L'histoire
Le jeune prince Amleth voit son père se faire assassiner devant lui par son oncle. En grandissant, Amleth va se lancer dans une quête de vengeance et pour sauver sa mère.
Critique
Pour son troisième long métrage, après The lighthouse et The witch, deux genres différents, Robert Eggers décide de changer encore de registre avec The Northman, qui lorgne du côté fantastique médiéval à la Conan le Barbare. Une influence que le réalisateur ne dément pas dans son commentaire audio.
A la lecture du synopsis, on l'aura compris, l'histoire de The Northman est celle de Hamlet, d'ailleurs, le nom du héro Amleth n'est pas là par hasard. Et d'après les informations, ce serait ce Amleth nordique qui a inspiré Shakespeare, plutôt que l'inverse. Bien que simple et connu, le scénario offre des personnages complexes et prend le temps de développer les liens entre eux afin qu'on s'y attache. La narration est directe, premier degré, et ne se perd pas dans des chemins métaphoriques comme les films de ces dernières années qui ont tendance à l'emprunter pour se rendre plus "intelligent".
La mise en scène de Eggers est esthétique, poétique, avec une photographie sombre, des cadrages propres et inventifs. Les scènes de batailles sont violentes, viscérales pour notre plus grand plaisir. Le tout renforcé par cette musique qui résonne et hante notre esprit dès l'ouverture du film.
Les acteurs, bien que connus, arrivent à s'effacer au profit de leur personnages, et offrent une performance habitée. Celui qui porte le film c'est sans aucun doute Alexander Skarsgård, son jeu est intense tant sur le plan physique qu'émotionnel. Le reste du casting, Ana Taylor-Joy, Nicole Kidman, Willem Dafoe offre la même générosité au niveau de leur jeu.
Conclusion
Pour son troisième long métrage, Robert Eggers signe une œuvre intense, dense et violent. A voir !