L’irascible et indiscipliné Roy se voit assigner comme nouveau coéquipier feu Nick Walker, un jeune policier de Boston récemment défunt. Les deux « hommes » vont devoir ravaler leur antipathie respective pour mener à bien leur mission. Quand ils découvrent un complot susceptible de mettre fin à la vie telle que nous l’avons toujours connue, les deux cracks du R.I.P.D. n’ont qu’une option : rétablir l’équilibre cosmique pour que le tunnel qui mène vers l’au-delà ne remplisse pas soudain la fonction inverse et ne précipite pas l’avènement des morts.
Dans le film d’aventures surnaturelles, « R.I.P.D. Brigade Fantôme », Jeff Bridges et Ryan Reynolds jouent un tandem de flics d’un genre très spécial, puisque défunts, et envoyés par leur unité de police, le R.I.P.D. (Rest in Peace Department), pour protéger notre planète d’une recrudescence de créatures néfastes qui refusent de passer tranquillement dans l’autre monde. Le shérif Roy Pulsifer est un vétéran de cette brigade dédiée à la traque d’âmes belliqueuses se faisant passer pour des citoyens ordinaires. Sa mission : appréhender les criminels qui tentent d’échapper au Jugement Dernier en se dissimulant parmi les vivants.
Avec 78.3 Millions de Dollars de recettes à travers le monde, le moins que l’on puisse dire c’est que « R.I.P : Brigade fantôme » ne fut pas la réussite espérée pour une adaptation de comics en pleine période estivale. Même pas 250 000 entrées en France, le studio Universal ne fut pas à la fête. Mais c’es aussi l’un des cas où le studio ayant trop la main mise sur une œuvre finit par la tuer dans l’œuf. Car, à la base pour ce film, il y a une série de comics éditée par Dark Horse (Hellboy) entre 1999 et 2000. Signée par le duo Peter M. Lenkov (The Crow : Stairway to Heaven) et Lucas Marangon (Andor), cette série de 4 comics donna en 2012 une nouvelle épopée de 4 comics introductifs pour le film à venir. Mais voilà, si les fans de comics y trouvèrent leur compte et notamment un goût pour la dérision, un peu à la « Deadpool », le film qui oscille entre « Men In Black » ert « Sos Fantômes », ne parvient jamais à trouver ses marques, ni à tout à fait surprendre.
Car si le duo Jeff Bridges (Iron Man) et Ryan Reynolds (Deadpoll) fonctionne plutôt bien, il reste beaucoup trop sage t manque terriblement de disgression pour être totalement convaincant.
Effectivement, si nous le comparons au duo Tommy Lee Jones / Will Smith de « Men in Black », le duo reste trop sage et les situations sont tellement téléphonées qu’elles ne nous surprennent pas le moins du monde. Ajoutez à cela une entrée en matière qui traine en longueur et des vilains, pas forcément vilains et des surprises qui n’en sont pas et vous comprendrez aisément que l’on puisse rester de marbre devant ce film. Pourtant, la mise en scène réserve tout de même quelques bonnes surprises, particulièrement sur l’esthétisme du film.
Car, si le scénario manque terriblement de consistance, malgré quelques tentatives, comme la relation entre Roy (Jeff Bridges) et Procter (Mary-Louise Parker), la mise en scène a su se donner le moyen de servir une œuvre visuellement intéressante qui parvient à prendre le bon parti des effets spéciaux et ne manque pas d’originalité comme lors des passages d’un monde à l’autre avec les avatars et leurs armes pas toujours bien adaptées. Le réalisateur tente d’apporter un contre-point à la faiblesse scénaristique et cela marche jusqu’à un certain point puisque nous parvenons à visionner ce film sans trop regarder notre montre et sans trop soupirer
« R.I.P.D. : Brigade Fantôme » devait être le début d’une nouvelle licence, mais le traitement infligé à cette adaptation de Comics est bien en-dessous de ce que nous pouvions attendre d’une telle entreprise. Le duo ne parvient pas à fonctionner correctement et manque réellement de piquant pour totalement nous embarquer et le scénario manque d’originalité pour nous surprendre. Du coup nous nous retrouvons devant une œuvre, certes assez bien réalisé et à l’esthétisme plutôt intéressant mais qui manque tellement d’équilibre et d’originalité que l‘on ne peut s’empêcher d’émettre une certaine déception devant tant de gâchis.