Toy story 3
Toy story 3
Sortie:
14/07/2010
Pays:
USA
Genre:
Durée:
1h40 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Toy story 3

par: Sebastien Keromen

Chaque film de chez Pixar est un événement. Bon, d’accord, un événement pas si exceptionnel puisque ça arrive maintenant tous les ans, mais un événement tout de même. Toy story 3 revient aux premières amours du studio : les jouets. Mais en 2010, cela marche-t-il encore ?

Toy story 3
Titre original : Toy story 3
USA, 2010
Réalisateur
 : Lee Unkrich
Voix : Tom Hanks, Tim Allen, Michael Keaton, Joan Cusack, Whoopi Goldberg, Timothy Dalton en VO, Benoît Magimel, Frédérique Bel en VF
Musique de : Randy Newman
Durée : 1h40

L’histoire
Andy a grandit. Il rentre à l’Université. En rangeant sa chambre, que faire de ses jouets ? Un malheureux concours de circonstance va les faire arriver à l’orphelinat. Plein d’enfants pour jouer avec eux. La belle vie ?




La critique

Maintenant dix ans depuis le dernier Toy Story. Déjà, à l’époque, les studios Pixar avaient montré l’attention qu’ils portaient aux scénarios de leurs films. Depuis ce temps, ils nous ont aussi montré que leurs films d’animation n’étaient pas seulement du divertissement, mais pouvaient porter des thèmes forts et de l’émotion. Toy Story 3 allait-il bénéficier de cette évolution du studio ? En fait, pas vraiment. Si on trouve une bonne tranche d’émotion sur la fin, difficile d’être touché par le reste du film, les problématiques des héros portant seulement sur la fidélité à leur propriétaire ou de savoir si on va jouer avec eux. Difficile de ressentir ces émotions ou de trouver une résonnance dans nos vies. Toy Story 3 est donc plus dans la lignée des deux premiers, un grand divertissement sans double lecture, mais avec double saut périlleux.




Côté divertissement, ça dépote bien. Passons tout de suite sur la petite réserve sur ce film : le goût de déjà-vu par rapport aux deux précédents est trop important. Les jouets vont encore se retrouver hors de la maison, encore par erreur, et ils vont encore devoir s’aider les uns les autres pour encore revenir chez eux, et d’ailleurs certains vont encore se demander s’ils veulent vraiment rentrer. C’est vraiment le défaut principal, pendant tout le début on a presque l’impression de revoir les autres. Heureusement, ça va bien finir par se décanter et partir dans d’autres directions. Plein de directions, d’ailleurs, car plein de jouets nouveaux, peut-être même un peu trop. Mais foin des critiques, car on ne peut pas nier qu’on est trop content de retrouver Buzz et Woody, et également Jessie, et toute la bande. L’action est trépidante, inventive, surprenante, drôle, du niveau de Toy Story 2 (même s’il n’en atteint pas l’énormité de son final). Le film parodie avec délices des tas de choses, du film d’évasion aux bluettes, aligne des tas de clins d’œil, on passe vraiment du bon temps, entrecoupé d’éclats de rire, et d’un peu de blues à l’âme à la fin.




Côté technique, aucun souci. Tout en gardant le style des deux premiers Toy Story, la réalisation est impeccable. Concernant la 3D, c’est par contre plus anecdotique. Si ça donne un peu de profondeur aux scènes (heureusement), ça n’apporte pas grand-chose à l’ensemble, et très peu d’images sont améliorées par le relief. C’est donc totalement dispensable, sauf dans un cas. Car pour ne rien faire comme tout le monde, je vais finir ma critique par le début : le court-métrage projeté avant le film, intitulé ici « Day & night », qui est dans la veine des meilleurs courts de chez Pixar, et utilise de façon sublime la 3D. Si vous êtes sûr que votre salle passe le court-métrage, ou que c’est fort probable, la 3D est obligatoire. Pour juste le film, par contre, vous pouvez vous en dispenser. Par contre, ne vous privez pas, dans tous les cas, d’aller passer du bon temps avec vos copains de Toy story, c’est juste une grosse tranche de bons moments…

A voir : pour du bon temps, du rire, des jouets… et aussi pour le court-métrage si vous y avez droit
Le score presque objectif : 8/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +3, ces jouets-là savent s’amuser

Sébastien Keromen