Hitman

Un nouveau film d’action signé Europacorp, c’est désormais autant agréable que prévisible. Comme c’est complètement le cas du dernier film de Xavier Gens, Hitman.

L’histoire
Un étrange code barre tatoué sur la nuque est le seul signe distinctif de l’agent 47, un redoutable assassin. Il mène ses missions sans état d’âme jusqu’au jour où un de ses clients, Belicoff, se retourne contre lui.

La critique

La formule fatale…
Fière d’une formule qu’elle a considérablement contribué à développer, la société de Luc Besson, Europacorp continue son petit bonhomme de chemin avec aujourd’hui Hitman, un film d’action pur et dur, directement inspiré du jeux vidéo du même nom. Produit en partie par le réalisateur de Subway et distribué par ce qui ressemble de plus en plus à la première Major à la Française, Hitman joue désormais en terrain conquis et connu : tueur fatal sans âme, actrice secondaire belle à damner un saint, petits méchants de service insipides… Et à l’instar du Transporteur, la formule fonctionne à 100% : le film a beau être inutilement alambiqué, il carbure un maximum et distrait le spectateur pendant 90 minutes pleines.

Le numéro 47 est un assassin pas tout à fait comme les autres : il a le crâne rasé et un tatouage sur la nuque (comme les autres membres de sa très obscure organisation), n’a pas de nom et paraît invincible. On a déjà vu et revu des centaines de fois ce type de personnage, mais ce dernier a ceci de particulier  qu’il est directement adapté du jeux vidéo du même nom. L’acteur choisi pour tenir le rôle est Timothy Olyphant, aperçu très brièvement en tant que bad guy dans Die Hard 4. Et contrairement aux apparences, le choix s’avère absolument excellent : l’acteur est particulièrement charismatique et porte en lui toute l’atmosphère mystérieuse et mélancolique du film. La magnifique Olga Kurylenko et le risible Dougray Scott (souvenez vous, le pitoyable bad guy de Mission Impossible 2, peut-être le Méchant le plus fade jamais vu à l’écran) complètent très honnêtement cette distribution.






Pour son second film, Xavier Gens parvient à rendre crédible un personnage virtuel assez peu facile, tout en créant un film rempli de charme. L’image et la photo sont très soignées, les combats parfaitement lisibles et le montage quasiment parfait. On regrettera fortement le manque d’originalité de l’ensemble du projet, qui ressemble énormément (il faut bien l’avouer) à la série Transporteur : un couple ultra sexy, un action man invincible, une réalisation soignée aux petits oignons. Et malheureusement, un scénario inutilement complexe qui sème complètement le spectateur dans le jeu de rôle du qui-est-qui et qui-fait-quoi. M’enfin bon… Europacorp continue donc avec succès sa « franchise » non officielle du PPP (pan-pan-populo) qui a fait son succès jusqu’à présent. Mais vu le plaisir coupable qu’on peut ressentir en visionnant leur dernier film, on ne s’en plaindra nullement.
 
Verdict : 7/10
Un bon film d’action bourrin comme on les aime, dans le plus pur esprit Europacorp.
Site officiel : Hitman