Si j'étais un espion

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
20/07/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Pierre Cabaud et Lucien Masson
Scénaristes
Bertrand Blier, Antoine Tudal, Jean-Pierre Simonot et Jacques Cousseau
Compositeur
Serge Gainsbourg et Michel Colombier
Edition
Standard
DureeFilm
94
Support
Critique de Emmanuel Galais

Un docteur s'attire des problèmes à cause de l'un de ses patients. En effet, cet homme dépressif semble recherché par une bande de mafieux. Ceux-ci menacent alors le médecin de s'en prendre à sa fille s'il ne les aide pas... Il va alors tout faire pour sortir de cette situation très dangereuse pour lui et sa famille.


« Si j’étais un espion » est encore un film particulier. D’abord parce qu’il est le premier dans lequel les Blier Père et Fils se retrouvent, ensuite parce que Bertrand Blier, va déjà imposer une signature, sur un style particulièrement populaire à l’époque, qui répondait à des codes narratifs bien spécifiques et que le réalisateur ne va que très peu suivre. Ensuite, parce qu’à l’époque, les films d’espionnage étaient plus souvent parodiques et caricaturaux, à l’image des premiers James Bond. Ici Bertrand Blier qui en est à ses débuts, av trouver les financements pour lancer son film et décide de prendre le genre à contre-pied en en faisant un film d’espionnage sérieux et sans gadget ou sans voyage dans le monde.


Et c’est une excellente chose que le réalisateur ait décidé de ne pas sombrer dans le parodique car il impose de ce fait une atmosphère propre à son film renforcée par l’utilisation du Noir et Blanc. Car le film baigne dans une sorte de paranoïa anxiogène qui ne ressemble qu’à très peu de film de l’époque. Et pour cela le réalisateur, qui a signé le scénario avec ses co-scénaristes : Antoine Tudal (Montparnasse 19), Jean-Pierre Simonot et Jacques Cousseau, va ciseler ses personnages et faire tourner l’intrigue autour d’un médecin, profession respectée et réputée pour son empathie et sa dévotion, à l’apparence tranquille. De ce point de départ où le médecin se rendra à l’appartement d’un patient qui ne sera pas là, mais dont il va subitement entendre parler par plusieurs intervenants va renforcer l’aspect anxiogène et paranoïaque de l’intrigue.


Le réalisateur va utiliser les environnements, les sons, à l’instar des sonneries de téléphone particulièrement présentes dans le film, pour plonger le spectateur dans l’univers de son film. Tous les ingrédients des films de genre du moment seront présents : Les gentils, les méchants, les Français et les Russes, les enlèvements et la peur des personnages, mais il y a une narration monocorde qui vient appuyer l’effet voulu par le réalisateur. Les personnages parlent toujours quasiment sur la même tonalité, un peu planante, même lorsqu’ils sont en colère et haussent le ton, il n’y a jamais de saturation dans les décibels.


Et puis il y a, bien sûr, pour cela la distribution qui vient jouer un rôle majeur dans la réussite de ce film, particulièrement Bernard Blier (Les Tontons Flingueurs) qui impose son jeu charismatique mais fait preuve d’une douceur qui colle parfaitement à son personnage. Tout en douceur, il incarne un médecin dépassé par les évènements avec une maitrise remarquable. Face à lui Bruno Cremer (Les Noces Blanches) impose une prestation toute en force et en pression. 


« Si j’étais un espion » est LE film qui décidera Bertrand Blier à ne réaliser que des histoires originales et qui porte déjà la signature du réalisateur. Avec ce film Bertrand Blier va réaliser un film d’espionnage sérieux, paranoïaque et presque intemporel tout en gardant les ingrédients nécessaires au genre. Pour porter son histoire il se repose sur les prestations précises et maitrisées du duo Bernard Blier et Bruno Cremer.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
La mise en scène de Bertrand Blier est précise et nous plonge dans une intrigue sombre et anxiogène. L’utilisation du Noir et Blanc vient renforcer cette atmosphère, permettant ainsi au réalisateur de ne pas relâcher la pression sur les spectateurs. La restauration du film offre plus de précision dans les contrastes, particulièrement dans les scènes sombres qui ne manquent pas et gagne en précision dans les scènes plus lumineuses.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Le film est disponible en DTS-HD Master Audio Mono qui permet tout de même de plonger dans le jeu des acteurs et de mieux se laisser imprégner par l’histoire et par ses réflexions. Du coup on se laisse aller à plonger dans les méandres de ce film d’espionnage où les sonorités sont aussi importantes que les dialogues.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« Entretien avec Bertrand Blier », l’auteur d’une biographie de Bertrand Blier, Vincent Roussel s’entretiens avec le réalisateur sur les dessous de son film « Si J’étais un espion ».


Et une interview de Bernard et Bertrand Blier en 1967.