L'homme tranquille

Catégorie
Cinéma
Titre Original
The Quiet Man
Genre
Pays
USA
Date de sortie
23/11/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
John Ford et Merian C. Cooper
Scénaristes
Frank S. Nugent
Compositeur
Victor Young
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
129
Support
Critique de Emmanuel Galais

Sean Thornton, ancien boxeur américain, est de retour dans son Irlande natale. Désireux de racheter la chaumière et le lopin de terre que ses parents possédaient, il entre en conflit avec Red Will Danaher, qui lorgne également sur le bout de terrain. La situation se complique lorsque Sean tombe amoureux de Mary Kate, la propre sœur de Danaher.


Lorsque l’on parle de John Ford, il est impossible de ne pas penser à « La chevauchée Fantastique » (1939), « Les Raisins de la colère » (1940) ou encore « Qu’elle était verte ma vallée » (1941) et bien d’autres encore, mais le réalisateur, qui approche de ses 60 ans à l'époque du film, a une obsession depuis 16 ans, adapter un roman de Maurice Walsh, dans lequel il décrit une Irlande idyllique, presque immaculée, et dont John Ford veut se servir pour rendre un hommage généreux à la terre de ses ancêtres. Ce fils d’immigré qui a toujours considéré l’Irlande comme sa terre de cœur, va ici réaliser un film qui concentrera toutes ses obsessions d’enfant et même ses images d’Epinal qu’il s’est créé en entendant ses parents parler de cette Irlande qui leur manquait tant.


Et parler d’une Irlande de carte postale est un euphémisme tant le réalisateur a soigné son image, les environnements et les personnages en les dessinant sympathiquement conviviaux, volontairement empathiques et n’hésitant pas à s’unir pour lutter contre l’oppression d’un seul homme. « L’homme tranquille », c’est avant tout l’histoire d’un homme qui revient sur la terre de ses ancêtres, y trouve ses racines, une joie de vivre qu’il semble n’avoir pas connu aux Etats-Unis et puis, bien sûr l’amour (On notera d’ailleurs au passage cette façon bien particulière, pour l’époque, de peindre l’amour naissant entre un homme et une femme, puisque, dans ce cas présent, la femme est forcée par son futur mari à l’embrasser… !). Moins politique que dans « Le Mouchard » (1935) ou « Révolte à Dublin » (1936), John Ford, veut aborder l’Irlande d’un œil plus poétique, plus complaisant, faisant fi des troubles qui ensanglantent l’île depuis les prémices de son histoire.


Ici, pour sa mise en scène et pour mettre en valeur les paysages et autres séquences de son film, le réalisateur va utiliser le Technicolor, comme très peu de réalisateurs le firent avant lui, plongeant le spectateur dans des décors magnifiques, presque surréalistes, on se croirait presque dans un film fantastique avec des grandes prairies, des paysages étirés en largeur comme en profondeur pour mieux plonger le spectateur au cœur de son récit.


Et puis il y a évidemment la distribution, à commencer par le couple John Wayne (Fort Alamo) et Maureen O’Hara (Rio Grande). Les deux acteurs se complètent et sont les exactes opposés. John Wayne continue d’entretenir son personnage de mâle, fort et qui ne se laisse pas impressionner par l’avidité de son adversaire, ni par ses menaces. En bon ancien boxeur, il sait se faire respecter par la violence. Sans trop de subtilité, l’acteur ne change pas et ne nuance pas vraiment son jeu, mais continue sur ce qui l’a rendu célèbre et on ne lui en demande pas plus. L’actrice quant à elle, joue plus sur la nuance, entre femme forte et déterminée et à la fragilité voulue pour mettre en valeur le machisme de son partenaire. Pourtant Maureen O’Hara parvient à offrir une composition subtile qui lui fait capter l’écran à chaque apparition.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.37:1
Le travail de restauration est absolument remarquable avec des couleurs particulièrement bien dosées, qui donnent un nouvel éclat à l’utilisation remarquable du Technicolor qu’en a fait John Ford. Le film est débarrassé de ses défauts et nous donne ainsi un film violent et touchant, et des environnements qui gagnent en nuances. Le support est remarquable de précision et donne ainsi au film une nouvelle jeunesse qui permet de le (re)découvrir d’une nouvelle manière.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Mono ne masque pas le passage du temps, mais se révèle d’une grande précision et met parfaitement en valeur les dialogues et les effets sonores. Jamais dans l’excès, la piste Audio est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique qui parvient à se faire suffisamment discrète pour être oubliée.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 240 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Côté Bonus, l’éditeur nous propose des suppléments de choix :


« Analyse comparée entre le film et le Shooting Script » : Cécile Gornet professeur de philosophie, doctorante en cinéma, nous éclaire sur la méthodologie de John Ford, qui avait l’habitude de modifier les scènes de son film au moment du tournage.


« Le rêve Irlandais de John Ford », un documentaire de 2012 réalisé par Sé Merry Doyle et dont la narration fut confiée à Gabriel Byrne (Leningrad) qui revient sur le parcours du combattant que fut la production de ce film. Un documentaire où l’on retrouve les témoignages de Maureen O’Hara, Peter Bogdanovitch et Martin Scorsese.


« Innisfree » : Un film de José Luis Guerrin (L’Académie des Muses) réalisé en 1990 et dans lequel le réalisateur revient sur les lieux du tournage du film « L’Homme Tranquille ».


« Conversation » Cécile Gornet s’entretien avec Frédéric Mercier journaliste au magazine « Transfuge » et reviennent sur la genèse du film, les grands thèmes abordés et le rapport de Ford à L’Irlande.


Puis un livre de Christophe Chavdia : « Retour à Inisfree » que nous n’avons pas pu recevoir.