Synopsis
Alors que la guerre de sécession fait rage, trois hommes, Blondin – Le bon – (Clint Eastwood), Sentenza – la brute – (Lee Van Cleef) et Tuco – le truand – (Eli Wallach) prêt à tout pour assouvir leur soif d’argent, se disputent la somme de 200 000 dollars. Après de nombreuses vicissitudes, les trois protagonistes se retrouvent dans le cimetière où est enterré l’argent. Un duel à mort s’engage alors.
Le chef d’œuvre du « Western Spaghetti »
Sergio Léone, le réalisateur, se lance dans le western en 1964 avec « Pour une poignée de dollars ». Il fera suivre ce film de « Et pour quelques dollars de plus » en 1965, puis de « le bon, la brute et le truand » en 1966. Ces trois films constituent une trilogie qui fût à l’origine du genre « western spaghetti », en référence à l’origine italienne du réalisateur.
Sergio Léone devra une partie de son succès aux inoubliables musiques d’Ennio Morricone(Fiche Ennio Morricone - Arena Concerto) qui accompagnent la majorité de ses films. Ses films sont également uniques par son talent pour la mise en scène, son sens de l’ironie sarcastique et son humour parfois grinçant. Le western spaghetti ne survivra malheureusement pas à la disparition de son créateur en 1989, cinq ans après la sortie de son ultime chef d’œuvre : « Il était une fois en Amérique » (Fiche : Il était une fois en Amérique).
Trois acteurs inoubliables
Si Sergio Léone a réussi à faire de ce film un monument du cinéma, c’est surtout par la mise en scène grandiose et par le choix des acteurs.
Le bon est incarné par Clint Eastwood, que Sergio Léone avait découvert dans la série « Rawhide ». Le réalisateur le fait jouer dans « Pour une poignée de dollars » et dans les deux autres films de la trilogie. Ce sera le tournant de la carrière de Clint Eastwood qui touchera 250 000 dollars de cachet pour « le Bon la brute et le truand » et se verra ouvrir de nombreuses portes par la suite.
Pour la brute, Léone recrute Lee Van Cleef. Celui-ci est un habitué des westerns et avait déjà joué dans « le train sifflera trois fois » et les séries télévisées « The Lone Ranger » et « Bonanza ». Léone le fait d’abord jouer dans « Et pour quelques dollars de plus » où il aura, pour la première fois, un premier rôle. Ces deux films vont lancer sa carrière internationale.
Le truand est magnifiquement joué par Eli Wallach que Sergio Léone avait remarqué dans « la conquête de l’Ouest ». Wallach avait déjà joué avec les plus grands : Montgomery Clift, Clark Gable ou Marilyn Monroe (dans « les désaxés » en particulier). Il avait également joué dans le célèbre western de John Sturges : « Les Sept Mercenaires ». Léone a bien su exploiter son sens du comique et sa « séduction ». Après « le bon, la brute et le truand », Wallach continuera à jouer un grand nombre de rôles très différents aux côtés de Bourvil, Jean-Paul Belmondo ou sous la direction de Francis Ford Coppola (dans « le Parrain III »).
Un classique incontournable
Tout est dans le titre : Sergio Léone a su en les parodiant quelque peu sublimer les codes du western afin de els rendre plus dramatique et plus intense. Les personnages oscillent entre le bien et le mal et leur unique motivation est l’argent, ce qui trouble quelque peu l’attente du spectateur habitué à différencier clairement les bons des méchants dans les westerns manichéens. Le Boin magnifiquement interprété par Eastwood n’est bon qui’en comparaison des deux autres, il a une moralité douteuse et est quelque peu vénal. Transcendé par la musique d’Ennio Morrricone, ce film est un classique indémodable.
Un dernier mot
Classique parmi les classiques, à voir et à revoir