Flight
Flight
Sortie:
13/02/2013
Pays:
USA
Genre:
Durée:
2h20 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Flight

par: Sebastien Keromen

Après plusieurs films d’animation explorant la 3D et la performance capture, Robert Zemeckis revient au film traditionnel, pour cette histoire d’un pilote héros mais torturé par le démon de l’alcool. A-t-il encore la main ?

Flight
Titre original : Flight
USA, 2012
Réalisateur
 : Robert Zemeckis
Acteurs : Denzel Washington, Kelly Reilly, Don Cheadle, John Goodman, Bruce Greenwood, Melissa Leo
Musique de : Alan Silvestri
Durée : 2h20

L’histoire
Ce matin, le pilote Whip Whitaker, après avoir pris de la vodka et de la coke, arrive à miraculeusement poser son avion après un incident technique. Propulsé héros, ses addictions peuvent-elles être révélées ?




La critique

Ça vous tente, cette histoire de pilote d’avion qui a sauvé presque tous les passagers lors d’un atterrissage miraculeux, et doit se défendre au tribunal d’avoir bu avant ? Sur les arguments entre « Il les a mis en danger en ayant bu » et « Il a sauvé tout le monde » ? Ben pas de chance, parce qu’en fait, ça n’est pas ça l’histoire. Le coup de l’avion, c’est juste une note de bas de page, qui nous vaut une belle et impressionnante séquence de crash, mais ne joue ensuite sur l’histoire que comme épée de Damoclès sur le choix du héros. Et ce choix, il est simple : arrêter ou non de boire. Eh oui, c’est finalement seulement un film de plus sur l’addiction, la rédemption, faire ce qui est juste, sans oublier un peu de religion. Soit un film hyper-calibré américain, avec ses états d’âme interminables, avec des longueurs et des rechutes, bref, un téléfilm passable.




Côté acteurs, c’est sérieux, solide, et même un peu ennuyeux. Denzel Washington joue son personnage comme tant d’autres l’auraient fait, c’est honnête mais ça manque de tout ce qui aurait pu rendre sa performance mémorable. Après, on a Kelly Reilly, c’est toujours agréable, elle est toujours aussi irrésistible, mais qui joue aussi un personnage en combat contre ses addictions, dans le même genre, n’en jetez plus. Tout le monde joue d’ailleurs très sérieux. Seuls John Goodman, en dealer débonnaire, et un autre acteur dont je n’ai pas noté le nom et qui joue un truculent et philosophe cancéreux en phase terminale, nous valent les deux seules scènes qui nous font sortir de notre torpeur, avant d’y replonger en attendant que Denzel décide s’il va arrêter de boire ou non. Et en 2h20 il a le temps de changer d’avis plein de fois. Et de toute façon, faut pas s’inquiéter, dans un film avec tellement de bonnes intentions, de religion et de morale, on sait d’avance que la fin ne pourra que manquer d’originalité et d’audace…

A voir : comme un énième film sur l’addiction, et non un truc d’aviation et de héros
Le score presque objectif : 6/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : -1, tromperie sur la marchandise !

Sébastien Keromen