Tenez-vous prêts : quatre héros de légende vont bientôt faire parler d’eux à New York…Leonardo, le leader, Michelangelo, le beau gosse, Raphael, le rebelle et Donatello, le cerveau, vont tout faire pour défendre la ville de New York, prise entre les griffes de Shredder. Entre deux dégustations de pizzas (sans anchois, bien sûr) et un entraînement intense aux arts martiaux, prodigué par leur maître Splinter, ils vont accomplir leur destin, aidés par la courageuse reporter, April O’Neil.
Depuis 1983, « Les Tortues Ninjas » ont envahi l’imaginaire des petits et des ados sous la plume et le crayon de deux auteurs : Peter Laird et Kevin Eastman. D’abord dans les collections de bande dessinées de la société Mirage Edition, puis à la TV dans une série ciné et enfin au cinéma dans des adaptations pas forcément très réussies. Alors évidemment, à l’annonce de la sortie d’une version produite par Michael Bay et réalisée par Jonathan Liebesman (la colère des titans), on est à la fois intrigué et inquiet (il faut bien le dire) !
Et « Ninja Turtles » remplit le contrat, avec de l’humour adapté à un jeune public, des scènes d’actions suffisamment dynamique pour ravir les fans, qu’ils soient jeunes ou non ! Le tout baignant dans un atmosphère un peu plus sombre que les premiers films qui faisaient clairement dans le bas de gamme et dans l’humour de bas étage. Dans la version produite par Michael Bay, nous ne sommes clairement pas dans ce schéma, même si l’humour ne vole pas très haut, il a tout de même le mérite de faire sourire les adultes et éclater de rire les plus petits. Et c’est bien du côté des plus jeunes qu’il faut se tourner, car bien évidemment, le film ne s’adresse pas forcément aux adultes qui préféreront certainement les autres productions de Bay ou de Bruckheimer. Et force est de constater que le producteur et son réalisateur ont su dépoussiérer les quatre tortues, avec un visuel résolument plus impressionnant, moins naïf. Le Motion Capture aidant, les personnages deviennent forcément plus crédible, dans leurs mouvements comme dans leurs regards.
Mais malheureusement, Michael Bay n’est pas réputé pour sa grande finesse et ici si les actions sont spectaculaires elles n’en manquent pas moins de crédibilité. Il suffit pour cela de voir la course poursuite dans les montagnes, pour se rendre compte que le réalisateur et son producteur ont voulu en mettre plein les yeux, pour masquer les piétinements du scénario. Car il faut bien le dire, de ce côté-là, le film ne va pas loin. Le problème c’est que le manque de finesse des productions Bay patauge souvent là. Pour lancer la licence il faut présenter les personnages, et alors que certain feraient quelques petit flash-back légers, le réalisateur nous impose plus de trois quart d’heure autour des origines ne laissant que le reste pour tenter de trouver une histoire qui, au final, sera forcément bâclée. Du coup tout se règle en un coup de cuillère à pot, puisque le reste est consacré aux effets spéciaux et aux courses poursuite ou à la bagarre entre le gros méchant indestructible, qui se fera balayer par un jeu d’enfant.
Ajoutez à cela une Megan Fox, inexistante, et vous comprendrez bien que « Ninja Turtles » oscille entre deux eaux : Un spectacle dynamique et visuellement alléchant et un scénario mal découpé qui se perd dans des détails alourdissant. Les plus jeunes y trouveront tout de même matière à s’amuser et certainement à devenir fan (notamment grâce à l’humour, un peu moins bas de gamme que dans les précédentes versions), pas sûr que les adultes y trouvent leur compte.