Résumé
Une minisérie sur la gestion de l’accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Étonnant pour une production HBO, le parti-pris réaliste et glaçant sur la gestion de la catastrophe et des hommes.
Critique
HBO produit, avec «?Chernobyl?», une série dramatique basée sur la catastrophe, bien réelle. Tchernobyl c’est bien sûr la centrale russe à l’origine de la plus grande catastrophe nucléaire de l’histoire. Cette centrale est désormais en territoire Ukrainien.
Si la catastrophe est globalement dans la mémoire des Français. Elle l’est surtout pour le fameux nuage radioactif qui s’est miraculeusement arrêté à nos frontières. La catastrophe vécue par les Russes a été évoquée dans divers documentaires (ex. : «?La bataille de Tchernobyl?»), mais n’a pas forcément bien été appréhendé par le reste du monde. Le bilan humain officiel est figé sur un chiffre totalement délirant quand on sait qu’entre 700?000 et 1?000?000 de personnes sont passées sur le site pour le nettoyage (les liquidateurs ou robots-humains).
Chernobyl, la série de HBO, est constituée de 5 parties d’une heure. Elle s’inspire beaucoup des faits, des documentaires et des témoignages. Le ton est résolument réaliste. La série ne cherche pas à faire des héros, mais elle se focalise sur les scientifiques, les secours, les mineurs, l’armée, les liquidateurs et, surtout, le système politique. La série ne cherche pas non plus à accabler les responsables. Tout tourne autour de la notion de sacrifice, contenir la catastrophe et sauver la réputation de la Mère Patrie.
La réalisation est réaliste, totalement inspirée des faits et de l’iconographie de Tchernobyl des documentaires d’époque, mais aussi des visiteurs d’aujourd’hui qui inondent les réseaux sociaux d’images de ces bâtiments abandonnés. C’est parfois une mise en scène type documentaire, caméra à l’épaule. La série est froide, oppressante, réaliste et devient un terrible avertissement sur les dangers du nucléaire?; sans que ce message soit assené au spectateur. Les effets spéciaux sont uniquement là pour rendre réalistes et dans l’époque les images. Tout commence d’ailleurs par un titrage d’époque. La bande originale est très discrète et ne tombe pas dans l’orchestration malvenue. Certains passages et un épisode sont particulièrement durs à regarder.
Verdict
Une série réaliste, dure et frappe fort. On est loin du divertissement et c’est très étonnant pour une production mainstream américaine. À voir, oui, à voir?!
Pour le HDR, vous serez forcément déçus. Les morceaux de graphite ne brillent pas tant que cela et l’ionisation de l’air reste assez discrète. La radioactivité est un mal discret. Chernobyl, tourné en 4K, profite par contre au maximum de l’apport de résolution pour rendre une image avec, parfois, les défauts d’époque comme la résolution limitée des écrans ou les aberrations chromatiques.
À noter que le titrage anglais est incrusté dans l’image ce qui oblige le sous-titrage français à passer en haut de l’image.
La section décevante de cette critique. Quelques featurettes présentés comme bonus. Mais il ne s’agit que de matériel promotionnel pour la série.