Les fils de l'homme (HD DVD)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Children of Men
Pays
Usa
Date de sortie
31/10/2007
Réalisateur
Format
HDDVD
Boitier
Amaray
Producteurs
Marc Abraham
Scénaristes
Timothy J. Sexton et Alfonso Cuaron d'après l'oeuvre de P.D. James
Compositeur
John Tavener
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
110
Support
Critique de José Evrard

Synopsis

L'année 2027, depuis près de 20 ans, les femmes sont devenues infertiles. Devant l'inexorable fin de l'humanité, les pays du monde entier s'effondrent dans la guerre civile, le terrorisme, la violence et le désespoir. C'est à ce moment, où tout semble perdu, que Théo, ancien activiste, est contacté par son ex-femme, leader d'un groupe révolutionnaire, pour escorter Kee, la première femme enceinte depuis deux décennies, au sein d'un groupe œuvrant pour le renouveau de l'humanité.

Critique Subjective de Arnaud Weil-Lancry

L’anticipation, (petite) poule aux œufs d’or…
Les films d’anticipation brillent rarement par leur originalité : futur post-apocalyptique (Mad-Max, L’armée des 12 singes…), futur chaotique camé (Strange Days…), mais surtout, futur proche gris, blanc, aseptisé. Dans cette catégorie, on peut classer bien des succès contemporains, allant de Gattaca à Equilibrium, en passant par Blade Runner ou le méconnu Passé Virtuel. Beaucoup de réussites intéressantes, mais banalisées par leur souci de présenter un futur proche « métallique » et donc peu accessible car trop éloigné de nos réalités actuelles. Alfonso Cuaron rectifie le tir avec Les Fils de l’homme, film d’anticipation marqué par son souci de l’authenticité et d’un futur quasi immédiat indigeste et très peu souhaitable.

Que c’est crade…
C’est probablement la première réflexion qui vous viendra à l’esprit lors des premières minutes du dernier film du réalisateur du Prisonnier d’Azkaban. En effet, on retrouve dans Les Fils de l’homme ce qui avait fait le succès du troisième volet de la saga Harry Potter : une vision sombre et torturée de la nature humaine et un penchant pour la noirceur, le tout mâtiné d’un goût esthétique cradingue et léché. Fils de l’homme ne dépareille pas et met en scène Théo, acteur malgré lui d’une course effrénée pour sauver l’être le plus jeune du monde. Dans ce futur proche, plus rien n’appelle l’espoir puisque la procréation n’est plus possible. Ce désespoir appelle la perdition, et ce devenir funeste paraît tellement concret qu’il fait froid dans le dos. A qui la faute ? Aux manipulations génétiques gouvernementales ? Aux extraterrestres ? A la pollution ? Alfonso Cuaron ouvre bien des portes en laissant le spectateur seul maître des réponses. A travers son thriller futuriste d'un scénario un peu alambiqué, il parvient à distiller progressivement une angoisse : que l’avenir que nous nous construisons est loin d’être rose et qu’un tel monde soumis au chaos n’est pas si invraisemblable, loin de là.

Nature morte…
Si le réalisateur mexicain excelle à mettre en scène intelligemment des problématiques très actuelles (immigration, stérilité, ordre et chaos, pollution…), c’est aussi grâce à des acteurs authentiques qui paraissent refléter très exactement cette vision destructurée du réalisateur. Michael Caine et Clive Owen apportent tout juste ce qu’il faut de mélancolie et de nostalgie pour interpeller très justement le spectateur. Un peu comme les versants organiques d’un monde en déchéance complète, les deux acteurs permettent au film de Alfonso Cuaron d’atteindre un degré palpable saisissant, partiellement atténué par une caméra un peu trop baladeuse et des longueurs balourdes inutiles. Toutefois, ces petits désagrément n’entachent en rien l’intérêt de ces Fils de l’homme qui fini par laisser un sale arrière-goût dans la bouche : voici le monde que nous méritons car c’est le futur que nous nous construisons.

Verdict : 7/10
Sans être inoubliable, Les Fils de l’homme a le mérite de mettre en scène un futur très proche et de poser des questions véritablement importantes. Un film d’anticipation qui vaut le détour pour son regard très authentique, malgré des longueurs un peu malvenues.

Site officiel: Les fils de l’homme

La critique ciné pour ou contre

La critique du DVD

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1
Bénéficiant d’un master récent, le film nous gratifie d’un sans faute au niveau image. Les teintes vertes de la forêt où se cache le personnage de Michael Caine ressortent quasiment de l’écran tant l’effet 3d est accentué. De plus les tons gris et sales de cette Angleterre futuriste sont parfaits. Profondeur de champ, clarté sur les plans larges, ah que c’est génial une image de ce calibre.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Ayant eu l’occasion de pouvoir comparé avec l’édition DVD, de très bon niveau, le son de ce HD DVD n’est pas transcendant par rapport à son homologue DVD mais nous avons à faire à un mixage de haut niveau tant en terme d’impact que de précision de répartition. Petite préférence, comme d’habitude, à la Vo qui excelle dans les ambiances et les dialogues.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 150 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Ce Hd DVD bénéficie du U control, qui est sans doute LE bonus ultime propre au HD DVD, pendant le film vous avez une icône qui apparait en bas à droite de l’écran et qui vous indique que des infos sont disponibles sur ce que vous voyez à l’écran : interview, infos contextuelles, bref, en un mot génial et totalement interactif


Les hommes menacés : court reportage concernant la conception de quelques scènes du film dont le fameux plan séquence de la voiture, expliqués par de nombreux intervenants dont un Clive Owen visiblement plus impliqué dans la conception du film que dans son seul statut d'acteur.

Les enfants des hommes : le philosophe Slavoj Zizek tente de faire partager sa passion pour le film dans un discours qui sait au moins rester clair et compréhensible.


Scènes coupées : 3 scènes supprimées du montage. Sans grand intérêt elles justifient certains aspects de la personnalité de Théo (qui fait preuve de générosité envers un mendiant, ou se voit donné un ultimatum pour payer son loyer, lui donnant par là sa motivation première pour accepter la mission). La troisième scène rallonge la discussion de Theo avec son cousin ministre.

Theo et Julian :
pour ceux qui n'auraient pas tout suivi, petit rattrapage sur le presque-couple du film, leur motivations, leur relation. L'intérêt est très limité.

Style futuriste :
qui ne l'est pas. Les techniciens (costumes, décors...) nous expliquent comment arriver à un style SF tout en ne faisant qu'hyperboler une réalité très contemporaine.

La création du bébé :
sans doute l'effet spécial le plus incroyable du film avec les plans séquences. La création du bébé ultra-réaliste du film est ici expliquée, couche par couche, si l'on peut dire. Un véritable tour de force.

La possibilité d'espérer :
documentaire réalisé par Alfonso Cuarón pour les besoins de ce DVD, c'est ici à une véritable réflexion à laquelle nous avons droit. Exit Hollywood, place aux philosophes, historiens et autres intervenants qui regorgent d'analyses peu optimistes sur les nombreux dangers qu'encourent la planète. Très intéressant.