Un couple séparé est réuni pour tenter d’empêcher leur fille de commettre la même erreur qu’eux jadis : céder au coup de foudre.
Forcément réunir sur une même affiche Julia Roberts (Pretty Woman) et Georges Clooney (Ocean’s Eleven) cela est une idée plutôt alléchante. Redonner vie à un genre populaire appréciée : La Rom Com et dont la star féminine est une grande figure, est une idée tout aussi attractive. Mais qui pose tout de même une question : Est-ce que toutes ces bonnes intentions donnent suffisamment de matière pour faire un bon film ? C’est une réponse à laquelle, le réalisateur Ol Parker (Mamma Mia ! Here We Go Again) a tenté de répondre, avec « Ticket To Paradise », une sympathique comédie dans laquelle les deux stars interprètent un couple séparé qui ne parvient pas à se supporter dès lors qu’ils sont dans la même pièce, mais vont s’unir pour empêcher leur fille de se marier, sur ce qu’ils pensent être un coup de tête.
L’origine de cette histoire vient de deux inspirations différentes. D’abord l’envie du réalisateur de, après le COVID de proposer au public une histoire qui le fasse s’évader et lui donne le sourire, sans aucune espèce d’autre message. Et puis il y a eu la productrice Sarah Harvey (Indian Palace) dont l’une des amies, fraichement divorcée, qui, avec son ex-mari avaient tenté d’empêcher leur fille de se marier avec un quasi-inconnu. Les deux inspirations cumulées ont fini par donner de la matière au réalisateur et à son co-scénariste Daniel Pipski (Qui signe là son premier scénario), pour entrainer les spectateurs dans une aventure haute en couleur et en dépaysement. Ce qui est intéressant, c’est que le projet fut rapidement associé au couple de star et le réalisateur de dire que si ils n’avaient pas accepté, le projet ne serait pas né. Ajoutez cela la présence du studio Working Title, grand spécialiste de la Rom Com avec des titres comme « 4 Mariages et un enterrement » de Mike Newell en 1994, « Coup de Foudre à Notting Hill » de Roger Michell en 1999, déjà avec Julia Roberts, ou encore « Love Actually » de Richard Curtis en 2003, mais qui n’avait pas produit de Comédie Romantique depuis un certain temps, et l’on comprendra aisément que « Ticket To Paradise » a de quoi susciter l’intérêt.
Alors sur le plan de l’intention et de l’objectif de faire sourire, autant dire que le film d’Ol Parker tient ses promesses et offre une comédie romantique sympathique dans laquelle les deux stars rivalisent de cabotinage et où chacun trouve sa place dans un chemin ultra balisé, qui ne créé par réellement de surprise. Et si la mise en scène d’Ol Parker réserve de belles surprises et véritable dépaysement, et même si le film ne put être tourné à Bali, pour des raisons sanitaires, comme cela était prévue au départ, l’Australie ou l’équipe posa ses valises parvient à faire illusion et nous offre de biens belles images. Le réalisateur s’est également assuré les services de conseillés afin de respecter la culture Balinaise et offrir ainsi une comédie qui ne soit pas déconnecté du monde qu’elle est censé décrire, le scénario manque tout de même de corps pour être pleinement une réussite. Car, autant le dire tout de suite, il n’y a pas réellement de surprise dans ce film et les situations qui s’enchainent font sourire, mais ne parviennent totalement à nous enflammer.
Le duo que forment Julia Roberts et George Clooney fonctionne à merveille, évidemment, car les deux stars se connaissent bien, se côtoient dans la vie et cela se ressens dans leur jeu et dans les mouvements qu’ils opèrent. Et d’ailleurs le reste de la distribution ne démérite pas, à commencer par les deux acteurs français : Maxime Bouttier (Tiger Boy), un jeune comédien français inconnu, qui se retrouve face aux deux légendes et ne se laisse pas impressionner et Lucas Bravo (La Crème de la crème) à qui revient l’honneur de jouer l’amoureux de Julia Roberts, un rôle difficile et drôle en même temps.
En conclusion, « Ticket to Paradise » est une comédie sentimentale sympathique, mais qui n’est pas amené à rester dans la mémoire collective, notamment par un scénario qui balise beaucoup trop le chemin pour nous surprendre et offrir des « punchlines » réellement percutantes. Reste tout de même l’attention et un dépaysement qui ne fait pas de mal à défaut de nous voir totalement convaincu avec une histoire assez basique et déjà vue.