les caisses des studios avec ses précédents films : « La Dernière séance » en 1971, déjà l’adaptation d’un roman, mais de Larry McMurtry, cete fois-ci, sur les ados des années 50, puis « On s’fait la valise, Docteur ? » en 1972, l’hommage du réalisateur à un autre géant d’Hollywood : Howard Hawks, avec Barbra Streisand, et enfin « Paper Moon » en 1973, où Bogdanovich revient sur la grande dépression, Peter Bogdanovich décide de réaliser une suite au film quii ouvrit grand les portes d’Hollywodd : « The Last Picture Show (La dernière séance) ». On y retrouve les deux adolescents Duane, toujours Campé par Jeff Bridges (Iron Man) et Jacy également, toujours campée par Cybill Sheperd (Daisy Miller). Cette fois-ci le réalisateur nous les raconte, mais à l’âge adulte ces deux héros qui ont évolués mais chacun de manière différente et vont se retrouver sous les yeux amoureux de ceux qui les avaient déjà aimé dans le film précédent.
Mais voilà Peter Bogdanovich, tente de retrouver le succès en se raccrochant aux origines de son aura, mais malgré toutes les qualités narratives, le retour sur le devant de la scène de ses personnages n’en cache pas moins un manque de direction réelle à suivre. Comme dans le précédent film, les héros courent après un idéal et Peter Bogdanovich soigne toujours aussi bien sa mise en scène, mais cette fois-ci il manque trop de choses, de la profondeur, peut-être de la beauté et de la subtilité dans ce film qui ne manque finalement beaucoup et nous laisse trop à distance pour que l’on puisse réellement de prendre au jeu comme dans « The last Picture Show (La Dernière Séance) ».