Marguerite, un film osé ou vain… ?
L’histoire
La baronne Marguerite Dumont est férue d’Opéra et chante elle-même… Mais
sa voix est si calamiteuse que personne n’ose lui avouer une tare pareille…
La critique
Ma réponse…
Bien sûr, je pourrais parfaitement vous rétorquer que tout dépendra de
votre attachement au Cinéma de genre Français. Moi, je sature vraiment… et ce,
malgré une relative bonne volonté (celle d’agréer à ma moitié) pour aller voir
cette singulière histoire d’une baronne qui se croit et rêve cantatrice alors
qu’elle a une voix de casserole pourrie, et encore, quelle insulte pour la
casserole… On dira plutôt de cochon qu’on égorge. Le pitch est limite ridicule,
faiblard et parfait pour un dimanche soir sous la couette quand rien d’autre ne
passe à la télévision, et que vous n’avez pas la dernière nouveauté à visionner
en Blu-ray ou même que le programme de VOD est vierge de toute attraction. Là,
je crois que j’ai épuisé toutes mes cartouches et mes réserves, non ? Pour
vous faire comprendre que même en tant que film du dimanche soir,
Marguerite n’en vaut pas la chandelle…
Désormais à l’image d’une intelligentsia française considérable qui se refusera
décidément toute sa vie à comprendre que le spectateur a envie de se divertir
au cinéma. Se DIVERTIR. Je ne parle pas de se coltiner le dernier Marvel ou
Les Minions mais simplement un bon
moment de cinéma avec pour seule prétention que celle de nous faire oublier les
aléas du quotidien. Mais voilà,
Marguerite
n’y parvient pas. Pas du tout.

Soupir…
Nous sommes donc en face de la baronne Dumont, qui cumule les récitals catastrophiques
(heureusement privés) parce que la musique est toute sa vie. Poussée dans cette
folie/passion par envie, par ennui, par fatalité vis-à-vis d’un mari méprisant
et absent, sa voix est une abomination. Mais même si Catherine Frot est comme d’habitude
impériale, le film est très long, prétentieux, laborieux et surtout, totalement
dénué de toute structure dramatique. La faute au scénariste qui aurait dû être
changé… ? Au cut final qui aurait dû être amputé d’une grosse demi-heure… ?
Aucune idée. Mais cette longueur démesurée ne faire que peser sur la patience
du spectateur qui consultera sa montre trop souvent en se demandant franchement
si cela valait la peine de faire un film sur un thème aussi réduit. Car la
baronne et la voix de la baronne qui servent de base et de trame c’est tout de
même très léger, en particulier lorsque les ressors dramatiques sont
complètement absents car mal amenés et littéralement sous exploités. Restent la
lumineuse Christa Théret et André Marcon dans un cynisme résigné impeccable,
mais cela fait peu. Trop peu.
Verdict : 5/10
Et bien, non… L’actualité cinématographique est certes fade, mais Marguerite,
encore plus.