L'histoire
Le film retrace la vie tumultueuse d'Elvis Presley ainsi que la relation professionnelle entretenue avec son manager, le Colonel Parker, qui avait une emprise considérable sur lui.
Critique subjective
Depuis quelques années, les films musicaux sont revenus sur le devant de la scène, la faveur à un Bohemian Rapsodhy qui aura cartonné plus que de raison, Rocketman ou encore A star is born. Les projets s'accumulent et les prochaines années devraient à coup sûr nous permettre de voir d'autres biopics de nos grandes stars de la chanson. Elvis, déjà très connu en France mais énorme star, toujours aujourd'hui aux USA, était un choix logique. Habitué aux films grandiloquent et excessifs, Baz Luhrmann n'était pas forcément attendu sur ce genre de production. A la réflexion pourtant, l'histoire d'Elvis comprend tous les éléments qui font son cinéma, musique, excès, spectacle, romance, tragédie.
Et effectivement, ce qui frappe de prime abord à la vision du film est le style marqué de son réalisateur. Elvis est un film ultra-rythmé qui laisse peu de place au vide. Frénétique, il n'en demeure pas moins dans le fond un biopic des plus classique, passant par les passage obligé de ce type d'exercice, enfance, révélation à son art, consécration, tragédie, doute, retour en grâce, etc... Un manque d'originalité dans le traitement largement rattrapé par la forme donc.
Pour donner vie à Elvis et son entourage, Baz Luhrmann aura su s'entourer d'excellents acteurs à commencer par Austin Butler, véritable révélation du film au mimétisme parfois confondant quand bien même il n'est pas le sosie parfait du King. Subtile et nuancé, tour à tour charismatique et d'une extrême vulnérabilité il porte une bonne partie du film sur ses épaules. A ses côté, dans le rôle crucial du Colonel Parker, Tom Hanks, sous une épaisse couche de silicone, offre une prestation solide. L'histoire est d'ailleurs racontée en partie du point de vue de l'ancien manager de la star, dépeint comme un homme avec peu de scrupules profitant sans vergogne de son poulain. Enfin, à leur côté, nous retrouvons une bonne partie des acteurs habituels de Luhrmann, seconds couteaux sympathiques tels que Davis Wenham ou Richard Roxburg.
En conclusion
Thématiquement et visuellement, Elvis, qui aurait pu passer à première vue comme un film de commande moins personnel pour son réalisateur, est dans la droite lignée de ses travaux précédents. Étourdissant, le film nous transporte dans un tourbillon d'images, d'effets visuels implacables, de son et évidemment de chansons, sans pour autant laisser son histoire et ses personnages de côté.