Paramoid Park

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
07/01/2023
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Neil Kopp et David Allen Cress
Scénaristes
Gus Van Sant
Compositeur
Divers
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
84
Support
Critique de Emmanuel Galais

Alex, un adolescent de l'Oregon, est particulièrement doué pour la glisse urbaine. Ce jeune skateur a l'habitude de se rendre au skatepark le plus malfamé de Portland, le fameux « Paranoïd Park ». Un soir, il tue accidentellement un agent de sécurité non loin de là. Il décide de ne rien dire...


Gus Van Sant est un réalisateur atypique. Lui qui a commencé en étudiant le comportement de la jeunesse désœuvrée dans « Mala Noche »sorti en 1986 ou encore dans « My Own Private Idaho » en 1991, avec Keanu Reeves et River Phoenix, qui fut l’un de ses premiers grands succès public, fit un passage par la réalisation Hollywoodienne avec « Will Hunting » en  1997, sur un scénario de Ben Affleck et Matt Damon, et son remake plan par plan de « Psycho », l‘année suivante, puis revint à un cinéma plus intimiste et plus en réflexion sur cette jeunesse et les conséquences des actes des uns sur les autres, comme avec « Elephant » en 2003, qui revenait sur la tuerie de Columbine dans le Colorado et ce « Paranoïd Park » qui est le quatrième volet de cette réflexion sur le mal de la jeunesse aux Etats-Unis. Quatre films, dans une réflexion commencée avec « Gerry » en 2002, puis « Elephant », « Last Days » en 2005 et donc, « Paranoïd Park » en 2007.


Quatre films qui se répondent et se complètent par des plans de fins repris dans le film suivant et ainsi de suite. Gus Van Sant, tisse une œuvre complexe et en même temps dure sur cette jeunesse qui traine dans les rues ou ne trouve rien pour canaliser la violence de son esprit, sinon le désœuvrement et la violence, comme dans « Elephant » et ces deux jeunes, un peu « Border » qui vont faire passer leur mal être dans une violence qui amènera au drame en conclusion. Alors que pour « Paranoïd Park », le film s’articule autour d’Alex, un adolescent qui traine dans un Skatepark réputé pour la loi du plus fort qui y règne. Mais la vie du jeune homme va basculer lorsqu’il va tuer, accidentellement un vigil, et qu’il va prendre la plus mauvaise des décisions en ne disant rien.


Le réalisateur va suivre les pas de cet adolescent, qui a mesure, que l’intrigue va se dérouler, va prendre conscience du drame et de l’éclatement de sa vie qui va se réduire à mesure que son silence deviendra plus pesant. Tourné en 35 mm et en 8 mm pour coller au plus prêt à la vie des skaters, Gus Van Sant a également choisit un casting amateur venu d’un casting réalisé sur MySPace. Ce qui est intéressant avec « Paranoïd Park », c’est que le réalisateur ne cherche jamais à moraliser son discours et de la même manière que pour « Elephant » il suit les pas de son héros et souligne son errement et sa descente aux enfers en utilisant des gros plans sur le visage de l’adolescent pour toucher l’émotion du spectateur et capter le meilleur de son interprète pour donner au personnage toute la dualité qui éclos dans son esprit. Une manière pour le cinéaste de mettre en lumière cette absence de repère qui fait que le jeune homme ne prend pas conscience, et par le fait une réflexion sur cette jeunesse qui par des environnements violents, ou désœuvrés, des structures familiales rongées par l’alcool ou la drogue, la précarité et l’abandon, laisse des adolescents à la merci de toutes influences néfastes ou d’absence de curseurs.


Ici, Alex, tente d’oublier et occulte complètement la gravité de son geste accidentel, mais surtout de son silence. Pour son premier et unique rôle, Gabriel Nevins porte son personnage à bout de cœur et lui donne tout une palette de sentiments. Et son absence d’expérience joue en sa faveur en donnant une certaine innocence et un certain détachement qui colle parfaitement à son personnage. Nous allons le suivre pendant une heure vingt-cinq de film et son jeu ne fera que renforce encore plus cette sensation que nous avons de nous retrouver devant un jeune homme qui doit se construire seul sans l’aide de ses parents et prend conscience, de la pire des manières de l’importance de ses geste et de ses conséquences. « Paranoïd Park » est un film à la fois sous pression et planant au-dessus d’une ville où la jeunesse se perd dans la précarité des quartiers sous peine de ne jamais se retrouver et d’atteindre la lumière.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.37:1
Du côté de l’image, rien à dire ! Le contrat est remplie et bien remplie, avec des couleurs brillante et des contrastes qui donnent une bonne profondeur à l’ensemble. Avec parfois quelques bonnes surprises, notamment les extérieurs avec des niveaux de couleurs intéressants et une lumière parfaitement mise en valeur. Une qualité de cette édition qui vient effacer la pauvreté de la précédente version Blu-ray.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Des pistes DTS-HD Master Audio 3.1 et 2.0, qui tiennent leurs promesses. Les ambiances minimalistes sont reconstruites avec suffisamment de brillance. Le Dolby offre de bons moments avec une spatialisation honnête, une dynamique assez bien équilibrée et un Surround qui donne un peu plus de volume au film. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Une introduction du film par Luc Lagier le créateur de « Blow Up », le web magazine d’Arte.


« Dans le Labyrinthe » est un retour passionnant sur la filmographie de Gus Van Sant ainsi que le décryptage de son film « Paranoïd Park » par Luc Lagier.


« Making Paranoïd Park », nus entraine sur le tournage du film à Portland en compagnie de Gus Van Sant, de son équipe technique et des jeunes acteurs non professionnels.