Max et les maximonstres
Where the wild things are
Sortie:
16/12/2009
Pays:
USA
Genre:
Durée:
1h40 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Max et les maximonstres

par: Sebastien Keromen

Spike Jonze a fait Dans la peau de John Malkovich, qu’il en soit remercié. Spike Jonze a fait Adaptation. Pourquoi pas. Spike Jonze a fait Max et les maximonstres. Eh ben, faudrait qu’il redresse un peu la barre, Spike Jonze !

Max et les maximonstres
Titre original : Where the wild things are
USA, 2009
Réalisateur
 : Spike Jonze
Acteurs : Max Records, Catherine Keener, Mark Ruffalo, et les voix de James Gandolfini, Paul Dano, Forest Whitaker, Chris Cooper,
Musique : Carter Burwell
Adapté
du roman de Maurice Sendak
Durée : 1h40

L’histoire
Max a 9 ans et n’est pas heureux chez lui. Une petite colère, une petite traversée en bateau, et le voilà sur l’île des maximonstres qui le prennent pour leur roi.




La critique

Un petit garçon turbulent se fâche avec sa mère qui l’élève (mais y a plus un seul couple marié dans les films américains ??), se sauve de la maison, arrive sur une île où il y a des maximonstres mégamoches, devient leur roi, ils dorment tous empilés, construisent un fort, font une bataille de boue, puis Max repart et rentre chez lui. Zut, je viens de vous raconter tout le film. Bon, j’espère qu’à cette occasion je vous ai donné également une envie irrépressible de ne pas aller voir un film au scénario si réduit et lapidaire. Si ça n’a pas suffit, je peux en rajouter.
Sans doute le film peut se lire comme un voyage intérieur, sans doute c’est très fin, sans doute c’est très bien pensé et très profond. J’ai lu quelque part que quand l’une des monstres l’avale pour le protéger et le ressort, c’était une nouvelle naissance symbolique ; si ça vous fait dire que le film est infiniment fascinant et que vous devez voir ça, allez-y, n’hésitez pas. Sans moi. Parce que sûrement c’est surtout énormément ennuyeux, plat, répétitif, vide, moche, gavant, soûlant. On espère pendant longtemps que le môme tête à claque, qui n’hésite pas de temps en temps à courir partout en hurlant, va se faire bouffer par les maximonstres, mais en fait non.




La mise en scène est assez travaillée. La mise en scène est trop travaillée. Quand on se dit toutes les deux minutes que le plan est bien foutu, c’est qu’il a raté son but de raconter une histoire. Alors entre montage trop construit, caméra à l’épaule un peu inutile, plans serrés avec musique qui s’agite, on s’irrite un peu contre cette mise en scène envahissante. Heureusement, la léthargie qui s’installe tranquillement nous fait oublier ce problème, pour nous faire doucement piquer du nez, ou carrément tomber dans les bras de Morphée si vous êtes un petit enfant qu’un parent a traîné à ce qu’il croyait être un film pour enfants (et c’est à la fois trop long et même un peu trop violent pour l’être).
Alors il ne reste plus que deux possibilités pour ne pas s’endormir : quitter la salle (5 cas à ma séance), ou regarder régulièrement votre montre pour voir combien de temps encore vous allez devoir regarder ces gros monstres qui ressemblent à du Muppet Show géant, et qui vous indiffèrent au plus haut point. Bon, concédons-le, certaines scènes et images sont réussies. Mais on en vient tellement rapidement à se demander comment ne pas s’endormir que ça efface immédiatement cette réussite. À la fin, Max rentre chez lui, il est bien content, mais sans doute il aurait préféré ne pas en partir. Comme vous.

A voir : si vous êtes insomniaque
Le score presque objectif : 4,5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : -3, il doit y avoir des occasions plus marrantes de s’ennuyer

Sébastien Keromen