Die Hard 4 (Retour en enfer)
Die Hard 4.0
Sortie:
04/07/2007
Pays:
USA
Genre:
Durée:
140 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Die Hard 4 (Retour en enfer)

par: Fabrice Navarro



Inusable, infatiguable, indémodable même à l'ère du tout numérique, John McClane et son imperturbable sens de l'humour reviennent en grande forme sur nos écrans. Après l'immeuble, l'aéroport, la ville de New York, c'est le sort des Etats Unis qui est entre ses mains ! Rien que ça ! Dis John, next step, c'est la planète toute entiere que tu nous sauves, hein  ? :)

L'histoire.
Alors que le réseau informatique national qui contrôle absolument toutes les communications, les transports et l'énergie des Etats-Unis, commence à recevoir des intrusions, John McClane est réquisitionné à 3h du matin pour aller interpeller un jeune hacker  potentiel coupable parmi tant d'autres. "Une simple visite de routine", lui a dit son responsable...

La Critique.

John McClane : My hall of  Fame.

Histoire de préciser dans quel camp je me trouve, le 1er épisode "Piege de cristal" (Die Hard-1988) reste de loin mon préféré pour son ambiance de huit-clos feutré et stressant dans cette belle tour de bureau avec en plus l'excellent Alan Rickman en méchant. Ensuite doit venir le 3, "Une Journee en enfer" (1995) lui aussi réalisé par John McTiernan. Toutefois le 2, "58 Minutes pour vivre"(1990) n'est pas bien loin du 3... Mais alors quid du volume 4 ou plutôt de la version 4.0 de Die Hard puisqu'il baigne dans le monde de l'informatique ? Disons que s'il n'y avait pas 2 trucs un peu trop gros dans cette mouture de 2007, je le placerais en 2eme position sans aucun doute mais la j'hésite un peu,mais ne faisons pas la fine bouche c'est du trés bon John McClane, ca dépote dans tous les sens !





3 minutes et hop ca démarre.
Bref, juste le temps d'un beau générique bien léché avec un rendu visuel bien "computer" qui laisse deviner ce qui se trame en matière d'attaque informatique et hop on rentre en plein dans l'action, et cela ne vas (ou presque pas) s'arrêter pendant 2h20 ! Alors reprenez votre souffle, car vous allez en avoir pour votre argent quitte à par moments un peu tomber dans le sur-enrèche. Depuis la fameuse poursuite de Matrix c'est à qui mieux-mieux en matiere de course poursuite sur autoroute. Ici on a droit un maxi 38 tonnes poursuivi par un avion de chasse F-35 de l'armée américaine, pas mal, hein ?

McClane, c'est comme le bon vin...
Il vieillit bien, même si son existence comme le relève le début du film n'est pas de toute gaité puisque sa fille refuse de lui parler et que l'on sent le bonhomme bien seul dans la vie. Heureusement pour lui cela ne va pas durer, il va vite se retrouver en compagnie d'un jeune pirate informatique qui ne va plus le lâcher durant les 2 heures de film suivantes. Vous avez dit buddy movie ? Bingo ! Mais avant un grand merci pour les membres de la communauté informatique, notre hacker Matt Farrell (Justin Long) ne tombe pas trop dans le cliché du petit génie de l'informatique capable de craquer un code secret 10 secondes avant la fin du monde, ouf ! Pour dire comment il est limite pas crédible, il ne porte même pas de lunettes! Et il est plutôt cool, il court vite, il emballe et est à peine un peu boulet sur les bords. De plus c'est un simple expert en cryptographie. Tout ça pour dire que le traitement de la partie "technique" de piratage des réseaux est presque crédible, pas trop exagéré comme on le voit trop souvent et qui donne alors plus envie de rire qu'autre chose.





McClane contre les cyberTerroristes.
Depuis les attentats du 11 Septembre, la sécurité du territoire national américain est devenue une obsession. Notons d'ailleurs qu'un message subservif est véhiculé par le film qui dénonce la manipulation des médias et de l'information dans le but de maintenir chez les américains un sentiment de peur pour mieux les contrôler (théorie dèjà avancée dans le dernier livre de M. Crichton "Etat d'urgence"). Et ici c'est sur le terrain des réseaux informatiques du pays que s'immisce la menace. Une fois paralysés, le pays tombe alors dans le chaos car tout est maitrisé par l'organisation terroriste (communication, transport, énergie, etc...). Pour faire une sorte d'analogie (non numérique...)  Die Hard 4.0 est  un "Le jour D'apres" mais version  catastrophe informatique du point de vue du rendu de la panique. Comme dans tous les épisodes de la série, on tombe sur une équipe de méchants haut de gamme, dotée d'une organisation à faire à palir tous les méchants des James Bond. Plus sérieusement, c'est toujours avec délectation qu'on découvre le méchant dans les Die Hard.

Die Hard remixé au goût du jour.
Côté réalisation c'est Len Wiseman (Underwolrd 2) qui est aux commandes. Pas de surprise, on est dans les normes du moment : c'est filmé dynamique, brut et sans chichi. Un peu comme "Casino Royale" avait carrément dépoussiéré la franchise James Bond, Retour En Enfer redonne un bon coup de jeune à cette série. Musicalement parlant, c'est du bon orchestre philharmonique  qui déroule une partition classique mais efficace, entrecoupée d'un ou deux  vieux morceaux de rocks de années 70 si chers à John.

Quelques grosses ficelles hélas...
...viennent gâter un plaisir qui aurait pu être total. On passera limite sur le hacker qui se met dans la peau des autres pirates et devine à l'avance leur prochaine cible en nous la montrant sur  un pda (Nokia) connecté je ne sais trop où. On tiquera sur la cascade finale (qui fait déjà suite à de multiples cascades) de la poursuite sur l'autoroute du sieur McClane (faut pas pousser mémé dans les orties quand même). Et surtout si on observe bien, pendant tout le temps ou McClane bien aidé par un pilote bigleux d'un F-35 de l'armée américaine détruit toute une autoroute, les vilains n'ont le temps que de parcourir 500 mètres pour aller à leur QG qui est comme par hasard juste à côté, c'est un peu gros la ...tsss.. grrr.. dommage, m'enfin c'est du cinéma  alors ne boudons pas notre plaisir pour autant même si...





Conclusion.
Rien que pour le plaisir de retrouver ce old school de McClane et ses vannes au pays du numérique, les multiples cascades, des méchants "world wide team"  hyper design (avec un français yamakasi super balaise), un combat (qui va peut être devenir une référence) contre une ninja-anoréxique et son putain de Kung-Fu, le film vaut le détour : di-ver-ti-ssement ga-ran-ti ! Et de toute façon, si vous avez appréciez les 3 autres volets, vous vous devez d'aller retrouver ce bon vieux John au cinoch !

A voir : Pour John McClane tentant de comprendre une discussion entre 2 jeunes pirates.
Verdict : 8/10
Conseil : +3, ca détend, ca fait rire et réfléchir sur l'avenir quand même au final...