X-Men : days of future past
X-Men: days of future past
Sortie:
21/05/2014
Pays:
USA
Genre:
Durée:
2h10 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

X-Men : days of future past

Verdict: Excellent

par: Sebastien Keromen

En 2000, X-Men a relancé les films de super-héros, qui ne quittent plus nos écrans. Ce nouvel opus cumule les acteurs originaux et leurs remplaçants, le réalisateur qui a créé la franchise, et une des histoires les plus mythique du comics. Pour un résultat à la hauteur !

X-Men : days of future past
Titre original : X-Men: days of future past
USA, 2014
Réalisateur
 : Bryan Singer
Acteurs : Hugh Jackman, James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence, Patrick Stewart, Ian McKellen, Ellen Page, Nicholas Hoult, Halle Berry, Peter Dinklage, Omar Sy
Musique de : John Ottman
Adapté du comics de Stan Lee et Chris Claremont
Durée : 2h10

L’histoire
Dans le futur, les mutants sont chassés par des robots perfectionnés appelés Sentinelles. Alors qu’il ne reste que peu de mutant, le professeur X décide d’envoyer l’esprit de Wolverine dans le passé, en espérant changer le futur…



La critique

D’abord on nous a dit qu’il y allait avoir une suite à X-Men le commencement (First class), et on s’est dit chouette. Et puis on nous a dit qu’il adapterait Days of future past, arc scénaristique culte du comics, et on a sauté de joie. Et puis on nous a dit que comme il y avait le présent et le futur, il y aurait aussi les acteurs de la première trilogie, et on a fait des triples saltos carpés. Et puis on nous a dit que c’était Bryan Singer qui allait le réaliser, et on a chanté des alléluias en espérant qu’on aurait le Brian Singer qui avait réussi les deux premiers X-Men, et non celui qui avait si irrémédiablement foiré Superman returns. Et puis on nous a dit que ça durait 2h10, et là on s’est dit qu’on espérait que ça suffirait pour raconter toute cette histoire et tous ces personnages. Et puis on nous a dit que c’est John Ottman qui ferait la musique, et là on s’est dit que dommage que Henry Jackman, qui avait fait l’excellente musique de First class, ne revenait pas, mais après on s’est rappelé que John Ottman est celui qui avait fait la musique de X-Men 2, qui était également excellente, et on s’est rassis, tranquille. Tout ça pour dire toutes les attentes sur ce film, et mon état d’esprit avant d’aller le voir (à tel point que ce paragraphe est garanti 100% écrit avant d’aller le voir).



Et au sortir de la salle alors ? Eh bien que du bon ! Je ne sais pas par où commencer, le film est bourré de plein de trucs de tous genres, d’histoire, de personnages, d’action, d’idées… Bon, je me calme. Commençons déjà par sa filiation : Days of future past est parfaitement intégré dans la série de films déjà sortis. De par ses acteurs, mais aussi ses clins d’œil, son rythme (assez proche de X-Men first class), sa richesse scénaristique, le sérieux avec lequel il traite ses thèmes, l’intégration dans l’Histoire, son attachement aux personnages et leur place dans l’histoire, un côté sombre, aussi, tout colle. Et si on pouvait avoir des craintes sur la façon de condenser tout cela en deux grosses heures, pas de souci. Bien sûr, le film va à un rythme soutenu, il s’y passe un nombre inimaginable de choses, mais on n’a pas l’impression non plus de courir derrière, le film va juste à la même vitesse que nous, ne nous laissant pas le temps de réfléchir à ce qui va se passer après. L’histoire générale me semble coller aux souvenirs vagues que j’ai du comics, l’ensemble se tient de façon raisonnable, les enjeux dramatiques nous accrochent rapidement, c’est du beau boulot de ce côté-là.



Et les personnages alors ? Y en a pas trop ? D’abord, sachez-le, il n’y a jamais trop de super-héros dans un film de super-héros. C’est mon avis, et je le partage. Cela dit, il y a peut-être juste un peu trop de personnages ici, mais le problème a été réglé en ne les traitant pas tous au même niveau. Certains sont à peine des figurants avec juste une utilisation de leur pouvoir, comme Havok ou le Crapaud. Les nouveaux mutants du futur sont réduits à leur rôle de combattant, mais cela leur donne par ailleurs une belle part dans l’action. On parle ici de Colossus, Blink, Warpath, Solar, et notre Bishop national. Toujours dans le futur, Tornade, Kitty Pride et Iceberg ont un rôle à peine plus étoffé. Rôle peut-être un peu réducteur pour Peter Dinklage en Trask, dont les motivations restent un peu fumeuses. Après cela, on a les principaux : les Professeur X du passé et du futur, les Magneto du passé et du futur, et puis bien sûr Wolverine et Mystique, ainsi que le Fauve. Le film étant tout de même la suite de First class, pour le Professeur X et Magneto, ce sont surtout James McAvoy et Michael Fassbender qu’on verra. Ils sont toujours parfaits (les vieux du futur aussi, par ailleurs), donc on ne s’en plaindra pas. Ai-je besoin de préciser à quel point Hugh Jackman EST Wolverine ? Sans doute pas, et son personnage est toujours aussi jubilatoire. Le Fauve voit son personnage encore développé par rapport au précédent, devenant presque central, et Nicholas Hoult nous le rend vraiment attachant (et cette fois le maquillage en Fauve ne massacre pas sa performance). Quant à Jennifer Lawrence en Mystique, elle continue d’alimenter ce personnage passionnant de toute sa sensibilité et son énergie. De toute façon, tout le casting est parfait dans ce film. Et d’ailleurs, j’en ai gardé un de côté, pour la bonne bouche. Parfaitement servi par la désinvolture d’Evan Peters, le personnage de Vif-Argent est un personnage mémorable instantané, et ses scènes sont déjà cultes avant même que le film ne soit sorti. Ne me croyez pas sur parole, allez-y voir !



Mais bon, l’histoire, les personnages, tout ça c’est bien joli, mais et l’action ? Pareil, encore une fois c’est du tout bon. Du fait de la densité du scénario, il faut quand même s’attendre à des périodes importantes sans action, le temps que l’histoire avance. Mais le film nous réserve tout de même de beaux morceaux de bravoure, bien orchestrés et lisibles, avec des chouettes effets spéciaux pour les pouvoirs, par exemple celui de Blink qui crée des portails spatiaux (oui, elle a dû trop jouer à Portal), un Iceberg crédible en glace, ou des pouvoirs magnétiques impressionnants. Et Vif-Argent. Je n’en dis pas plus sur ses scènes pour vous ménager la surprise, mais les possibilités offertes par sa vitesse hors du commun sont plus que parfaitement exploitées. Toutes les scènes d’action sont de plus parfaitement intégrées dans l’histoire, ce qui ajoute à l’implication avec laquelle on les regarde. Tout concourt ainsi au plaisir et à la jubilation du spectateur. Sans oublier l’ambiance du film. Oublions tout de suite la 3D assez inutile la plupart du temps. Passons sur une musique efficace mais qui ne marque pas autant que celle de First class. Je parle ici de l’ambiance, ou plutôt des ambiances dépeintes dans le film. Monde à demi détruit pour le futur, sombre, en mode survie, et monde en pleines 70s pour le passé, couleurs orange et pattes d’eph et guerre du Vietnam au programme. La juxtaposition des deux époques, par un procédé d’inclusion qui rappelle un peu Inception, les accentue, et on a vraiment l’impression de s’y retrouver.



Bien, on va peut-être s’arrêter là, non pas que je ne peux rien dire d’autre de positif sur le film, mais plutôt que sans doute vous avez une vie et des trucs à faire. Comme de vous préparer à aller voir le film dès que vous le pourrez. Si vous avez aimé les autres X-Men, pas de souci à vous faire, le film est largement au niveau des meilleurs, va vous abreuver de clins d’œil irrésistibles (y compris si vous êtes incollables sur le comics), et vous enverra au septième ciel des super-héros. Pour les réfractaires, c’est peut-être l’occasion de retenter votre chance, le film reste accessible aux non-initiés, et sa richesse et sa générosité vous convaincra peut-être enfin. En tout cas, pour ma part, plus convaincu, ça existe pas, même dans le futur !

À voir : pour les fans de super-héros, et aussi pour les autres
Le score presque objectif : 8,5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +3, X-Men rulez !

Sébastien Keromen