Deux jours à tuer
Sortie:
30/04/2008
Pays:
France
Genre:
Durée:
1h25 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Deux jours à tuer

par: Sebastien Keromen

Depuis les Enfants du Marais, on espère beaucoup de chaque nouveau film de Jean Becker. Cette fois avec Albert Dupontel et Marie-Josée Croze, on pouvait espérer beaucoup de cette histoire de retour à la nature. Plus dure sera la chute.

Deux jours à tuer
France, 2008
Réalisateur
 : Jean Becker
Acteurs : Albert Dupontel, Marie-Josée Croze, Pierre Vaneck, Alessandra Martines, Cristiana Reali, Claire Nebout
Adapté du roman de François D'Epenoux
Durée : 1h25

L’histoire
Antoine est publicitaire. De l’argent, des amis, une femme, des enfants, la vie est belle. Mais aujourd’hui, il va tout envoyer balader…




La critique

Après la vie à la nature, Jean Becker tente cette fois le retour à la nature. Un retour violent, qui détonne un peu avec les personnages pétris de bon sens et de joie de vivre de ses films précédents. Ici, Dupontel joue explose les convenances dans la première moitié du film, humiliant ses enfants, insultant ses amis, rejetant sa femme. Comme dans tous ces films où le héros pète un plomb et décide de dire ses 4 vérités à la société, c’est d’abord amusant et plutôt défoulant et jubilatoire, jusqu’à ce que la ligne soit franchie et qu’il soit allé trop loin, assez loin pour mériter lui-même d’être critiqué comme les autres. Et en plus ça dure un bon bout de temps, plus de la moitié du film.




Derrière le jeu de massacre, se cache obligatoirement une raison profonde, un déclic, qu’il nous tarde de connaître. Parce qu’en attendant ça tourne à vide, et on se lasse. Le gars se décide enfin à aller voir son père, en Irlande ou du genre. Ils se font la gueule 4 minutes, pêchent ensemble 5 minutes, et pan il lui révèle son secret, qu’on avait compris depuis une heure mais vraiment on pensait pas que ça pouvait être aussi basique. Et dès qu’on se dit qu’à défaut d’être surpris on pourrait être ému, pan c’est le générique, là, tout de suite. Ce qui nous fait donc l’archétype du film qui tourne en eau de boudin, après un début pourtant déjà pas transcendant. Alors qu’importe que les acteurs soient impeccables, l’histoire suffit à nous donner une excuse, voire même une raison, d’aller voir un autre film.

A voir : sans façon
Le score presque objectif : 5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : -1, du temps perdus

Sébastien Keromen