Ironweed : La Force d'un Destin

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Ironweed
Genre
Pays
USA
Date de sortie
17/01/2023
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Keith Barish, Rob Cohen, Gene Kirkwood, Marcia Nasatir et Joseph H. Kanter
Scénaristes
William Kennedy
Compositeur
John Morris
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
143
Support
Critique de Emmanuel Galais

En 1938, Francis Phelan revient dans son Albany natale après de longues années à errer dans une vie de mendiant. En effet, après le décès accidentel de son fils dont il se sent coupable et le souvenir de deux hommes morts de ses mains, Phelan a tout quitté y compris sa famille et sa carrière de joueur de base-ball pour sombrer dans la misère. Autour de la soupe populaire, il retrouve Helen, qui fut jadis, sa compagne d’infortune.


Auréolé du succès de son film « Le Baiser de la femme araignée » tourné deux ans auparavant, le réalisateur argento-brésilien Hector Babenco fait une entrée fracassante aux États-Unis avec « Ironweed, la force d’un destin ». Adapté du roman « L’Herbe de fer » de William Kennedy, lauréat du prix Pulitzer de la fiction en 1984, ce film est un hommage poignant aux laissés-pour-compte de l’Amérique et se démarque brillamment par son mélange de réalisme magique et sa représentation crue de la pauvreté. Car le réalisateur ne masque rien des différentes embuches que peuvent rencontrer les laissés-pour-compte de la société, ici, Américaine, mais qui peut se jouer également dans n’importe quel pays et notamment dans le nôtre. Avec le froid, la faim, la violence, l’alcool, et bien sûr la mort qui rôde au coin de n’importe quelle rue et de n’importe façon.


Ce qui est saisissant, dans le film d’Hector Babenco, c’est avant tout que le scénario va chercher à puiser dans le cœur de cette misère qui ère dans la rue dans l’anonymat absolue et surtout dans le désintérêt total de la population qui l’entoure. Mais il n’oublie pas que parfois, un petit geste, un petit regard ou simplement une petite attention vient changer la donne. Et que ces hommes et femmes, en pleine errance, n’ont de force que de partager en commun cette errance et d’être solidaire entre eux, avec tout ce que cela implique. Ici, le personnage principal interprété par Jack Nicholson (Vol au-dessus d’un nid de coucou), cache, sous sa misère, une blessure qu’il n’arrive pas à soigner. Il va alors devenir une pierre angulaire pour tout ceux qu’il va croiser, parce que sa souffrance c’est avant tout un choix, plus ou moins assumé, de ne plus vouloir être un homme respectable ou du moins respecté par pénitence, par une punition qu’il s’inflige. Le scénario tisse les portraits de plusieurs personnages, tous tenus dans la misère de la rue, mais dont les destins sont tellement différents et les origines, de leur arrivée dans la rue, tellement diverses. Le scénariste William Kennedy (Cotton Club) signe avec beaucoup d’intelligence une trame soignée et intelligemment construite dans laquelle les acteurs vont pouvoir faire évoluer toute l’étendue de leur talent.


Et la mise en scène ne va rien cacher non plus de cette dérive inlassable dans laquelle s’enfoncent les héros, y compris, Helen, interprétée par Meryl Streep (Le diable s’habille en Prada), dont on découvre un parcours cabossé, meurtris et broyé par une famille. Et le réalisateur va beaucoup utiliser son personnage, pour montrer l’enfer de la rue et principalement pour les femmes qui doivent se battre, survivre, se faire des alliés et parfois des concessions, même les plus odieuses, pour pouvoir avoir un endroit où dormir, un plat chaud ou simplement un peu d’attention. C’est assez étonnant pour un film américain de cette époque que de regarder la misère des sans abris dans les yeux de cette manière-là, parfois crue, parfois difficile et souvent tendre, mais jamais dans la caricature ou dans le message trop optimiste, avec un personnage central qui trouverait la rédemption pour s’élever. Non la mise en scène d'Hector Babenco, cherche, au contraire, à faire dans le plus réaliste possible pour que le spectateur ressente une certaine gêne en regardant ces « Clochards » dans les yeux et ne les oublie plus.


Jack Nicholson et Meryl Streep y sont bouleversants de justesse et d’émotion. Et ce n’est rien de le dire ! L’acteur s’oublie complètement dans son rôle. Il laisse de côté son regard sombre et tranchant pour aller chercher un personnage touchant, meurtris et offre des moments d’émotions déchirants. Impossible de rester de marbre devant l’excellence de sa prestation et la force de son interprétation. Même chose avec Meryl Streep, qui compose une Helen, à la fois lunaire, brisée par un trauma familial, et qui évolue dans cette vie en se rapprochant presqu’inexorablement de la folie, et des abysses de la tristesse. L’actrice est grandiose, comme toujours, puissante même dans un personnage affaibli.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Disponible pour la première fois en Haute définition après avoir été restauré, le film bénéficie d’une image précise dans ses noirs et dans ses couleurs. Débarrassé des passages du temps et des taches sur la pellicule, le film se fait une nouvelle beauté, et l’œuvre en sort avec une nouvelle profondeur d’image que les contrastes appuient avec beaucoup de clarté.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Le film est disponible en DTS-HD Master Audio 2.0, en VO et en DTS-HD Master Audio 1.0 pour la VF (J’ai presque envie de dire que pour profiter au mieux de l’interprétation des acteurs, mieux vaut la VO) qui parfois se perd dans quelques saturations. Pourtant l’ensemble reste suffisamment bien restauré et l’ensemble parvient tout de même à nos surprendre, à l’instar de la scène où Meryl Streep chante.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 0 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Pas de bonus.