Marguerite
Marguerite
Sortie:
16/09/2015
Pays:
France
Genre:
Durée:
2h07 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Marguerite

Verdict: Moyen

par: Arnaud Weil-Lancry



Marguerite, un film osé ou vain… ?

L’histoire
La baronne Marguerite Dumont est férue d’Opéra et chante elle-même… Mais sa voix est si calamiteuse que personne n’ose lui avouer une tare pareille…

La critique

Ma réponse…
Bien sûr, je pourrais parfaitement vous rétorquer que tout dépendra de votre attachement au Cinéma de genre Français. Moi, je sature vraiment… et ce, malgré une relative bonne volonté (celle d’agréer à ma moitié) pour aller voir cette singulière histoire d’une baronne qui se croit et rêve cantatrice alors qu’elle a une voix de casserole pourrie, et encore, quelle insulte pour la casserole… On dira plutôt de cochon qu’on égorge. Le pitch est limite ridicule, faiblard et parfait pour un dimanche soir sous la couette quand rien d’autre ne passe à la télévision, et que vous n’avez pas la dernière nouveauté à visionner en Blu-ray ou même que le programme de VOD est vierge de toute attraction. Là, je crois que j’ai épuisé toutes mes cartouches et mes réserves, non ? Pour vous faire comprendre que même en tant que film du dimanche soir, Marguerite n’en vaut pas la chandelle… Désormais à l’image d’une intelligentsia française considérable qui se refusera décidément toute sa vie à comprendre que le spectateur a envie de se divertir au cinéma. Se DIVERTIR. Je ne parle pas de se coltiner le dernier Marvel ou Les Minions mais simplement un bon moment de cinéma avec pour seule prétention que celle de nous faire oublier les aléas du quotidien. Mais voilà, Marguerite n’y parvient pas. Pas du tout.



Soupir…
Nous sommes donc en face de la baronne Dumont, qui cumule les récitals catastrophiques (heureusement privés) parce que la musique est toute sa vie. Poussée dans cette folie/passion par envie, par ennui, par fatalité vis-à-vis d’un mari méprisant et absent, sa voix est une abomination. Mais même si Catherine Frot est comme d’habitude impériale, le film est très long, prétentieux, laborieux et surtout, totalement dénué de toute structure dramatique. La faute au scénariste qui aurait dû être changé… ? Au cut final qui aurait dû être amputé d’une grosse demi-heure… ? Aucune idée. Mais cette longueur démesurée ne faire que peser sur la patience du spectateur qui consultera sa montre trop souvent en se demandant franchement si cela valait la peine de faire un film sur un thème aussi réduit. Car la baronne et la voix de la baronne qui servent de base et de trame c’est tout de même très léger, en particulier lorsque les ressors dramatiques sont complètement absents car mal amenés et littéralement sous exploités. Restent la lumineuse Christa Théret et André Marcon dans un cynisme résigné impeccable, mais cela fait peu. Trop peu.
 
Verdict : 5/10
Et bien, non… L’actualité cinématographique est certes fade, mais Marguerite, encore plus.