Paris

par: Arnaud Weil-Lancry



Lorsque Cédric Klapisch passe à un registre plus dramatique que de coutume, ça donne Paris

L’histoire
Un parisien apprend qu’il est atteint d’une grave maladie du cœur…

La critique

La comédie sociale selon Klapisch
Véritable cinéaste de la comédie sociale française, Cédric Klapisch remet le couvert avec Paris, un drame franchouillard dont il a le secret. On y retrouve Juliette Binoche, Fabrice Luchini, Gilles Lellouche, Romain Duris et tant d’autres… Une multitude de personnages typiques et atypiques qui nous permettent de (re)découvrir Paris. Paris, une ville fantastique et un film particulièrement agréable, qui, sans être foncièrement original, se laisser regarder sans déplaisir.






La vie des autres…
Pierre est atteint d’une grave maladie du cœur, sans espoir réel d’une guérison. Sa maladie va en quelque sorte lui donner un regard différent sur les gens qui l’entourent… Sur Elise, belle trentenaire célibataire et esseulée, sur Roland, un prof de fac maladroit d’amour, sur un groupe de maraîchers au quotidien banal mais plein de tendresse… Autant de personnages attachants et intéressants que Cédric Klapisch nous permet de découvrir aux quatre coins de Paris et de sa banlieue. Des individus reliés par des fils ténus, par des connivences passagères, ou simplement par un regard croisé au coin d’une rue. Une agréable galerie de parfaits comédiens qui s’attachent à décrire une tranche de leur vie. Beaucoup de thèmes plus ou moins évasifs y passent : l’amour, le désespoir, la solitude… Mais toujours ce même intérêt de la part du réalisateur du Péril Jeune pour le Français dans toute sa splendeur, ses doutes et ses envies, sa douleur et ses sentiments.

Les comédiens, alertes et parfaits, s’oublient ponctuellement pour laisser la place à l’autre grande star du film : Paris. Une ville toujours enchanteresse, que Cédric Klapisch ne se lasse pas de nous faire découvrir par moults détours. Mais malgré la tentation, notre réalisateur finit toujours par se recentrer sur ses personnages. Et si ces derniers sont très attachants, la propension de Cédric Klapisch à dépeindre trop d’individus différents transforme son œuvre en une accumulation de tranches de vie un rien stériles aux allures de cartes postales. Au désespoir de Pierre se mêle celui de sa seur, à Celui de Roland, vient s’ajouter celui de son frère… Et ainsi de suite… Beaucoup de croisements un peu inutiles, heureusement contrebalancés par des personnages authentiques et forts. On obtient ainsi une très belle fresque qui aurait sans doute gagné à plus d’authenticité.

Verdict : 7/10
Une agréable comédie sociale aux allures de drame intense un peu désavantagée par l’envie de son réalisateur de trop en faire…
Le site officiel : Paris