E.T. l'Extra-Terrestre

Catégorie
Cinéma
Titre Original
E.T. The Extra-Terrestrial
Pays
USA
Date de sortie
19/10/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Steven Spielberg et Kathleen Kennedy
Scénaristes
Melissa Mathison
Compositeur
John Williams
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
120
Support
Critique de Emmanuel Galais

Une soucoupe volante atterrit en pleine nuit près de Los Angeles. Quelques extraterrestres, envoyés sur Terre en mission d'exploration botanique, sortent de l'engin, mais un des leurs s'aventure au-delà de la clairière où se trouve la navette. Celui-ci se dirige alors vers la ville. C'est sa première découverte de la civilisation humaine. Bientôt traquée par des militaires et abandonnée par les siens, cette petite créature apeurée se nommant E.T. se réfugie dans une résidence de banlieue. Elliot, un garçon de dix ans, le découvre et lui construit un abri dans son armoire. Rapprochés par un échange télépathique, les deux êtres ne tardent pas à devenir amis. Aidé par sa sœur Gertie et son frère aîné Michael, Elliot va alors tenter de garder la présence d'E.T. secrète.


Certains films vous marquent toute votre vie, mais en plus ont su marquer la culture populaire à travers les époques. « E.T. l’Extra-terrestre » est évidemment l’un de ces œuvres, mais pas seulement, car si ce film a marqué toute une génération de spectateur à travers le monde, c’est surtout la naissance durable d’un réalisateur dont la carrière était déjà lancée depuis plusieurs années avec des films tels que « Duel » en 1971 (Son premier grand succès), « Les Dents de la mer » en 1975 (Son premier gros carton !)  ou encore « Rencontre du Troisième type » en 1977. Ce dernier marque l’arrivée du cinéaste dans l’univers de la science-fiction, mais surtout, à la différence de son George Lucas (Star Wars), Steven Spielberg va faire se télescoper deux genres : La SF avec les extra-Terrestres qui arrivent sur Terre et le film sociétale, avec des personnages comme n’importe quel spectateur, qui vont être au cœur de la rencontre. Un mélange des genres qui va lui permettre de commencer à développer des thèmes qui deviendront sa marque de fabrique : L’imaginaire, l’enfance et les familles déchirées.


Avec « E.T. », le réalisateur va aller plus loin. Il film à hauteur de son héros, montre sa solitude, le manque de ce père partie, les conséquences de son absence sur la sphère familiale, et l’arrivée de ce personnage de l’espace, va venir agir comme une sorte de catalyseur, et aider l’enfant à se séparer de cette douleur pour pouvoir avancer. Porté par le scénario de Melissa Mathisson (Kundun), qu’il supervisa tout de même, Spielberg change la donne et présente un extra-terrestre gentil, perdu et abandonné par ses pairs. En rencontrant Elliott, la créature va trouver la force et les moyens de rentrer en contact avec les siens pour qu’ils viennent le chercher. Le réalisateur donne une couleur différente et change le regard de la société, en ne présentant pas de danger venu de l’espace, mais plutôt des hommes, pour être précis même, des adultes qui ne vont pas chercher à comprendre la créature, mais vont, au contraire, vouloir l’étudier, comme une bête de laboratoire. En filmant à hauteur de l’enfant, le réalisateur repositionne la réflexion et la nettoie de toute considération adulte pour pouvoir se centrer sur la peur de E.T. d’être abandonné, de la même manière qu’Elliott a peur que son père les abandonne. D’ailleurs, il y a cette scène remarquable dans le garage, où le garçon et son frère parlent de leur père comme s’il n’était plus vivant.


Et là où le réalisateur fait mouche, c’est qu’il parvient à utiliser toute l’innocence, toute la naïveté, mais surtout toute la détresse de ses personnages pour les faits faire devenir solidaire et montrer à quel point des enfants et des adolescents ont plus d’humanité qu’une horde de savants, attirés par la soif de pouvoir étudier un être venu d’ailleurs. Spielberg, ne signe pourtant pas une œuvre simpliste ou ennuyeuse, loin de là, il va, au contraire utiliser tout cela et le rendre à la fois divertissant, amusant et touchant. Car les enfants ne sont pas toujours adroits, il y a également la petite sœur Gertie (Premier rôle de Drew Barrymore (Le Come-Back), qui considère E.T. comme un nouveau compagnon de jeux, mais qui s’y attache tout autant et a bien du mal à tenir sa langue, ou encore le grand-frère, un peu protecteur, qui va soutenir son frère dans l’aide qu’il doit apporter à la créature. Et puis bien-sûr le duo Elliott/E.T. qui fonctionne parce qu’il est semblable et c’est d’ailleurs, l’une des raisons pour laquelle, le fait que le duo partage les sensations fonctionne durant tout le film jusqu’à ce final déchirant où nous avons envie que E.T. reste encore un peu pour nous sortir de notre vie d’adulte étriquée et en manque d’innocence.


Et puis pour finir, il y a la direction d’acteur qui a évidemment fonctionné. Spielberg le dit lui-même, ainsi que les acteurs, le réalisateur se mêlait aux enfants et partageait les mêmes passions, ce qui a rendu plus facile le tournage et la direction de jeu. Du coup, le jeune Henry Thomas (Gangs of New-york », est vibrant de justesse et de précision. On le voit d’ailleurs dans les bonus lors de ses essais, il sait comme rarement à cet âge trouver l’émotion juste pour toucher le spectateur. Et cela fonctionne très bien, nous avons été nombreux à nous identifier à lui et à l’envier de son expérience avec E.T..A la fois juste et précis dans ses gestes et dans son jeu, il parvient à faire preuve d’une certaine maturité et capte l’attention du spectateur sans jamais se laisser aller à la facilité. 


Mais heureusement, cette édition 40ème anniversaire, a su balayer les modifications incompréhensibles que le réalisateur avait fait dans son édition 20ème anniversaire, sortie en 2002, dans laquelle il avait rajouté des scènes supplémentaires, dont la pénible scène de la salle de bain, ou celle chez le proviseur jouée par Harrison Ford (Indiana Jones), même chose avec les armes des policiers qui avaient été effacées et remplacées numériquement par des talkies-walkies, suite au traumatisme post attentats de 2001. Cette nouvelle édition a rétabli le film d’origine et c’est très bien comme cela.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
2.35:1
Du côté de l’image, rien à dire ! Le contrat est remplie et bien remplie, avec des couleurs brillante et des contrastes qui donnent une bonne profondeur à l’ensemble. Avec parfois quelques bonnes surprises, notamment les extérieurs avec des niveaux de couleurs intéressants et une lumière parfaitement mise en valeur par le transfert sur le support.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste DTS X, en VO, qui tient ses promesses, les ambiances sont reconstruites avec beaucoup de brillance. Le DTS X fait des merveilles avec une belle spatialisation, une dynamique parfaitement bien équilibrée et un Surround particulièrement remarquable qui donne un véritable volume au film. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 240 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Alors en ce qui concerne les bonus, nous pouvons dire que nous sommes servis, puisque l’édition 40ème anniversaire annonce d’emblée la couleur avec plus de 4 heures de Bonus :


« 40 ans de E.T. L’Extra-Terrestre » : Une nouvelle rétrospective d’une vingtaine de minutes du film et son patrimoine inoubliable. Différents invités comme JJ Abrams (Super 8), Chris Columbus (Harry Potter) ou Ernest Cline l’un des co-scénaristes de « Ready Player One » reviennent sur l’impact qu’a pu avoir le film sur leurs choix de carrière.


« Festival du Film Classique de TCM à Hollywood : Une soirée avec Steven Spielberg », lors d’une soirée au TLC Chinese Theatre, où le réalisateur revient sur sa carrière et sur la réalisation du making de E.T. 40 ans plus tard.


Nous retrouvons ensuite des bonus déjà existants dans les éditions précédentes :


« Journal d’E.T. » est un document d’époque de presque 1 heure, dans lequel nous retrouvons une succession d’images de tournage dans l’ordre des scènes apparaissant dans le film.


« Steven Spielberg et E.T. », un documentaire où le réalisateur revient sur les origines du projet et ce que cela à changer dans sa carrière. 


« Retour sur E.T. » le réalisateur revient sur l’histoire du film, le parallèle avec son histoire et surtout se concentre sur le personnage d’Eliott. Le tout entrecoupé d’images d’archives et d’interventions de personnes ayant travaillé avec le réalisateur comme Kathleen Kennedy, qui est devenue depuis la présidente de Lucasfilm.


« L’évolution et la création de E.», un documentaire intéressant qui revient sur les différentes phase de recherche pour définir l’esthétisme de la créature.


« La réunion d’E.T. », un document émouvant où l’équipe se retrouve pour les vingt ans du film.


« La musique d’E.T. : Une discussion avec John Williams ». Quasiment indissociable de la carrière du réalisateur, le compositeur John Williams marqua le cinéma par ses compositions symphoniques.


« L’avant-première du 20ème anniversaire », pour cet évènement exceptionnel, le réalisateur a prévu une première mondiale, la projection au « Shrine », du film avec un orchestre symphonique jouant la partition en direct. L’ère des cinés concert venait de naitre


Puis des dessins, Photos, supports promotionnels et scènes coupées.